�Vous �tes aux deux tiers de l�ann�e, alors que le taux de consommation des cr�dits oscille entre 19 et 20%. C�est une mascarade. Les chiffres sont des indicateurs sur le fait qu�il n�y a pas d�efforts entrepris au cours de l�ann�e. J'aurais d�missionn� si je n�arrivais pas � g�rer mon secteur correctement�, a indiqu� le wali en des termes peu am�nes � l�adresse de l�ex�cutif lors du dernier conseil de wilaya, qui s�est d�roul� mardi dernier au niveau de la salle de r�union, en pr�sence de l'ensemble des 24 P/APC. Et il ajoutera en admonestant les directeurs des diff�rents secteurs : �Rattrapez-vous. Il y a un mouvement normal et un mouvement d�une autre fa�on. Ceux qui ne peuvent pas suivre le rythme n�ont qu�� d�missionner.� En s�adressant aux P/APC, le premier magistrat de la wilaya dira, un brin col�reux, que �les cr�dits de payement des PCD dans d�autres wilayas sont consomm�s. Vous, malheureusement, vous faites ici du surplace. Le taux de consommation du PCD est d�risoire, soit 23,89%. Il faut que vous sachiez que dans d�autres wilayas, les maires ont r�alis� tous leurs projets et en plus les instances de payement pour d�autres sont l�gion�. Cependant, au cours des travaux de ce conseil, une prise de bec entre le wali et le directeur des travaux publics a eu lieu. Les explications du directeur en question n�ont pas convaincu outre mesure le premier magistrat sur le taux de consommation des cr�dits du secteur. Pour le directeur, le taux est correct et est dans les temps impartis, compte tenu que le programme des diff�rents projets s��tale sur une p�riode de 4 ans. De son c�t�, le wali estimera que �le secteur des travaux publics est une catastrophe�. Aussi, instruira- t-il les directeurs � lancer les projets en instance dans les meilleurs d�lais et particuli�rement ceux de la cit� administrative inachev�s et qui tra�nent en longueur, faute d'entreprises fiables. Il est judicieux de savoir que la r�union du conseil de wilaya a pass� en revue les rapports sur les rentr�es scolaire, universitaire et de la formation professionnelle, sur le programme des projets du d�veloppement rural int�gr�, sur l�assainissement du foncier, sur le taux de consommation des cr�dits de payement, et enfin sur le taux de r�alisation des infrastructures scolaires et universitaires. Enfin, il ressort de ce dernier conseil que le wali en voulant imposer son autorit� et son style de gestion s�est heurt� � des habitudes, des approches et des d�marches rigides apprises depuis belle lurette et qu'il est difficile de s�en d�faire en un laps de temps aussi court. A vrai dire, le salut de la wilaya ne concerne pas uniquement son ex�cutif mais c�est par l�implication de toute la population et ce, par une v�ritable r�volution dans les mentalit�s � tous les niveaux. Et l�, pour ce faire, c�est un autre casse-t�te chinois.