Le trio A�t Ahmed-Mehri- Hamrouche marquera la rentr�e politique prochaine. Une initiative des trois personnalit�s dans l�objectif principal de �rendre aux Alg�riens l�espoir, les d�complexer et dire qu�une alternative de sortie de crise existe, contrairement � ceux qui disent que seule la reconduction de Bouteflika � la t�te du pouvoir en constitue le salut�. Abder Bettache- Alger (Le Soir)- L�information a �t� rendue publique hier par le premier secr�taire national du FFS, M. Karim Tabou, lors d�une conf�rence de presse tenue au si�ge de son parti. Selon le conf�rencier, �les trois personnalit�s qui ont des parcours politiques diff�rents, m�me si elles ont des visions diff�rentes, ont le m�rite de porter l�alternative�. Karim Tabou, qui a �vit� de s��taler sur la port�e de cette perspective, tout en soulignant que cette �initiative n�est li�e ni � la pr�sidentielle de 2009, ni � la r�vision constitutionnelle�, a indiqu� que �l�initiative des trois est destin�e aux Alg�riens�, en leur disant que �nous pouvons construire ensemble l�Alg�rie de nouveau et leur rendre l�espoir�, car, a-t-il ajout�, �aujourd�hui, plus que jamais l�Alg�rie est un pays menac� par la dislocation�. En guise d�arguments, le premier secr�taire national du FFS a dress� un tableau des plus n�gatifs de la situation du pays. Usant d�un discours critique vis�- vis des pouvoirs publics, il a d�clar� : �Je doute que ces gens aient v�ritablement la nationalit� alg�rienne, sinon comment expliquer cette volont� affich�e de vouloir vendre le pays aux ench�res publiques ?� Karim Tabou, qui a rendu compte des d�bats de la r�union du conseil national de son parti, tenue les 5 et 6 juillet derniers, a tenu � exprimer la �pr�occupation du FFS sur la multiplication des attentats de ces derniers mois et de la violence qui se r�pand � l��chelle nationale�. Le FFS �alerte l�opinion sur les dangers du monopole de l�information s�curitaire par les services de l�Etat. Ce monopole laisse la porte ouverte aux manipulations et aux graves d�rives politiques par diff�rents acteurs�. Le constat dress� par le conf�rencier touche � la fois la situation sociale, �conomique et politique. Pour cette derni�re, il dira que les �relations entre les institutions et la soci�t� sont de l�ordre du conflit et de la violence nue�, alors que sur le plan �conomique, il fera savoir que le �d�sastre est g�n�ral�. �Aucun secteur d�activit� n�y �chappe, rien n�a pu �tre sauv� ou sauvegard�. Le pays est sous la menace de la d�pendance chronique et du chantage alimentaire. Cela pose une vraie question de souverainet� et de s�curit� nationales. C�est une r�elle situation de sous-d�veloppement durable.� Sur le plan politique, Karim Tabou dira que �la gestion du pays est r�duite � l�imp�ratif de fonctionnement�. En d�autres termes : �En bas, les institutions sont en l�thargie, en attendant les arrangements d�en-haut. Le silence du chef de l�Etat concernant ses options sur l��ch�ance pr�sidentielle est moins le reflet de lutte au sommet pour la recherche d�un consensus de toute fa�on pr�visible et oblig�, que la volont� de placer le peuple, la soci�t� alg�rienne et l�opposition politique devant la gestion dans l�urgence.� Dans ce cadre, il a �voqu� la nomination r�cente d�Ahmed Ouyahia � la t�te du gouvernement, en qualifiant l��v�nement �d�acte violent contre le peuple alg�rien�. Et de souligner que �le changement � la t�te du gouvernement et les remaniements partiels laissent intactes les �quations politiques de fond. Ils ne sont qu�une tentative de brouiller les cartes sur le plan tant interne qu�externe�. Pour Karim Tabou, �les Alg�riens sont choqu�s de voir Ouyahia revenir � la t�te du gouvernement �. M. Karim Tabou a d�clar�, �galement, que les Alg�riens sont dans le droit de revendiquer un bilan du chef de l�Etat sortant. �Lorsque on fait tant de promesses � son peuple, on est dans l�obligation de proc�der � une �valuation. Et les Alg�riens ont le droit de savoir ce qui a �t� fait et ce qui n�a pas �t� fait�, a conclu le conf�rencier.