Seizi�me jour de la gr�ve de la faim des enseignants contractuels. Pour tenter une m�diation, une d�l�gation de syndicalistes fera aujourd�hui le d�placement au minist�re de l�Education pour essayer de mettre un terme au bras de fer qui oppose Benbouzid aux enseignants contractuels dont c�est la troisi�me semaine de gr�ve de la faim. Nawal Im�s- Alger (Le Soir) - Des repr�sentants du Satef, du CLA, du Snapap, du Cnapest, du Snpepm prendront �galement part au rassemblement pr�vu devant le d�partement de l�Education aux c�t�s d�enseignants contractuels et de repr�sentants de la soci�t� civile. Il s�agit pour les syndicats autonomes, de l�ultime tentative de renouer le dialogue. Ils estiment qu�apr�s cette tentative de m�diation, tous les recours seront permis, y compris celui de saisir les instances internationales pour trouver une solution. Pour M. Sadali du Satef, il s�agit d��largir le cercle de la solidarit� � l��chelle internationale, car, dit-il, le combat des enseignants contractuels est un combat historique qui pose un probl�me de fond : celui de l�avenir du secteur, celui de sauver les emplois du secteur du recours abusif � la contractualisation. �Le recrutement s�est arr�t� en 1995 et m�me les d�parts � la retraite ne sont pas remplac�s, hormis par des contractuels. A terme, dans quelques ann�es, les contractuels seront plus nombreux que les enseignants titularis�s �, explique M. Sadali qui ajoute que �le mouvement initi� par les contractuels est une �tincelle qui risque rapidement de devenir un brasier�. Les gr�vistes, en d�pit de leur �tat de sant� critique, ne baissent pas les bras. �Si Benbouzid compte sur le facteur temps pour avoir raison de notre mobilisation, il se trompe lourdement. Nous irons jusqu�au bout�, explique Walid, un des gr�vistes tr�s affect�, qui ajoute que �lorsque vous ne percevez pas votre salaire pendant trois ans, vous �tes d�j� mort. Qu�est-ce que cela change alors ?� Une phrase qui en dit long sur l��tat d�esprit des gr�vistes. Suivant la logique de Benbouzid jusqu�au bout, certains enseignants contractuels ont pris part hier au concours de recrutement. Leurs t�moignages sont �difiants : l��preuve orale n�a dur� que quelques minutes. Les inspecteurs cens�s �valuer les capacit�s des enseignants se sont content�s d�un bref aper�u sur leur carri�re. Une situation qui conforte les gr�vistes dans leur choix, puisque, disent-ils, m�me la solution �miracle� du ministre de l�Education n�est qu�un simulacre et ne peut en aucun cas r�soudre le probl�me des contractuels. Selon les dires de plusieurs syndicalistes, ces concours de recrutement ne sont en aucun cas cr�dibles, puisque souvent les listes des laur�ats comportent des noms de candidats qui n�ont m�me pas pass� les �preuves. �Tant que les commissions sont compos�es uniquement de repr�sentants de l�administration, les concours ne seront pas cr�dibles�, ajoute le premier responsable du Satef, qui explique que l�int�gration des contractuels est avant tout une d�cision politique. En t�moignent les r�gularisations qu�avaient effectu�es le minist�re de l�Education qui, aujourd�hui, se cache derri�re des articles de loi pour opposer une fin de non-recevoir � des enseignants pr�ts � payer de leur vie pour dire non � la pr�carit� dans laquelle la contractualisation les a maintenus des ann�es durant.