Hier, le tribunal correctionnel d�El-Harrach �tait sous haute surveillance polici�re. La cause ? Une quinzaine de personnes ��troitement li�es � l�attentat terroriste� qui a cibl� les travailleurs de la soci�t� canadienne SNC Lavalin � Bouira, le 20 ao�t dernier, ont �t� d�f�r�es devant le parquet. Au moment o� nous mettons sous presse, l�audition des pr�venus se poursuit toujours. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les �l�ments de la BRI (Brigade de recherche et d�investigation), relevant de la S�ret� de la wilaya d�Alger, � l�origine du d�mant�lement du r�seau, �taient tr�s nombreux hier au niveau de la juridiction. A bord d�une dizaine de v�hicules toutterrain, les �l�ments de la S�ret� nationale avaient d�fini un p�rim�tre de s�curit�. L�interdiction d�acc�s �tait formelle � toute personne �trang�re au tribunal. Les familles des mis en cause, dont certaines ont fait le d�placement depuis Lakhdaria, ont �t� invit�es � rester loin de la porte d�entr�e. Le d�cor est r�v�lateur de l�importance du dossier pris en charge par le parquet. Ce dernier est appel� � donner une suite aux auditions qui ont dur� des heures. En effet, selon des sources s�res, les quinze personnes d�f�r�es hier devant le parquet constituaient la base-arri�re des �l�ments de katibat (phalange) El Farouk. Essentiellement originaires d�Alger et de Lakhdaria, les mis en cause, �non connus des services de s�curit�, ont �t� interpell�s quelques jours apr�s l�attentat de Bouira et la mise hors d��tat de nuire de l�artificier de katibat El Farouk, Derbal Amar Abderrahmane dit Mourad Abdel Djabber alias Abou Hodhe�fa et trois de ses acolytes. Les m�mes sources ajoutent que les deux op�rations r�ussies par les services de s�curit�, � savoir l��limination de Derbal et le d�mant�lement de sa base logistique, ont eu lieu �gr�ce aux renseignements fournis par des citoyens�. Pour rappel, l�artificier de katibat El Farouk, Derbal Amar Abderrahmane, est n� en d�cembre 1970 � Mohammadia, � Alger, et deux de ses adjoints, abattus avec lui dont un certain Abou Zakaria, sont originaires de Cap-Djinet, dans la wilaya de Boumerd�s. Il y a lieu de noter que le terroriste Derbal Amar Abderrahmane figure �galement sur la liste des 29 candidats kamikazes recherch�s par les services de s�curit�. Il avait �t� �limin� derni�rement lors d�une op�ration men�e par les services de s�curit� dans la localit� de Bouderbala, relevant de la commune de Lakhdaria. L�artificier de katibat El Farouk est mont� au maquis en 1994, en rejoignant GIA pour regagner ensuite les rangs de katibat El-Ansar du GSPC � l��poque de Hattab, avant de rallier katibat El Farouk o� il �tait non seulement charg� de la pr�paration des explosions, mais aussi du recrutement, notamment dans la r�gion d�Alger. Sa base logistique �tait essentiellement concentr�e dans la banlieue est d�Alger, o� a eu lieu d�ailleurs la premi�re interpellation du groupe. Il y a lieu de noter que l��limination de cet �artificier � fait suite � une vaste offensive qui, selon les derni�res informations, avait cibl� le sud des maquis de Zbarbar o� les h�licopt�res continuaient � pilonner de nombreux endroits suppos�s abriter des terroristes de katibat El Farouk, dirig�e par un ancien militaire retrait�, en l�occurrence Rabah El- Mekhfi, alias Eddekmir, originaire de la commune de Bouderbala, qui est aussi conseiller militaire de Droukdel alias Moussab Abeloua�doud. Cette phalange, consid�r�e comme la plus importante apr�s katibat El-Ansar de Boumerd�s, �cume un vaste territoire allant vers l�Est, jusqu�aux hauteurs du Djurdjura, et � l�Ouest, jusqu�aux localit�s d�Ammal et Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerd�s.