A l�entame du 41e jour de la gr�ve de la faim, les enseignants contractuels attendent toujours un geste du ministre de l�Education nationale, Boubekeur Benbouzid. Une r�union extraordinaire du Cnec se tiendra aujourd�hui pour d�cider de la strat�gie � suivre dans les prochains jours. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � L�intersyndicale des fonctionnaires du secteur public a d�nonc�, lors d�un point de presse organis� hier au si�ge du Snapap, le m�pris dont sont victimes les enseignants contractuels de la part du ministre de l�Education nationale. Ses repr�sentants se sont dit scandalis�s par la derni�re sortie m�diatique du secr�taire g�n�ral au d�partement de Benbouzid, qualifiant ses d�clarations d��indignes�. L�intersyndicale a promis une rentr�e sociale �chaude�, si le conflit ne sera pas r�gl� d�ici septembre prochain. Le repr�sentant du Snapap, Mechri Mohamed, a d�clar� que �nous sommes �tonn�s du traitement r�serv� par le minist�re de l�Education au probl�me des enseignants contractuels et qui a adopt� la politique du m�pris et de la fuite en avant�. L�orateur accuse le secr�taire g�n�ral du ministre de tutelle de tenir des propos qui ternissent l�image du Snapap et sa r�putation. Le secr�taire national, charg� � l�information et � la communication, du Cnapest, Boudiba Messaoud, a regrett� aussi la r�action du repr�sentant de Benbouzid, intervenue au 35e jour de la gr�ve de la faim. �Nous d�non�ons cette fa�on d�agir de la part du minist�re de l�Education qui, au lieu de recevoir les enseignants contractuels, a pr�f�r� garder le silence. Nous regrettons �galement le refus de Benbouzid d�ouvrir un dialogue, propos� par le pr�sident d�honneur de l�Union nationale des associations des parents d��l�ves, Mebarki Boualem�, a-t-il indiqu�. Le repr�sentant du Cnapest a estim� inadmissible et inhumain le refus du ministre de l�Education d�engager des discussions directes avec le Cnec afin de trouver un d�nouement heureux � un conflit qui risque d�engendrer des morts au sein des 55 enseignants gr�vistes de la faim. �Faut-il qu�il y ait mort d�hommes pour intervenir ?� M. Boudiba a affirm� que son organisation a remis plusieurs propositions � Benbouzid, lui demandant l�organisation d�un concours pour les enseignants contractuels seulement. Mais toutes les d�marches entam�es par le Cnapest n�ont pas abouti, a ajout� Boudiba. Mebarki a tenu � d�clarer, quant � lui, que ses tentatives d�obtenir un rendez-vous avec le ministre de l�Education ou son SG ont �t� vaines. Par ailleurs, le porte-parole du CLA, Boukhouta Mohamed, a violemment d�nonc� la politique du pouvoir � r�pondre aux cris de d�tresse de ses gouvern�s par la matraque. �Le pouvoir alg�rien n�a pas la culture du dialogue mais celle de la matraque. A chaque crise sociale, celui-ci n�essaye jamais de lui trouver une solution durable, mais pr�f�re pousser la situation au pourrissement �. L�intervenant a saisi l�occasion pour rappeler que �le minist�re de l�Education doit assumer ses responsabilit�s en cas d�aggravation de la situation et de mouvement de protestation � la rentr�e prochaine�. La lutte des enseignants gr�vistes de la faim ne sera jamais vaine, a assur� le repr�sentant du CLA encore. Il faut rappeler que les enseignants contractuels ont entam� une gr�ve de la faim depuis le 14 juillet dernier, comme ultime recours, pour leur int�gration sans passer par la voie de concours. Certains d�entre eux exigent aussi le paiement de leurs salaires, bloqu�s depuis trois ans. C�est le cas de 1400 enseignants de B�ja�a qui n�auraient pas per�u leur salaire depuis plus de trois ans, affirment les repr�sentants du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec). Cette organisation syndicale affirme qu�elle envisage de tenir aujourd�hui une session extraordinaire pour d�cider la strat�gie � suivre pour les prochains jours. Le Cnec pourrait en fait demander aux gr�vistes de la faim de suspendre leur gr�ve en raison de leur �tat de sant� qui se d�grade de jour en jour. L�Intersyndicale a d�nonc�, � ce propos, l�absence d�assistance m�dicale et le refus du ministre de tutelle de recevoir la d�l�gation des enseignants contractuels dont le nombre est estim� � 45 000 au niveau du territoire national. L. M. Dix gr�vistes de la faim hospitalis�s Dix enseignants contractuels, en gr�ve de la faim depuis 41 jours, ont �t� transf�r�s dans des centres hospitaliers sp�cialis�s en h�modialyse, suite � la d�gradation de leur �tat de sant�, ont indiqu� hier les syndicalistes du Snapap et du Cnec. Ces derniers ont affirm� �tre contraints de recourir aux cotisations des coll�gues enseignants et d�autres personnes pour prendre en charge les frais de cette hospitalisation au sein des �tablissements priv�s. Notons que, depuis le d�but de la gr�ve de la faim, le 14 juillet dernier, les enseignants contractuels affirment n�avoir re�u l�aide ni du minist�re de la Sant�, ni celle de la Solidarit� ou encore du Croissant- Rouge alg�rien. Devant le vide laiss� par ces institutions publiques et organisations �humanitaires�, ce sont des retrait�s de la Fonction publique, venus d�Oran, de Tamanrasset et d�autres r�gions du pays, qui savent le mieux exprimer leur solidarit� avec les enseignants contractuels.