Un mois apr�s son �viction de la t�te du gouvernement, le secr�taire g�n�ral du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, semble n�avoir pas dig�r� son remplacement par Ahmed Ouyahia, le patron du RND, fra�chement r��lu � la t�te de ce parti. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � Intervenant jeudi lors de la conf�rence nationale des militantes de son parti, organis�e � Alger, M. Abdelaziz Belkhadem a paru affaibli et politiquement amoindri. D�embl�e, il entame son discours par des propos virulents envers �ceux qui croient que le FLN est en d�clin�. �Certains ont pens� et pensent encore que la place du FLN est au mus�e. Ce sont ces gens-l� qu�on devrait mettre dans un mus�e.� Devant une assistance pas trop convaincue de sa vision de la politique, M. Belkhadem a d�clar� que �les tentatives de d�stabilisation dont nous faisons l�objet n�emp�cheront pas notre parti de continuer � exister sur le terrain politique.� il ajoutera, en ayant recours � des proverbes populaires, que �les coups qui ne vous tuent pas vous renforceront�, comme pour se montrer r�sistant � la derni�re vague de contestation des militants du FLN. Ces derniers demandent en fait son d�part de la t�te de leur parti apr�s que Bouteflika lui �eut pr�f�r� Ahmed Ouyahia pour diriger un gouvernement fortement critiqu� pour sa mauvaise gestion des grands dossiers, notamment sociaux, ces derniers mois. En homme politique d�savou�, Belkhadem s�est carr�ment �loign� de l�objet de sa pr�sence en face des militantes du FLN. Oubliant le sujet de �la politique du complot� qui vise, selon lui, � d�stabiliser davantage son parti, Belkhadem s�attaquera par la suite � certains de ses camarades militants. Concernant l�affaiblissement de la position de son parti, il dira qu�il est d� � �la mentalit� du monopole� qui caract�rise certains de ses militants qu�il s�est interdit de citer nomm�ment. �L��go�sme de certains a d�truit la maison FLN. Le militantisme est quotidien et non pas saisonnier. On ne lutte pas pour acc�der � un poste de ministre ou � un quelconque privil�ge �, a-t-il ajout�, qualifiant de �ph�nom�ne maladif� le d�sir d��mergence de certains militants. Apr�s avoir �cout� les dol�ances des femmes, l�ex-chef du gouvernement a rejet� toute id�e de cr�ation d�une commission nationale de promotion du r�le de la femme dans le combat politique au sein du FLN. M. Belkhadem a estim� que l�installation d�une telle instance ne r�soudra pas la question de la repr�sentation de la femme en politique. Au contraire, le SG du FLN voit en cette proposition le �germe� de la division et de l��clatement du parti. �Le parti est un ensemble homog�ne. Il n'y a pas de structures pour femmes et de structures pour hommes�, a-t-il indiqu�. A l�assistance qui a d�nonc� l��cart existant entre le discours politique et la r�alit� du terrain, Belkhadem a toutefois promis qu�il prendra en charge les recommandations �mises par les militantes de base. �Nous allons nous atteler � renforcer la pr�sence f�minine � tous les niveaux de nos structures. Mais c�est aux militantes d'intensifier leur action pour �largir la base.� Notons enfin que Belkhadem n�a pas r�ussi � focaliser l�attention des militantes pr�sentes dans le r�fectoire du Centre de formation professionnelle pour jeunes filles de Birkhadem, au sud-est d�Alger. La chaleur suffocante de la salle et la mauvaise organisation de la rencontre de jeudi ont contraint une partie de l�assistance � quitter les lieux. L�intervention de Tayeb Louh, ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, a d�ailleurs �t� annul�e en raison du d�sint�r�t des militantes qui affirment demander du concret � la place des discours politiques, jug�s d�pass�s.