Faut-il craindre le pire durant le mois de Ramadan ? C�est la question que se posent aujourd�hui les analystes de la question s�curitaire alg�rienne, au lendemain de la vague d�attentats terroristes qui ont co�t� la vie � des dizaines de personnes. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Mathieu Guidere, professeur � l�universit� de Gen�ve et auteur de Al-Qa�da � la conqu�te du Maghreb : Le terrorisme aux portes de l'Europe(Ed. Du Rocher), a indiqu� dans un entretien accord� avant-hier sur le site on line de Paris Match, qu��il craint le pire pour le Ramadan�. Selon lui, �deux ph�nom�nes expliquent la flamb�e de violence actuellement en Alg�rie�. Il s�agit, a-t-il ajout�, �de la nouvelle spirale de violence, qui a d�marr� d�but juillet, apr�s l�entretien accord� par Abdelmalek Droudkel, num�ro un de l�ex-GSPC alg�rien, devenu en 2006 Al-Qa�da au Maghreb, au New York Times. Il avait alors annonc� une campagne de repr�sailles contre les forces de s�curit� alg�riennes�. L�autre explication est d�ordre th�ologique. A ce titre, il dira que �les islamistes fonctionnent selon le calendrier de l�H�gire, le calendrier des musulmans. Ils croient v�ritablement que des pr�ceptes recommandent de mener des actions de djihad � certaines p�riodes. Et il se trouve que, selon eux, le mois de ch�abane, qui pr�c�de le ramadan, est propice � des actions violentes. Et nous sommes dans cette p�riode�. Or, pour d�autres analystes, la nuisance terroriste n�a jamais marqu� une halte ou encore choisi une p�riode par rapport � une autre pour commettre ses forfaits. Que ce soit pour le GIA ou pour le GSPC, les attentats terroristes n�ont jamais connu de tr�ve. Ces derniers n�accusent un recul dans leurs actions que lorsque, le discours politique officiel se montre r�conciliant avec la mouvance islamiste. Ils commettent leurs actes d�s qu�ils consid�rent la situation propice. Les �partisans� de la terreur n�ob�issant � aucune logique si ce n�est celle de profiter de la moindre faille pour passer � l�acte.