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Souvenirs alg�rois
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 08 - 2008

Pour certaines personnes, dit-on, lire est un viatique. Raconter le pass� dans le pr�sent repr�sente pour nous une �uvre intimiste qui nous change d'un roman encombr� de scories.
Le pass�, enracin� dans un d�sir d'�ternit�, serait-ce une passion ? Sans coup f�rir, oui ! La passion repr�sente la mani�re dont ce pass� nous affecte. Le pass� advient � notre conscience � travers nos souvenirs. Sans un acte de r�tention de la m�moire il n'y aurait point de conscience du pass�. �O� es-tu, Alger de ma jeunesse ?� est une question philosophique que pose B. Mohamed. Elle est l'objet de conscience pass� sous le mode de �ce qui-a-�t�, et c'est de ces souvenirs dont nous avons besoin pour oublier le monde pr�sent. B. Med est rest� fid�le � ce pass�, car seul le pass� m�morable m�rite d'�tre racont�. Esprit transcendant, il s'est r�appropri� pour nous et pour ceux de notre g�n�ration, un pass� alg�rois �heureux� dont nous ne sommes pas les prisonniers, mais les h�ritiers. La passion rel�ve de la polys�mie. En philosophie, elle d�signe plus banalement la conduite de celui qui est affect� d'un sentiment quel qu'il soit (espoir, tristesse, m�lancolie etc...), elle reproche � la passion de nous d�tourner de la vraie connaissance des choses ; elle est donc un d�faut de connaissance puisqu'elle nous emp�che de conna�tre une chose par ses causes. Il serait absurde de dire qu'une chose est juste en th�orie puisque la survenance d'un hiatus entre la th�orie et les faits est une hypoth�se � ne pas �carter. La �cause� est ce qui d�termine l'apparition d'un ph�nom�ne appel� �effet� de sorte que si la �cause� n'�tait pas apparue, �l'effet� ne serait pas apparu. Entre l'analyse et la synth�se du ph�nom�ne, nous sommes arriv�s � la conclusion que seul �l'app�t du gain� en est la �cause� et le r�sultat de l�action, la �d�viance�. Sans �l'app�t du gain� il n'y aurait jamais eu de comportement en non-conformit� avec les normes socialement admises. La cupidit� a ainsi pris le pas sur le particularisme de tout un groupe social. Idiome, habitudes, croyances, coutumes, lieux mythiques� ne constituent-ils pas la dynamique culturelle ? Peut-on se s�parer des choses qui constituent la m�moire affective ? La r�miniscence path�tique du souvenir est cette valeur affective que nous sommes cens�s tous partager dans notre culture. Tous les lieux �voqu�s par B. Med nous enveloppaient d'une aura de bonheur ; par leur originalit�, ils insufflaient de la gaiet� dans les c�urs des hommes, sans discernement, ils furent balay�s en un quart de tour avec en plus la propension de galvauder un talent d'architecte et une politique urbaine en touchant � son activit� �conomique et socioculturelle. Transformations, d�molitions, changement radical de l'activit� commerciale suppos�s en harmonie avec le XXIe si�cle ; les auteurs en tirent certainement une fiert�, mais cette fiert� n'est-elle pas le juste milieu de la honte et de l'orgueil ? Certains d'entre les lecteurs penseront que nous menons un combat d'arri�re-garde, car nos pens�es sont d�pass�es, peut-�tre bien, quand la nouvelle configuration du paysage qu'on nous offre est mi�vre au point que nous prenons de la distance vis-�-vis du pr�sent et nous donnons la pr�f�rence au pass�, car nous n'arrivons pas � reconstruire la reviviscence du �maintenant �. Avant de r�pondre aux pr�occupations du fr�re qui a raviv� en nous des souvenirs longtemps enfouis, nous commencerons d'abord par compl�ter le tableau en rajoutant avec une pointe de nostalgie d'autres endroits qui m�ritent d'�tres rappel�s au souvenir. Entre la rue Didouche Mourad-Maurice Audin (ex-Charles Peguy-et Larbi Ben M'hidi ) nos illustres librairies L 54 - La Croix du Sud ; nos disquaires, Nounou l'Usmiste, �tunnel des fac�, librairie des Beaux-Arts (ex-Vincent) ; nos habilleurs, Brumell, Lut�cia. Autre haut-lieu de rencontres conviviales (usmistes, mouloud�ennes, chababistes, le kiosque GP, Le Berry, Fid�lia o� on d�gustait des tartes aux fraises qu'on ne fait plus de nos jours, le chocolat maison de la Princi�re nous manque ; heureusement que Montero est toujours l�. Novelty ou au Normand, est-ce bien l'appellation exacte Le restaurant le Normand, rue attenante � la rue Ben M'hidi en face du cin�ma ex-Le Paris. Le Normandie, autre restaurant de l'amiti� tut�laire que nous avons v�cue, rue attenante au boulevard Ben Boula�d, d�bouche directement sur la place Ben M'hidi. Qui peut nous rappeler dans quelle salle de projection avons-nous eu la chance inouie de voir, dans les ann�es 1960 d�but 1970, Quatre gar�ons dans le vent (A Hard Day's Night) les Beatles, les Jeunes loups ( I'II never leave you, Nicole Croisille) ? Le Capri, Triumph� ? B. Med, nous et les autres qu'on rencontre de temps � autre avec un bonheur ineffable, nous arrivons quand m�me � nous consoler pour avoir appliqu� durant ces belles ann�es la fameuse devise � Carpe Diem�. Au fait, comme on ne mange plus de poissons (Ah ! Mme El-Hadj, les cales s�ches et autres !), il a fallu qu'on se mette � trois pour fouiller dans nos souvenirs.

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