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�T� 2008
Annaba, belle et rebelle
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 08 - 2008

Assombri par l'assassinat du jeune Ly�s Bouaziz, �g� de 24 ans, surveillant de baignade au camping Nour de Cheta�bi, et par la blessure grave d�un autre, tous les deux victimes d�un meurtrier r�cidiviste, l��t� 2008 n�en demeure pas moins celui durant lequel les plages d�Annaba ont connu une affluence rarement �gal�e.
Plages bond�es par les jeunes, moins jeunes et enfants des deux sexes, routes et bordures de trottoirs envahies. Mariages familiaux f�t�s en public, musique, chansons et danses durent jusqu�au petit matin. Plus belle que jamais, la ville para�t �tre rebelle � la d�prime et � l�ennui. Elle oppose, au d�sarroi de sa jeunesse devant l�avenir, son d�sir de mieux vivre. Chaque jour, m�me lorsque le soleil est au z�nith et que le barom�tre veut exploser, les plages, petites et grandes, sont envahies. De Sidi-Salem (El Bouni) � Cheta�bi, l�une des plus belles baies du monde, avec ses plages au sable d�or et son eau de mer couleur �meraude, des milliers d�estivants prennent possession de la moindre surface. L�am�lioration des conditions de s�curit� des biens et des personnes sur toute l��tendue du territoire de la wilaya a attir� la grande foule. On y vient de toute part, des plus lointaines r�gions du pays et d�outre-mer. Les art�res de la commune du chef-lieu de wilaya sont les plus agit�es car grouillantes d�activit�. Dans les h�tels et restaurants class�s ou pas, les perspectives ambitieuses ont �t� r�actualis�es pour �tre mises au go�t du jour. C�est le cas � Rym El Djamil, Sabri, Chem�s-les- Bains, deux �tablissements en bordure de mer, au Majestic, Seybouse International et aux Caroubiers en milieu urbain avec El Mountazah qui domine la grande bleue sur les hauteurs de l�Edough. On y d�c�le un nouvel �tat d�esprit, celui mettant en relief les pr�occupations des uns et des autres de vivre les plaisirs de l��t�. Les mariages se c�l�brent avec faste et magnificience dans les salles apparemment interdites aux services charg�s du contr�le. Les mari�es et leurs convives femmes retrouvent le chemin des salons de beaut� o� la salubrit� et l�hygi�ne sont � revoir. Sur la route des plages, les transports en commun font le bonheur des estivants. Allong�s sur le sable de la plage Rizzi-Amor, de la Caroube et de Fellah Rachid, des jeunes au ch�mage montrent du doigt les riches demeurent du littoral. Sans h�siter, ils expriment spontan�ment la frustration des laiss�s- pour-compte et des espoirs d��us de l�emploi des jeunes. On pr�f�re revenir au sable et � l�eau de mer, aux grandes terrasses et aux lumi�res scintillantes de l�h�tel Rym El Djamil, son restaurant mauresque, sa piscine, sa r�tisserie en plein air. Au somptueux complexe h�telier Sabri, � la blancheur �clatante de sa tour avec ses bungalows et ses belles chambres au contact direct de la mer. On envie les clients r�sidants de Chem�s-les-Bains, ses trois piscines et son animation. On discute de l�opportunit� de go�ter � l�une des nombreuses sp�cialit�s de cr�me glac�e et autres de �Goumandise�, un �tablissement situ� sur l�autoroute Za�frania�Rizzi-Amor. Il y a aussi le mythique Cours de la r�volution. C�est le point de chute des Annabis et de leurs h�tes venus d�Alg�rie et d�ailleurs. On y savoure des cr�mes et boissons fra�ches � l�ombre des arbres mill�naires. Pas un seul h�te ne rate l�occasion de faire une vir�e au l�gendaire th��tre Azzedine- Medjoubi, au Palais de la culture et des arts et au th��tre de verdure Mohamed-Boudiaf. En ces lieux et sur les bords de la plage Rizzi-Amor, l�animation culturelle y est quotidienne. Ce qui donne � la ville l�image d�une infante douce et secr�te, alti�re et passion�e, couverte d�or et alarm�e. Une wilaya d�chir�e entre le pessimisme de sa jeunesse, son discours sur la d�cadence des pouvoirs publics et son espoir d�une soci�t� nouvelle. C�est dire que cet �t� 2008, Annaba se red�ploie � l��chelle nationale et m�diterran�enne. Elle fait montre d�une vitalit� prodigieuse dans les transformations structurelles comme dans la joie de vivre, le go�t du divertissement, la f�condit� dans la cr�ation artistique et culturelle. La ville ressemble aujourd'hui � un magnifique album riche de cartes postales, d�illustrations et de textes qui �voquent la fi�vre des ann�es 1980, leur v�h�mence et leur vitalit�. D�une certaine mani�re, elle redevient la coquette. Partout, on b�tit, on restaure, on agrandit de Sidi-Salem, la cit� aux 50 000 habitants, � Djenane El Bey, la plage l�gendaire, avec ce qui reste du palais d��t� du bey de Constantine. A�n- Barbar, la localit� c�ti�re qui servait de base-arri�re aux sanguinaires de la d�cennie noire, reprend go�t � la vie. L�eau bleue turquoise de sa mer, la rocaille de sa plage et le sable couleur or de ses criques, anses et baies ont �t� reconquis par les estivants amoureux de la plong�e sousmarine. Lorsqu�on prend la route de Cheta�bi, � quelques dizaines de kilom�tres plus loin, on est rapidement charm� par la qui�tude qui y r�gne et par la richesse de sa faune et sa flore. Avec A�n-Barbar et Sera�di, Cheta�bi offre toutes les caract�ristiques d�un �den r�pondant aux r�ves de chacun de ses visiteurs. Un parc qui sert de paratonnerre pour une inqui�tude latente de la population de toute la r�gion, les garde-fous d�une �poque qui ne sait plus ce qu�il faut jeter ou conserver. A Cheta�bi, il y a la Fontaine romaine. Sous des peupliers centenaires, Abdelhak Benmarouf, l�homme de th��tre, a plant� le d�cor d�une pi�ce th��trale. Comme les pr�c�dentes ann�es, elle durera toute la p�riode estivale. Il n�a pas choisi les com�diens et encore moins les figurants pour animer la sc�ne ou pour occuper la cinquantaine de tentes de 4, 6 et 8 places qu�il a install�es avec toutes les commodit�s (eau potable, cuisines, sanitaires, douches, �lectricit�). En contrepartie d�une somme/jour � la limite du symbolique, on y vient en groupe ou en famille pour profiter de la mer, du soleil et de la tranquillit� qu�offre ce site enchanteur. On en oublierait presque la majestueuse baie ouest si �v�nementielle, avec la mise en place de l��clairage public et le bitumage de la route qui m�ne � proximit� de Sidi- Okacha. Apr�s deux jours de plage presque vides g�n�r�s par la col�re des habitants de Cheta�bi, secou�e par l'assassinat de Ly�s Bouaziz et la grave blessure occasionn�e � un autre jeune, Cheta�bi a renou� avec l�ambiance estivale. Hier mercredi, la plage du centre-ville et celles de la baie ouest ainsi que la Fontaine romaine n�ont pas d�sempli.

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