L�Alg�rie vit depuis une semaine au rythme du ramadan. Si les nationaux ont connaissance des �habitudes� de ce mois, les �trangers qui y travaillent ou qui transitent d�couvrent une ville paralys�e et des personnes t�tanis�es par le je�ne et la chaleur. Nawel Im�s - Alger (Le Soir) - Les �trangers se heurtent surtout � une r�alit� : dur de ne pas observer le je�ne dans un pays o� la tol�rance n�est plus la principale vertu. Pour pouvoir d�jeuner, il faut recourir au syst�me D ou conna�tre les rares endroits qui proposent des repas � midi. Pour Marcial, un chef d�entreprise �tabli en Alg�rie depuis assez longtemps, le ramadan ne pose aucun probl�me. Il a fini par s�y adapter, et de quelle mani�re ! Il explique que m�me s�il pense qu�en sa qualit� de manager, il doit rester en possession de tous ses moyens toute la journ�e pour pouvoir g�rer au mieux son entreprise, il avoue que souvent il est contraint de je�ner. �Un manager ne peut se permettre d�avoir une baisse de r�gime au milieu de la journ�e mais souvent parce que je n�ai pas d�autre solution, je ne mange pas de la journ�e. � En fait, Marcial dit ne pas trop aimer avaler un sandwich rapidement dans son bureau. �Je n�aime pas trop l�id�e de manger un sandwich loin des regards.� Et des restaurants qui ouvrent � midi, en conna�t-il ? �Oui, je sais que dans les h�tels par exemple, on peut manger � midi mais je n�y vais que si je suis accompagn�. Je consid�re que �a ne vaut pas la peine de se d�placer seul.� Pour les entreprises alg�riennes employant du personnel �tranger, ce n�est pas de tout repos. Soraya, qui en conna�t un bout, raconte que pour r�pondre aux besoins des �trangers, son entreprise a d� faire appel � un traiteur qui livre � l�heure du d�jeuner des coffrets repas. Pour trouver un traiteur qui puisse le faire, il a bien �videment fallu chercher ! Alex, qui est � la t�te d�une entreprise, a, quant � lui, trouv� la solution : il poss�de une kitchenette dans sa bo�te et c�est sa femme de m�nage qui lui pr�pare tous les jours � manger. �Le ramadan ne me pose pas particuli�rement probl�me. Quand je suis en ville par exemple, je saute le repas, ce qui d�ailleurs m�arrive m�me en dehors du ramadan lorsque je suis surbook�, dira-t-il. Si certains sont pr�ts � sauter le repas de midi, d�autres, au contraire, trouvent l�gitime de vouloir se sustenter. C�est le cas de Laure qui avant le d�but du mois sacr� s�est renseign� et a fini par d�couvrir un restaurant qui sert des repas � midi. �Tous les jours, je m�y rends avec mes coll�gues. En fait, je ne change rien � mes habitudes si ce n�est qu�il est vrai que d�habitude, on alterne entre resto et sandwich mais comme il est impossible de trouver un snack ouvert, on fait comme on peut !� dit-elle, nullement affect�e par le changement des habitudes des Alg�riens. Pr�sents en nombre sur les chantiers de la capitale, les ouvriers chinois ne semblent pas non plus d�rang�s plus que �a par le chamboulement induit par le ramadan. Habitu�s � se pr�parer � manger sur leur lieu de travail, ils continuent donc � le faire. C�est dire que finalement, les �trangers finissent par s�adapter dans un milieu pas toujours tr�s tol�rant�