Presque trois mois apr�s son installation � la t�te de la wilaya de Annaba, M. Mohamed Ghazi, a appel� au rapport, mercredi dernier, les membres de son ex�cutif et les 12 pr�sidents d�Assembl�e populaire communale. Chacun, en ce qui le concerne, avait � r�pondre des projets qu�il avait pour mission de r�aliser. Des enveloppes financi�res colossales avaient �t� d�bloqu�es pour chaque collectivit�. A l��coute des chiffres avanc�s par le directeur de la planification et de l�am�nagement du territoire, la moisson a �t� bien maigre � tous les niveaux d�intervention de l�Etat. En parlant de m�diocrit� du taux de r�alisation des plans de d�veloppement communaux (plus de 23%) comparativement � celui national (34%) en qualifiant certains de ses collaborateurs d�incapables et en invitant les m�diocres � pr�senter leur demande de mutation, le wali paraissait vouloir exprimer une col�re difficilement contenue. Dans ses propos, l�allusion au dilettantisme appliqu� ant�rieurement dans la gestion des affaires de la wilaya �tait claire. Le d�bat sur la r�alisation des PCD a permis de mettre en relief trois �l�ments : la disponibilit� financi�re n�a pas servi de stimulant aux APC pour concr�tiser des projets destin�s � l�am�lioration du cadre de vie de leurs populations respectives. La consolidation des r�sultats acquis dans le sectoriel n�a pas �t� atteinte pour permettre l�ouverture de perspectives �conomiques, la hausse des recettes fiscales et la poursuite de la strat�gie de la wilaya destin�e � garantir les politiques publiques dans la prise en charge des attentes des habitants. Les 164 projets non lanc�s auront un impact n�gatif sur les ambitions locales en mati�re de d�veloppement socio�conomique. Ainsi malgr� l�effort financier important engag�, la majorit� des secteurs en charge des communes n�a pas suivi. Dans leur grande majorit�, les �lus n�ont rien entrepris et n�ont pas utilis� les cr�dits de paiement qui leur ont �t� octroy�s. Cens�s concilier au mieux les rigueurs de l�esprit gestionnaire et leurs ambitions de d�veloppement �conomique local, les �lus semblent avoir pris � leur compte les m�saventures de leurs pr�d�cesseurs. Notamment les deux pr�c�dents P/APC de Annaba appel�s tous deux � la barre des accus�s par-devant le tribunal d�El-Hadjar. Le 1er en qualit� de DEC puis �lu RND avait, en son temps, brav� la horde terroriste. Nuit et jour, il �tait aux avant-postes de tout ce qui pouvait am�liorer le cadre de vie de la population. Comme il �tait arriv�, il est reparti sans avoir rien pris avec toujours le m�me statut de locataire de l�OPGI. Pour services rendus � la R�publique, ce cadre d�entreprise, p�re de famille et �lu du peuple, a �t� condamn� � 5 ann�es de prison ferme. La m�me m�saventure aurait pu �tre v�cue par le second �lu FLN, enseignant universitaire et �conomiste. Heureusement pour lui qu�il �tait tomb� sur un magistrat au fait des difficult�s auxquelles est confront� tout �lu d�cideur. Le wali a conseill� aux 12 P/APC de ne pas se plier aux man�uvres politiciennes et de s�en tenir � la r�glementation. Mais laquelle, quand urgence oblige un maire instruit verbalement par un wali, un secr�taire g�n�ral ou un chef de cabinet de wilaya est contraint de passer outre la proc�dure d�appel d�offres pour concr�tiser son plan communal de d�veloppement ? 164 op�rations en PCD non lanc�es depuis des mois, il y a vraiment de quoi s�inqui�ter. Et lorsque encore une fois la Sonelgaz est cit�e � l�ordre des d�faillances dans la r�alisation du r�seau d�alimentation en gaz dans toute la wilaya, l�inqui�tude doit s�exprimer en sommation. Celle de la puissance publique dont a parl� le wali de Annaba. Elle pourrait s�affirmer � l�avenir. Elle le sera durant ce Ramadan. Pour la premi�re fois depuis des ann�es, outre leurs activit�s professionnelles diurnes, membres de l�ex�cutif de wilaya et �lus seront appel�s � travailler apr�s la pri�re des tarawih.