Le public oranais semble en vouloir aux responsables de la culture. Pour preuve, il continue � bouder toutes les manifestations culturelles, y compris celle relative � la musique et � la chanson oranaise. Organis�s conjointement � la maison de la culture Zeddour- Brahim et au palais des sports � Mdina Jdida, du 17 au 21 octobre en cours, la semaine culturelle de Mila � Oran et le festival local de la musique et de la chanson oranaise, tant attendu et souhait� pourtant, n�ont pas drain� la grande foule pour ne pas dire qu�ils se sont d�roul�s � huis clos. Pourtant, l�un comme l�autre ont concoct� un riche programme pour �tre, esp�rait-on, � la hauteur de l��v�nement. Mila a d�barqu� � Oran avec une riche exposition sur la confr�rie A�ssaoua, une autre d�art plastique et de sculpture, �uvre de Yazid Souiad et Cherif Abdeda�m, artistes peintres bien connus dans leur r�gion. Etaient �galement pr�sentes la poterie, la dinanderie, la confection de robes traditionnelles (la gandoura constantinoise), l�art culinaire qui consiste en la pr�paration et la d�gustation de plats traditionnels � base de semoule, en particulier le couscous ( mhaouar de Mila). L�histoire de Mila �tait �galement pr�sente par sa vieille ville et les diff�rentes civilisations qui s�y sont succ�d�, la mosqu�e Sidi Ghanem (la premi�re construite en Alg�rie par Abou Mouhadjer Dinar), la fontaine romaine dont l�eau continue � s��couler jusqu�� nos jours, Bab Lebled (arc romain) et la muraille byzantine. Les arts lyriques �taient repr�sent�s par les troupes En-nour et Adjial el-Moussika pour le malouf ; Essahilia et Ouled Abdenour pour le genre folklorique et enfin la troupe moderne El-Hilal. Quant aux arts dramatiques et � la po�sie populaire, ils �taient repr�sent�s par une jeune troupe th��trale pleine de talent, en l�occurrence Milev 1986, et le po�te Kadja. Idem pour le festival local de la musique et de la chanson oranaise qui a propos� � un public malheureusement absent un riche r�pertoire compos� de jeunes talents prometteurs mais �galement de quelques r�f�rences bien connues dans ce domaine. Dommage que tant d�efforts, de sacrifice, de beaut� culturelle et de professionnalisme soient pass�s inaper�us et dans des salles atrocement vides !