Plus d�une trentaine de jeunes, tous ch�meurs selon leurs d�clarations et provenant des localit�s d�Arzew, de Betioua et de A�n-El-Bya, ont observ� un sit-in dans la journ�e d�hier au niveau du si�ge de la direction Aval de Sonatrach, situ� � la cit� Djamel. Persuad�s que ce jour co�nciderait avec la visite du ministre de l�Energie et des Mines, � qui ils comptaient exprimer leur ras-le-bol face aux passe-droits et � la hogra auxquels ils se heurtent quant aux innombrables sollicitations pour un �ventuel recrutement au niveau des diff�rents projets que compte son secteur � coups de milliards de dollars. Les protestataires refusaient de quitter les lieux m�me si l�on devait les y obliger par la force publique, promettant de revenir le lendemain. Amel B. - Oran (Le Soir) - Rencontr�s devant l�entr�e principale du si�ge de d�activit� Aval, ces jeunes �taient tr�s d�sesp�r�s de leur situation sociale et d�un ch�mage qui a trop dur�. Selon leurs d�clarations, ces jeunes originaires des localit�s d�Arzew, de Betioua et de A�n-El-Bya, ont d�pos� plusieurs demandes d�emploi au niveau des diff�rentes unit�s de Sonatrach implant�es dans leurs r�gions, sans qu�ils aient eu de r�ponses favorables. Tout en d�non�ant une certaine forme de corruption et de piston d�s qu�il s�agit de recrutement, les contestataires r�clamaient d��tre re�us et �cout�s. Certains parmi les contestataires sont des licenci�s pour qui, �dans ce pays, on ne vous donne pas trop le choix ou alors el harga ou sinon la vraie harga de tout, c'est-�dire, quand on est marginalis�, ignor� et mis � l��cart d�une entreprise riche qui est le bien de l�Etat, on nous pousse � exprimer notre col�re par la r�bellion�. Les protestataires restent persuad�s que seules les relations personnelles et familiales sont les moyens les plus courants pour trouver un emploi. D�ailleurs, telle avait �t� la conclusion de l�Office national des statistiques (ONS) sur le mode d�acc�s au travail en Alg�rie. L�enqu�te avait r�v�l� que 40,6% des travailleurs ont eu recours � leurs relations personnelles et familiales pour trouver un emploi. Les jeunes qui refusaient de quitter les lieux nous ont affirm� qu�ils ne comptaient pas baisser les bras et projetaient de revenir sur ces m�mes lieux o� ils dresseraient leur piquet de gr�ve jusqu�� ce qu�ils soient entendus. La veille de ce mouvement de contestation, le ministre de l�Energie et des Mines avait abord� le sujet des recrutements, affirmant que les nombreux projets que compte Sonatrach n�cessiteraient plusieurs recrutements. Toutefois, �il nous faut une main-d��uvre qualifi�e qui doit �tre op�rationnelle de suite�. Ce qui exclut une �ventuelle formation pour ces jeunes ch�meurs qui, pour la plupart, ne �r�vent� que d�un emploi en tant qu�agents de s�curit� et �m�me ce poste ne semble pas nous �tre accessible�, crient-ils d�sesp�r�ment.