Les enseignants contractuels ont �t� emp�ch�s hier, pour la �ni�me fois, de tenir leur rassemblement devant le si�ge de la pr�sidence de la R�publique, � El Mouradia, par les forces de l�ordre. Les manifestants demandent leur int�gration et le r�glement de leurs salaires, impay�s depuis trois ans pour certains. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � Les enseignants contractuels ont tent� hier matin de r�investir la rue pour faire entendre leurs voix aupr�s du minist�re de l�Education. Mais leur sit-in devant le si�ge de la pr�sidence, � El Mouradia, a �t� emp�ch� par l�intervention muscl�e des services de l�ordre qui �taient pr�sents sur place depuis le d�but de la matin�e. Des policiers, en tenue et en civil, �taient en fait diss�min�s � travers toutes les ruelles menant au si�ge de la pr�sidence, sur un p�rim�tre de plus de cent m�tres � la ronde. Les manifestants, dont le nombre d�passait la quarantaine, sont arriv�s sur les lieux du rassemblement � 9h30. En quelques minutes, la police embarque six manifestants, tous des membres actifs du Snapap et du Cnec (Conseil national des enseignants contractuels). Les autres manifestants sont repouss�s quant � eux par les �l�ments de la brigade anti-�meute, vers la rue Kaci-Mohamed, � 400 m�tres de la pr�sidence. Au milieu de la bousculade des policiers, une enseignante contractuelle, venue de Beja�a, s��vanouit. Il fallait attendre une heure pour que l�ambulance de la Protection civile arrive sur les lieux. Les enseignants ne d�sarment pas. Ils reviennent � la charge quelques minutes plus tard et tentent pour la deuxi�me fois de tenir leur rassemblement. Des policiers leur coupent la route � une cinquantaine de m�tres du si�ge de la pr�sidence. Les enseignants ne d�sarment pas et tiennent leur sit-in sur place en scandant des slogans demandant le d�part du ministre de tutelle. �On demande son d�part, Benbouzid el hagar�, criaient-ils � l�adresse des policiers qui perdent rapidement leur patience et passent � l�action. Les manifestants sont, cette fois-ci repouss�s jusqu�� la rue Abdelkader, situ�e � pr�s d�un kilom�tre de la pr�sidence o� ils seront scind�s en deux groupes. Jusqu�� tard dans l�apr�s-midi, les services de l�ordre, arm�s de leurs matraques, ont continu� � repousser des manifestants, d�termin�s � aller jusqu�au bout de leur action. La police proc�dera � de nouvelles arrestations et confisque les t�l�phones portables de certains manifestants. Au total, le commissaire de la police s�en prend aussi aux journalistes qui couvraient le sit-in r�prim�. Ce dernier a instruit ses �l�ments de balayer les lieux de la pr�sence des manifestants et des journalistes, consid�r�s comme des t�moins g�nant � l�occasion de chaque manifestation des enseignants contractuels. A la fin de la matin�e, ce sont 11 manifestants qui seront embarqu�s dans les voitures des services de s�curit� dont le nombre �tait plus important que les manifestants. Ces derniers ont fait le d�placement des wilayas de Djelfa, Guelma, Batna, Annaba, Tissemsilt, Bordj-Bou-Arr�ridj, M�d�a, Boumerd�s pour ne citer que celles-l�. Ces enseignants dont la plupart ont travaill� pendant plus de cinq ans demandent leur int�gration sans passer par le concours organis� par le minist�re de l�Education nationale qui reste sourd � leur revendication. Parall�lement au rassemblement du Snapap et du Cnec, 55 enseignants contractuels observent une gr�ve de la faim depuis le 14 juillet dernier pour les m�mes raisons. Leur �tat de sant� s�est dangereusement d�grad�, selon les repr�sentants du bureau national du Snapap o� les gr�vistes sont accueillis. 43 d�entre eux ont �t� �vacu�s � plusieurs reprises � l�h�pital Zemirli. Depuis quelques jours, les enseignants gr�vistes se sont mis dans une situation d�isolement total. Ils refusent de parler � la presse. Ils ne re�oivent la visite d�aucun membre de leurs familles ou amis, auxquels ils refusent l�acc�s � la salle o� ils se trouvent depuis 37 jours. Devant le cri de col�re et de d�tresse des enseignants contractuels, le minist�re de l�Education nationale reste inflexible. A travers la voix de son secr�taire g�n�ral, le d�partement de Benbouzid a donn� une fin de non-recevoir � la demande d�int�gration des enseignants contractuels.