Au-del� de la perp�tuation d�un rituel, le pr�sident Bouteflika raisonne-t-il de sanctionner les tests d��valuation qu�il fait subir � ses ministres ce Ramadan durant par quelques d�cisions majeures ? Quel sort en somme r�serverait-il aux recal�s d�entre les ministres ? Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - A ce stade de passage devant l�examinateur, certains ministres devraient avoir d�j� entendu sonner le glas. A l�instar de El- Hachemi Dja�boub qui a essuy� le gros de l�ire pr�sidentielle. Tanc� comme il l��tait par Bouteflika qui lui a reproch� de lui d�biter � chaque examen la m�me histoire, le ministre du Commerce ne devrait logiquement pas survivre � un lifting du gouvernement. Tout comme d�autres ministres qui, m�me s�ils n�ont pas �t� autant secou�s que Dja�boub, ont la performance pi�tre �galement. Mais est-il dans l�intention du pr�sident Bouteflika de proc�der � un remaniement gouvernemental ? Dans le microcosme politique alg�rois, il se susurre que le locataire du palais d�El-Mouradia envisagerait bien de revoir la composante de son Ex�cutif d�s apr�s le Ramadan. A la rentr�e sociale, le pr�sident Bouteflika, s�entend-on expliquer, jugerait arriver � terme le temps de gr�ce accord� au gouvernement Ouyahia, reconduit dans sa quasi- int�gralit� apr�s l��lection pr�sidentielle d�avril dernier. D�autant qu�il ne semble pas hautement satisfait des bilans sectoriels que lui ont pr�sent�s les ministres re�us en audience depuis le d�but du Ramadan. En t�moigne � la fois les critiques qu�il a servies aux uns et les recommandations qu�il a formul�es aux autres. Tenu plus que jamais par l�obligation de r�sultat ce troisi�me mandat durant, le pr�sident Bouteflika, qui compte investir la mirobolante enveloppe de 150 milliards de dollars, voire plus, n�aurait, analyse-ton, d�autre alternative que de reconfigurer son ex�cutif. Cependant, on ne s�avance pas trop sur l��tendue du remaniement. Il est qui croient savoir que la reconfiguration sera int�grale, c�est-�dire qu�elle concernera y compris le Premier minist�re. D�autres estiment qu�il s�agira d�un l�ger lifting o� les portefeuilles pr�pond�rants garderont leurs titulaires. Mais comme il n�est pas toujours ais� de lire dans les intentions pr�sidentielles, ces murmures se gardent bien d�oser une quelconque affirmation. Des murmures qui donnent, par exemple, un Sa�d Barkat, rattrap� par le scandale, comme pr�parant d�j� ses valises. D��tre un proche du pr�sident ne lui sera, diton, d�aucun secours cette fois-ci. Pour les ministres partisans, Bouteflika a le loisir d�en nommer et d�en d�gommer � loisir. Les trois partis de l�Alliance pr�sidentielle qui participent au gouvernement laissent au pr�sident la pl�nitude de choisir parmi les listes de ministrables qu�ils lui soumettent � l�approche des remaniements. Cette fa�on d�agir du pr�sident, r�v�l�e par le pr�sident du MSP, ancien ministre d�Etat, au tout d�but de l��t�, le lib�re de la contrainte de n�gociation pr�alable aux nominations minist�rielles. Autrement dit, ce ne sont pas les partis qui jugent les ministres issus de leurs rangs mais le pr�sident de la r�publique. Aussi, pour le remaniement susurr�, Bouteflika ne risque pas de buter sur des barricades partisanes.