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LIMOGEAGE DE BELKHADEM : CE QUI VA CHANGER
La fin de l�arrangement avec les islamistes
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 07 - 2008

Que va dire Abdelaziz Bouteflika aujourd�hui aux Tagarins ? Ceux qui s�attendent � un coup d��clat de la part du chef de l�Etat en seront certainement pour leurs frais. Avec le changement � la t�te de l�ex�cutif, les choses sont d�sormais claires : le sc�nario de la pr�sidentielle de 2009 ne d�pend plus du seul Bouteflika.
L��chapp�e solitaire semble termin�e. La suite des �v�nements se fera selon le nouveau consensus permettant l��quilibre du syst�me, et dont le renvoi de Belkhadem indique qu�il vient d��tre trouv� entre la pr�sidence et ceux qu�on appelle les d�cideurs. Ces derniers, qui vont �couter aujourd�hui le chef de l�Etat, ont repris l�essentiel de l�initiative. Ils ont mis fin, avec l��viction de Belkhadem, � la strat�gie d�alliance qui se tissait entre Bouteflika et les islamistes sous la patiente et sournoise houlette de l�ancien chef du gouvernement. S�il doit rester au pouvoir � l�issue de son deuxi�me mandat, Bouteflika sait qu�il doit d�sormais traiter avec les d�cideurs et non plus avec l�ex-FIS. Aussi sid�rant qu�il le para�t, cet arrangement entre la direction du FIS et la pr�sidence est bien r�el. Belkhadem a r�ussi � faire du prochain quinquennat la p�riode providentielle du retour du FIS aux commandes. L�Alg�rie disait oui � Madani Mezrag et aux chefs int�gristes et se fermait � l�Union pour la M�diterran�e. C��tait le pire sc�nario pour les d�cideurs. Belkhadem ne voyait pas qu�en d�traquant le rapport de force politique, il venait de provoquer les d�cideurs en duel et les mettait en demeure de riposter sans plus tarder. La hi�rarchie militaire croyait en effet avoir r�duit au silence ses anciens ennemis islamistes par un pacte de paix et esp�rait se faire r�habiliter gr�ce � une nouvelle l�gitimit� internationale. Au lieu de cela, Belkhadem lui proposait de s�isoler du monde, de se soumettre au gang d�en face, d�assister � sa r�habilitation et d�offrir son cou � la potence !
�Solution finale�
L�ancien chef du gouvernement avait non seulement replac� les chefs int�gristes mais aussi, et surtout, � faire du troisi�me mandat de Bouteflika l�affaire des islamistes. Ce nouveau quinquennat serait la p�riode b�nie o� la joumloukia finissante d�Alg�rie, � bout de souffle, s�engagerait dans la voie d�une r�publique th�ocratique, lib�r�e des impies, arrach�e aux d�cideurs en k�pi et restitu�e � de nouveaux d�cideurs enturbann�s.
Bouteflika a dit oui
�D�s sa r��lection en 2009, Bouteflika prononcera une amnistie g�n�rale et permettra au FIS de retourner sur la sc�ne politique ; oui, le champ sera rouvert aux enfants du Front dans le cadre d�un parti politique�, avait d�j� r�v�l�, en d�cembre, Ahmed Bena�cha, l�ancien �mir de la branche arm�e du FIS, dans les colonnes du journal arabophone El Bilad. L�ancien chef terroriste reconna�t l�existence d�un projet politique clairement d�fini : �Il y a en ce moment plusieurs initiatives pour donner corps � cette solution politique qui va faire l�objet d�un consensus entre les nationalistes et les islamistes.� Cette solution politique, Bena�cha l�appelle �solution finale�, celle qui solderait le contentieux de 1992 n� de l�annulation des l�gislatives remport�es par les islamistes et de la dissolution du FIS. Elle pr�voit une r�habilitation totale et publique et un vrai transfert de pouvoir. C�est dans la bouche de Bena�cha : �Les chefs des deux autres partis de l�alliance pr�sidentielle, le RND et le MSP, ne s�empressent pas de soutenir Bouteflika pour un troisi�me mandat, parce qu�ils ont eu vent de �la solution finale� pr�conis�e par le pr�sident et promise au chef de l�AIS. Ils savent que le retour du FIS dissous sur la sc�ne politique signifie la fin de leur l�gitimit� en tant que repr�sentants du peuple.�
Comment ne pas le croire ?
Les chefs du FIS vont donc entreprendre de faire �lire Bouteflika et lui pr�ter main-forte contre les d�cideurs. Madani Mezrag et les chefs de l�Arm�e islamique du salut, qui se voyaient d�j� aux portes du pouvoir, sortent du bois avec la d�licatesse de l��l�phant et toute la subtilit� de l�orangoutan. Ils auront le mot de trop qui va pr�cipiter les �v�nements et condamner d�finitivement Belkhadem. C�est d�abord Ahmed Bena�cha qui d�signe grossi�rement les g�n�raux, en soutenant que les auteurs des attentats du 11 d�cembre dernier sont � chercher parmi �ceux qui ne veulent pas de troisi�me mandat pour Bouteflika�. Il parle en expert assassin : �Du point de vue purement militaire, on n�attaque que les cibles qui constituent un danger. Je me pose la question : pour qui le Conseil constitutionnel repr�sente un danger ? Pour ceux qui sont encore au maquis ? Bien s�r que non, ils n�ont aucun rapport avec lui, par contre, c�est une menace pour ceux qui ne veulent pas de troisi�me mandat pour Bouteflika.� En mai, Madani Mezrag prend le relais et annonce, toujours dans El Bilad, qu�un congr�s de l�ensemble des fractions du FIS est programm� sp�cialement pour septembre afin qu�il �co�ncide avec l��lection pr�sidentielle de 2009�. L�ex-chef terroriste signifie par l� que ledit congr�s appellera � soutenir un troisi�me mandat pour Bouteflika et que le parti qui sortira de ces assises se mettra au service du pr�sident-candidat.
Une performance
En deux ann�es, le chef de gouvernement avait, en effet, fait de l�Alg�rie une esp�ce de contr�e wahhabiste coup�e du monde, m�re pour l�int�grisme, livr�e aux inquisiteurs, offerte aux anciens �mirs de la mort et mise sur les rails d�une prochaine coalition islamoconservatrice. On y pourchassait les nouveaux convertis au christianisme et les couples dans la rue. On y fermait les �glises et les bars. On y interdisait la Bible et les rassemblements��La soci�t� alg�rienne s'est attach�e au Saint Coran depuis qu'elle a embrass� l'Islam (�) le Coran repr�sente sa Constitution qu'elle n'acceptera point de changer�, en rajoute Belkhadem, signifiant ostensiblement que le pays se dirigeait vers la charia.
Une performance !
Tout cela est � provisoirement ? � termin�. Deux jours apr�s l�intronisation d�Ahmed Ouyahia, son parti, le Rassemblement national d�mocratique r�uni en congr�s, se pronon�ait contre les n�gociations avec les islamistes, pour l��radication du terrorisme et pour un hommage aux Patriotes et aux membres des groupes de l�gitime d�fense �pour leur concours pr�cieux � l��radication du terrorisme�. Dans la r�solution finale, on lit : �Le Congr�s condamne avec force les crimes que perp�tuent encore des groupes terroristes ayant avou� que leur cible est le peuple alg�rien sans aucune exception. Tout en r�affirmant la l�gitimit� de toute mesure � m�me de r�duire l�effusion de sang dans notre pays, le Congr�s r�it�re son plein soutien � la lutte contre ces criminels, tra�tres et mercenaires jusqu�� leur �radication totale. Il appelle enfin au renforcement de la vigilance collective pour soutenir la lutte contre le terrorisme.� C�est un discours sur le terrorisme et l�islamisme totalement en rupture avec celui de l�ancien chef du gouvernement : la page est tourn�e !


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