Plus de 20 000 artisans ont baiss� rideau, plus de 1 000 magasins d��lectrom�nager ont cess� leurs activit�s ces cinq derni�res ann�es, selon l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA). Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - Sur les 17 000 boulangeries existantes en 2003, l�UGCAA parle de 5 000 fermetures en l�espace de ces cinq derni�res ann�es. Les retraits du registre du commerces ont concern� �galement d�autres activit�s du secteur du commerce en Alg�rie. Certains commer�ants ont rejoint le rang du march� informel qui repr�sente plus de 60 % de l�activit� commerciale globale. Ce chiffre repr�sente autant d�imp�ts perdus pour le fisc, les caisses de la S�curit� sociale, sans oublier les menaces qui p�sent sur l�environnement et la sant� publique. Le gros de l�activit� informelle est exerc� au niveau des grandes agglom�rations urbaines, au su et au vu des pouvoirs publics, incapables d��radiquer ce ph�nom�ne. L�UGCAA d�nonce le laxisme des autorit�s locales devant la multiplication des commerces informels dont le nombre est estim� � plus de 1,5 million de commer�ants alors que le nombre de ceux travaillant l�galement ne d�passe pas les 1 250 000 � travers le territoire national. Cette absence de contr�le de l�Etat est � l�origine d�une v�ritable anarchie au niveau du secteur du commerce o� l�on ne peut ni contr�ler les prix ni d�terminer l�origine de la marchandise vendue. L�id�e de cr�er un r�seau national de distribution dans le cadre de la r�organisation du secteur commercial semble venir � temps, si l�on se fie aux d�clarations du charg� � la communication et porte-parole de l�UGCCA, Hadj Tahar Boulenouar, � l�occasion d�un point de presse tenu hier � Alger. �La cr�ation de ce r�seau va permettre un meilleur contr�le sur la marchandise et surtout des prix � travers l�ensemble du territoire national�, a d�clar� le conf�rencier, fort convaincu. Le projet en question va en fait permettre l�am�nagement de 35 march�s de gros et plus de 700 march�s de d�tail. L�Etat compte aussi ouvrir 50 nouveaux march�s de gros, 838 march�s de d�tail et plus de 1000 march�s de proximit� pour les cinq prochaines ann�es. Les capacit�s de stockage et les cha�nes de froid seront �galement renforc�es, indique par ailleurs Boulenouar qui pr�cise que plus d�un demi-million de postes d�emploi seront cr��s. Mais l�orateur indique que ce projet ne peut r�ussir que si les pouvoirs publics se d�cident � associer les premiers concern�s que sont les commer�ants, les artisans et les industriels. La n�cessit� de d�terminer les pr�rogatives de chaque minist�re, impliqu� directement ou indirectement dans la gestion et la r�gulation du secteur commercial, figure parmi les soucis majeurs de l�UGCAA. La baisse des imp�ts consid�r�s comme un facteur bloquant pour les investisseurs et les commer�ants est aussi souhait�e par les commer�ants. Le conf�rencier estime que la baisse des imp�ts contribuera � la diminution de la fraude fiscale qui fait perdre au fisc des milliards de dinars par an. Boulenouar d�clare que la r�vision du r�le et du mode de fonctionnement des chambres de commerces et d�industries, g�r�es selon lui d�une mani�re administrative, est des plus urgentes. L�orateur pr�ne la cr�ation d�un minist�re d�l�gu� charg� de la r�gulation du march� comme condition de la r�ussite du projet de r�organisation du secteur du commerce en Alg�rie. Pour sa part, l�UGCCA proc�dera prochainement � la cr�ation de 15 f�d�rations nationales qui seront charg�es de l�organisation des activit�s commerciales. Boulenouar estime que sans la ma�trise du march� int�rieur, l�Alg�rie serait dans l�incapacit� d�aller vers la conqu�te du march� ext�rieur et l�adh�sion � l�Organisation mondiale du commerce.