Le bras de fer qui oppose depuis des mois les enseignants contractuels au ministre de l�Education nationale est loin de conna�tre son �pilogue. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - D�non�ant le simulacre de dialogue et les pseudo-solutions propos�es par Benbouzid, le Conseil national des enseignants contractuels d�cide d�organiser lundi un rassemblement devant la pr�sidence et menace de reprendre la gr�ve de la faim d�s la fin du mois de Ramadan. Sans surprise aucune, la rencontre qui a regroup� la semaine derni�re les repr�sentants des contractuels et le secr�taire g�n�ral du d�partement de l��ducation nationale n�a pas r�ussi � d�samorcer la crise. Pire encore, les enseignants estiment que ce que l��missaire de Benbouzid a tent� de pr�senter comme des �exceptions� accord�es dans le cadre du r�glement du conflit est en r�alit� acquis depuis longtemps. C�est notamment le cas pour la bonification de 5 points que les contractuels peuvent obtenir sans la �g�n�rosit� du minist�re. Idem pour la reconduction du contrat puisque pour certains, ce dernier �tait automatiquement renouvel� depuis plus de 10 ans. Que propose donc concr�tement le minist�re ? Rien, r�pondent les porte-parole des contractuels. Ils accusent m�me le minist�re de l�Education d�aborder les probl�mes de fond, � savoir les modalit�s d�application de l�ordonnance 63-2006 � laquelle se cramponne Benbouzid en l�galiste. Les syndicalistes affirment que l�article 80 de ladite ordonnance stipule que le recrutement peut se faire par plusieurs modes, � savoir le concours ou l��valuation et que l�article 82 donne la possibilit� de choisir le m�canisme le plus ad�quat. Pourquoi le minist�re ne reconna�t-il pas l��valuation ? A cette question, le secr�taire g�n�ral du minist�re a refus� de r�pondre, pr�f�rant s�en tenir aux �propositions� qui arrangent son ministre. Aux enseignants qui lui ont demand� pourquoi le gouvernement avait en 1993, 1997, 2003 puis 2004 proc�d� � des op�rations d�int�gration totale ou partielle, le secr�taire g�n�ral du minist�re n�a rien trouv� d�autre � dire que �c��tait une grave erreur�. A cette situation de blocage sont venus se greffer d�autres probl�mes que les enseignants d�sireux renouveler leur contrat ont rencontr�s. En se pr�sentant au niveau de l�Acad�mie Est d�Alger, des contractuels se sont tout bonnement vu refuser le renouvellement de leur contrat, sous pr�texte que le ministre aurait indiqu� que seules les personnes disposant d�un dipl�me �sp�cialis� peuvent d�sormais enseigner. Un ing�nieur d�Etat ou un licenci� en psychologie, par exemple, m�me avec 10 ann�es d�exp�rience, se retrouvent de facto �ject�s du secteur de l��ducation. Existe-t-il une note, une d�cision �crite � ce sujet ? Non, leur r�pondent les responsables au niveau de l�Acad�mie. Exc�d�s, les contractuels, pr�sents au niveau du si�ge du Snapap, n�ont pas h�sit� � dire que les places au niveau du secteur sont �vendues aux ench�res�.