Les enseignants vacataires qui ont observé hier un sit-in devant le ministère de l'Education nationale devaient tenter de marcher sur la Présidence de la République mais en ont été empêchés. Ayant eu vent de la manifestation que devait organiser les enseignants contractuels affiliés au Syndicat national autonome des professionnels de l'administration publique (Snapap), les forces de l'ordre ont bouclé, tôt le matin, les alentours du périmètre d'El-Mouradia. Discrets au début, puis de plus en plus manifestes à mesure que les enseignants contractuels s'avançaient au siège du ministère de l'Education nationale. Scandant «On a marre des contrats, on veut une titularisation», les enseignants contractuelles interpellaient dans le même temps le ministre pour «un dialogue et une concertation autour de leur situation très problématique». Ils réclament un statut particulier, l'organisation de concours de recrutement et du travail stable. Tout comme, ils ont parlé des problèmes qu'ils ont rencontrés dans l'exercice de leurs fonctions: pas de salaire depuis le début de l'année et le provisoire qui dure pour eux depuis plusieurs années. «Nous sommes des pères de familles et des gens en détresse en raison de la faiblesse de nos salaires», ont-ils indiqué. «Sans contrats nous nous sentons exclus», lançait-on dans la foule qui à mesure qu'elle grandissait, les forces de l'ordre avançaient. Vers 11h, les enseignants vacataires affiliés au SNAPAP ont tenté de marcher vers la Présidence de la République qui se trouve à proximité du ministère de l'Education nationale. C'est là que les forces de l'ordre les ont empêchés –par mesure de sécurité- d'atteindre la première institution de la République. Pris alors de panique, les enseignants se sont dispersés dans tous les sens en scandant: «Abat la hogra, abat la matraque!» Dans cette cacophonie, Maarouf Meriem, la présidente du conseil national des enseignants contractuels et Boudellal Mourad ainsi que 13 membres du bureau national des enseignants contractuels affiliés au Snapap ont étés interpellés par les services de sécurités, ce qui a du coup mis fin à la manifestation. Pour rappel, les enseignants contractuels ont beaucoup protesté autour de leur situation délétère. Vingt-six enseignants contractuels avaient même observé une grève de la faim pour faire aboutir leurs revendications.