De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar L'activité artistique et culturelle au sein de la wilaya d'Oran est sujette à des turbulences récurrentes. A l'heure actuelle, on peut affirmer sans risque de se tromper qu'il n'existe aucun programme culturel et artistique digne de la réputation de la capitale de l'Ouest à même d'assurer la régularité et la continuité dans le secteur. Pourtant, dans un passé récent, El Bahia regorgeait de manifestations culturelles et artistiques diverses et multiples. A croire qu'il y a une volonté manifeste de casser ce côté festif et culturel de la ville de la part d'une caste bien ancrée dans les rouages de l'administration qui tend à mener cette sale besogne. La dernière manifestation d'envergure qui est le Festival du raï a été tout bonnement délocalisée sous de fallacieux prétextes. Comme chaque année, l'activité culturelle et artistique durant le mois de Ramadhan a été réduite à sa plus simple expression, telle une formalité. Pour sa part, l'office communal de la culture et de l'art a tenté, tant bien que mal, d'animer les soirées ramadhanesques sans grande pompe. En l'absence d'un plan de communication et d'information, les soirées organisées dans les salles de cinéma et le conservatoire communal de musique n'ont pas vu d'affluence satisfaisante. En effet, l'office présentait des pièces de théâtre, des sketchs animés par les comédiens locaux. Il y eut également des soirées musicales animées par les amateurs de la chanson raï et oranaise. Quelques stars ont également été conviées à animer les soirées ramadhanesques sans éclat. Le théâtre régional AEK Alloula a également mis au point des représentations théâtrales, comme à l'accoutumée, mais pas de nouveautés susceptibles de drainer le public. Des soirées musicales ont aussi été organisées pour les férus de la chanson locale. De son côté, le palais des arts et de la culture a vécu au rythme des soirées de musique, des pièces de théâtre et des spectacles comiques. Des cercles de poésie et de littérature ont été tenus tout au long du mois sacré. Le secteur de la jeunesse et des sports a également bénéficié de son lot d'animations assurées par certaines associations et ligues de jeunesse. S'il est vrai que le palais de la culture Zeddour Brahim Belkacem, du fait de ses traditions dans le domaine, a vu une bonne affluence du public tout au long du mois, d'autres n'ont pas eu le même privilège. Pourtant, les rues et les principales artères étaient bondées de monde déambulant juste après le f'tour dans d'incessants va-et-vient. Ainsi va le secteur de la culture à Oran après le sabotage des grandes manifestations de la ville par des mains sournoises et mal intentionnées.