«Terminer, impérativement, les projets dans les délais impartis» a été le leitmotiv de la visite du wali M. Belkateb Mohamed, lors des différents points inspectés au cours de sa visite de travail dans la daïra de Bouhadjar, mercredi dernier. Une daïra qui englobe 4 communes, à savoir Bouhadjar, Aïn-El-Karma, Oued Zitoune et Hammam-Béni-Salah. Lors de sa première halte au niveau du chantier de la CW118, qui relie la commune d'Aïn El-Karma à la commune de Chaffia, le wali a sommé l'entreprise réalisatrice de multiplier les efforts pour terminer le projet de réhabilitation de ce chemin de wilaya de 7,5 km avant la fin de l'année. Il faut savoir que le projet de la CW118 est financé par le fonds routier pour un montant de 15 milliards de centimes dont le taux d'avancement physique est de 20% et qui permettra de désenclaver plus de 3 mille foyers. Puis la délégation a inspecté les travaux de renforcement de la RN82 au niveau du tronçon reliant les communes de Bouhadjar et Aïn-El-Karma sur une distance de 18 km. «Vous êtes tenus d'établir un planning des travaux et de mettre le paquet», a martelé, furieux, le premier responsable de la wilaya. Cependant, le gérant de l'entreprise réalisatrice a indiqué que «la cadence des travaux est en augmentation constante et nous n'avons pas de contraintes notables pour les 5 km de travaux restants. La route sera livrée dans trois mois». «Une route qui sera inaugurée le 1er novembre prochain», a affirmé le wali. Dans la commune de Bouhadjar, le wali, en visitant le projet d'étude et de réalisation de 200 logements locatifs par une entreprise chinoise et celui de 100 logements de même type confié à une entreprise privée, a sommé le directeur de l'OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière) d'agir avec célérité pour terminer les 300 logements avant la fin de l'année. «Nous avons un taux de réalisation de 95% et il ne nous reste que les travaux de VRD à entamer. Les logements seront livrés avant la fin de cette année», a assuré le directeur de l'OPGI. Au niveau du site de réalisation d'un lycée de type 1000/300 pour le montant de 41 milliards de centimes, situé à la sortie est de la même commune, M. Belkateb a sermonné les responsables de la DEP (Direction des équipements publics). «Vous êtes faibles pour ce qui est de la maîtrise de l'ouvrage, vous devriez être au diapason des exigences du cahier des charges lequel doit être confectionné selon les intérêts de l'administration, le maître d'œuvre.» Le lycée en question accuse plusieurs années de retard et, cerise sur le gâteau, le bureau d'étude a pris la poudre d'escampettes. «Un bureau d'étude qui a bénéficié de largesses de la DEP et qui est source de toutes les catastrophes qui touchent d'innombrables projets à travers plusieurs communes de la wilaya. Il y a anguille sous roche. Le wali est interpellé pour ouvrir une enquête dans ce sens. Ce sont des dizaines de milliards de centimes dilapidées grâce aux connivences établies à plusieurs niveaux avec le bureau d'étude en question», ont révélé des cadres de la Wilaya. Dans la commune de Oued-Zitoune, le commis de l'Etat a inauguré, respectivement, une bibliothèque communale en milieu rural réalisée en 9 mois pour un montant de 730 millions de centimes sur une superficie bâtie de 325 mètres carrés et l'antenne communale du Mechta-Lamress baptisée au nom du chahid Bahi Salah. Dans la commune de Hammam-Béni-Salah, M. Belkateb Mohamed, en inspectant l'état de la route reliant la commune en question à la CW 105, a été interpellé par une délégation de citoyens qui ont revendiqué la réhabilitation de la route, un quota de l'habitat rural, de l'électricité «Kahrif», de l'eau potable et la réfection du pont pour rejoindre la localité de Mohamed-Tayeb, dans la commune de Bouhadjar. Dans la mechta de Khraouaâ, les citoyens qui ont accueilli chaleureusement le wali ont présenté une série de doléances qui ont trait principalement aux problèmes de la sous-tension de l'électricité, de l'eau potable et de l'habitat rural. «L'eau potable sera prise en compte, l'eau, c'est la paix, c'est une nécessité absolue», a martelé le wali à l'adresse de ses interlocuteurs pour les rassurer et s'engager à la prise en charge de cette doléance vitale. La délégation s'est enquise ensuite du projet de réalisation d'une station de pompage flottante au niveau du barrage Bounamoussa. Il est à signaler que la station, d'une capacité de 400 litres par seconde, montée par l'entreprise étatique Hydrosid, n'est pas encore mise en exploitation à cause du niveau minime d'eau du barrage. Dans le même sillage, le wali a organisé, jeudi dernier, au niveau du siège de la Wilaya une réunion d'évaluation, une sorte de débriefing, de sa visite de travail et d'inspection avec les 4 P/APC de la daïra de Bouhadjar et l'ensemble des directions concernées pour passer en revue tous les projets du PCD (Programme communal de développement), et ce, afin de prendre en charge les revendications légitimes et urgentes des citoyens. De fait, les projets, exclusivement ceux d'alimentation en eau potable des mechtas et autres hameaux ont été priorisés dans les 4 communes. Par ailleurs, dans la commune de Bouhadjar, une décharge publique sera, incessamment, ouverte pour éradiquer les ordures qui s'amoncellent à vue d'œil, à travers l'ensemble des cités et quartiers. Aussi, un milliard de centimes a été accordé à la même commune pour doter plusieurs bâtiments de colonnes montantes afin de bénéficier de l'énergie du gaz naturel. Une opération qui touchera 500 familles. Enfin, le wali révélera avec amertume et une certaine détermination que «la situation financière de la wilaya est très délicate et que le temps des vaches grasses était révolu. Nous sommes tenus de passer au peigne fin toutes les dépenses de la wilaya». C'est le temps du paroxysme de la rigueur budgétaire.