POUR LE D�PARTEMENT D��DUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE DE L�UNIVERSIT� DE BATNA, LE CAUCHEMAR N�EN FINIT PAS. Que vaut la fiche technique de l�utilisateur devant la d�cision de la Dlep ? La Dlep n�est-elle pas au service de la nation ? Qui est plus apte � d�cider de nos besoins ? En 2008, l�Alg�rie ne peut-elle pas se permettre une piscine olympique ? Nous r�vons tous d�une Alg�rie bien portante, exemplaire, poss�dant les moyens de concurrencer le monde autant sur le plan sportif que sur le plan scientifique et industriel. Qui d�cide, pour nous, du type de r�alisation et des �quipements dont nous avons besoin ? - des personnes jouissant d�un pouvoir de d�cision irr�futable mais qui demain ne seront plus l� pour subir leurs chefs-d��uvre ; - des responsables qui doivent bien se marrer en pensant qu�apr�s eux c�est �le d�luge�. Une piscine universitaire est un outil p�dagogique pour l�enseignement en graduation et en post-graduation et � l�initiation en natation avec toutes ses disciplines (natation, water-polo, natation synchronis�e, plongeon apn�e) dans la fili�re �ducation physique et sportive. Elle est un �quipement indispensable et incontournable pour recherche scientifique en sport de haut niveau, en biom�canique, en physiologie, en biophysique et en a�ronautique. Elle offre un milieu de travail efficace s�curis� pour la r��ducation et les traitements orthop�diques. La g�om�trie du fond est particuli�re et sp�cialis�e pour l�adaptation de toutes les activit�s sportives et scientifiques (3 profils diff�rents au minimum). Les dimensions et la g�om�trie ont une grande influence sur contr�le du remous (absorption de l��nergie produite par les remous), du rebond des vagues pr�sence de goutti�res au niveau d�eau), sur la r�partition des pressions, sur la qualit� des mesures physiques et l�analyse visuelle du mouvement. Ce n�est pas un bassin de loisir ou une mare o� viennent se rafra�chir des canards en chaleur. Je tiens � mentionner que ces sp�cialit�s existent comme parcours au niveau du nouveau syst�me LMD et comme projets de recherche � l�universit� de Batna Toutes ces disciplines n�cessitent des �quipements et des am�nagements qui ne peuvent �tre utilis�s que dans une piscine de 50 m�tres (�clairage du fond, dimensions normalis�es pour le water-polo et la natation artistique, positionnement de cam�ras et de capteurs et tout autre instrument d�analyse et de capture du mouvement). Si la Dlep est si comp�tente pour d�cider quel type d��quipement utiliser et nous l�imposer, alors pourquoi ne vienne-t-elle pas �tablir nos programmes d�enseignement et enseigner � notre place ? Et pourquoi pas faire de la recherche scientifique avec l��quipement de leur choix ? Dans ce cas, autant supprimer notre minist�re, cela fera �conomiser beaucoup d�argent � l�Etat qui, actuellement, se plie en quatre pour �lever nos universit�s au rang international et, bien s�r, le probl�me du LMD et de la mondialisation ne se posera plus. Pourquoi la Dlep de Batna a-t- elle d�cid� de construire un bassin de 25 m�tres au lieu d�une piscine olympique, comme d�crite dans les fiches techniques, alors que la demande est claire et tr�s sp�cifique ? Pourquoi cette absence de consultation sur la r�alisation et les d�tails de la piscine avec l�utilisateur ? Compte tenu qu�il s�agit d�un mod�le copi�-coll� des types existants, alors il n�est d�aucune utilit� pour l�universit�. Pourquoi cette ing�rence dans les d�cisions scientifiques de l�universit� ? Et pourquoi n�y a-t-il pas de r�actions pour d�fendre les int�r�ts de l�universit�, alors que les donn�es sont claires et confirment la r�alisation d�une piscine de 50 m et 10 couloirs : - l�universit� (l�utilisateur) a demand� la construction d�une piscine olympique ; - une fiche technique transmise � la Dlep pour la r�alisation d�une piscine olympique de 10 couloirs ; - une enveloppe d�gag�e par le minist�re de l�Enseignement sup�rieur pour sa r�alisation ; - la disponibilit� d�un site spacieux strat�gique au sein de l�universit� ; - une piscine olympique de 50 m�tres peut prendre en charge la natation, le plongeon, la natation synchronis�e, le water-polo, l�initiation et la r��ducation ; - le bassin olympique peut adopter les �quipements de r��ducation et de r�habilitation avec acc�s am�nag� pour handicap�s (rampe d�acc�s sur le dixi�me couloir et �quipements de maintien) ; - le bassin olympique peut �tre �quip� de mat�riels d�analyse biom�canique et d��valuation ; - le bassin olympique peut �tre divis� par des pontes mobiles pour permettre le d�roulement de plusieurs activit�s en m�me temps ; - le bassin olympique contribue aux s�lections et aux entra�nements des futurs champions nationaux ; - le bassin olympique est utilis� pour la natation de haut niveau et le perfectionnement ; - ce site est en plein centre-ville et est � la port�e de toute la ville et de toute l�universit� ; - l�absence dans toute la wilaya de piscine de 50 m�tres couverte. Nous allons perdre un site de grande valeur si nous y installons un bassin de 25 m�tres et le mal sera irr�parable � jamais, d�j� qu�une partie du site est spoli� par un mur d�enceinte supprimant deux terrains1. Ce n�est pas en apprenant � nager dans des bassins de 25 m que nous formerons des champions et gagnerons des m�dailles, finis, les temps de l�apprentissage par hasard2. Si nous ne mettons pas les moyens ad�quats et continuons � saboter le patrimoine qui nous reste, alors nous ne vaudrons pas mieux que le dernier des derniers de ce monde et il vaut mieux mourir noy� qu�endurer le m�pris et l�incivilit� des ren�gats. Ce n�est pas au Dlep de d�cider des dimensions pour les adapter � ses convenances, mais c�est � l�honneur et aux couleurs de l�Alg�rie dans les manifestations sportives mondiales que revient le droit d�avoir des infrastructures normalis�es de niveau international3. Au lieu d��uvrer pour se mettre � niveau et concurrencer les pays d�velopp�s, nous gaspillons notre �nergie et perdons notre temps � essayer de convaincre certains responsables de r�aliser ce qui est juste et honorable pour notre pays. Ne sont-ils pas Alg�riens �eux� ? L�Alg�rie est notre pays et nous n�avons pas d�autres endroits o� apprendre � nager � nos enfants. Nous voulons leur donner les m�mes chances que ceux qu�ils vont affronter pour d�fendre les couleurs de notre pays. Si nos parents ont �t� exclus pendant la colonisation des piscines, leurs sacrifices exigent que nos enfants ne soient pas priv�s de ce que peut mettre � leur disposition un pays aujourd�hui libre et reconnaissant. Que celui qui se sente alg�rien milite pour la r�alisation d�au moins une piscine olympique couverte par wilaya. La cause est juste : � Alimou awladakoum essibaha�. Le probl�me n�est pas une question d�argent mais un cas de conscience, de dignit� et d�honneur pour l�Alg�rie Je prie les plus hautes instances du pays ainsi que le ministre de l�Enseignement sup�rieur et le ministre de la Jeunesse et des Sports d�intervenir et de mettre fin � ce cauchemar. R�f�rences : 1. Le Quotidien d�Oran du 10/03/2008 - L�Universit� de Batna en qu�te d�infrastructures sportives 2. Le Quotidien d�Oran du 20/05/2008 - Sport dans les universit�s : r�alit�s et grand espoir 3. Le Quotidien d�Oran du 30/04/2008 - Les terrains �Mateco�, une solution inappropri�e pour la pratique du sport dans les �coles M. Naoun, enseignant, universit� de Batna