L'expert et ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa a qualifié le contenu de la loi de finances 2018 d'«exceptionnel» en termes de charges financière et fiscale et reste la plus basse dans l'histoire des lois de finances malgré la crise financière. Ilhem Tir - Constantine (Le Soir) - Benkhalfa qui prend à cœur l'explication des dispositions de la LF 2018 à travers une série de communications organisées par les différentes Chambres du commerce, a été hier l'hôte de Constantine à l'occasion d'une journée d'information tenue à l'hôtel El Hocine d'Ali-Mendjeli sur initiative de la CCI Rhumel et sous le thème : les dispositions de la LF 2018 et son impact sur l'investissement, l'entreprise et le mouvement des affaires. A l'aise dans son rôle d'orateur, l'ex-ministre semble réussir son come-back médiatique à la faveur d'un sujet qu'il maîtrise très bien et face aux opérateurs économiques et des directeurs de l'exécutif, il entama sa lecture en évoquant «la nouvelle loi 2018 que je considère exceptionnelle et transitoire en termes de progression économique, des budgets considérables de financement et des multiples sous-programmes législatifs et fiscaux servant à consolider l'investissement productif et maintenir le processus de la solidarité nationale ». Il a affirmé que le budget alloué pour l'exercice 2018 est «exceptionnel » et garantit un rééquilibrage financier et une redynamisation graduelle de l'économie de notre pays tout en rappelant la mise en exécution des dispositions qui interdisent l'importation dans l'objectif d'encourager la production nationale. Développant sa lecture en se basant sur quatre paramètres à savoir : le prix du baril de pétrole, les ressources hydriques, les niveaux de couverture des engagements extérieurs et la viabilisation des infrastructures, M. Benkhalfa n'a pas omis de mettre en exergue les efforts consentis par l'Etat dans le cadre de cette loi pour le soutien du pouvoir d'achat et l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Bien que la fiscalité perlière ait baissé, M. Benkhalfa a indiqué que les fiscalités ordinaires ont augmenté, donnant des signes de diversification et d'essor économique, avec une augmentation des recettes ordinaires et d'un taux de croissance nationale de 4% en 2017 et un gain de 15 à 20 milliards de dollars sur le pouvoir d'achat. Il fera savoir que la dette extérieure est revenue à 18% et pour ce qui est de l'endettement extérieur, l'expert estime que ce n'est pas la meilleure des solutions «alors que l'investissement direct est encouragé par l'Etat, au titre des dispositions de la LF 2018» qui selon lui, préconise le soutien des produits de large consommation et l'aide des démunis. Face aux opérateurs constantinois, M. Benkhalfa a terminé sa communication en soulignant «chaque wilaya possède son propre avantage et la nature de son investissement, ainsi Constantine, qui est l'une des principales wilayas dans le secteur agricole, doit profiter de cet atout» et d'ajouter : «Le temps est venu de profiter de cet avantage et d'investir également dans le domaine industriel et les services.» De son côté, le président de la CCI Rhumel a souligné l'importance de cette journée d'information pour les opérateurs économiques constantinois soucieux, selon M. Souici, de participer au développement de la région.