�La d�finition que je donne du risque majeur, c'est la menace sur l'homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravit� est telle que la soci�t� se trouve absolument d�pass�e par l'immensit� du d�sastre�, dixit Haroun Tazieff. A l'heure du changement climatique, la pr�vention des risques naturels constitue un enjeu majeur de notre temps. Sa prise en compte au niveau local s'av�re plus que jamais n�cessaire pour pouvoir comprendre, conna�tre, appr�hender les risques auxquels nous sommes expos�s et savoir en r�duire les dommages. C�est dans ce contexte qu�une journ�e d�information et de sensibilisation a �t� organis�e, mardi, � la salle de conf�rences Mouloud- Kacem-Na�t-Belkacem du second p�le universitaire de S�tif par la direction de la Protection civile de la wilaya de S�tif. Durant cette journ�e, le directeur de wilaya de la Protection civile, le colonel Guenifi, a pr�sent� deux communications dignes d�int�r�t. La premi�re concerne le th�me du plan Orsec et la seconde traite du risque des inondations. Ces deux interventions ont �t� suivies d�un long d�bat. D�embl�e, le responsable des sapeurs-pompiers de S�tif a tenu � d�finir les risques majeurs. �D�une mani�re g�n�rale, le risque majeur se caract�rise par de nombreuses victimes, un co�t important de d�g�ts mat�riels et des impacts sur l�environnement. Ainsi la soci�t� comme l'individu doivent s'organiser pour y faire face. Et c�est logiquement que l�Organisation des Nations unies (ONU) a instaur�, depuis 1992, une journ�e internationale pour la pr�vention des catastrophes dans le cadre de son programme appel� aujourd�hui �Strat�gie internationale pour la pr�vention des catastrophes (SPIC)�, a affirm� le colonel Guenifi. Dans son intervention, le directeur de wilaya de la Protection civile a mis en exergue le risque constant des inondations dans notre pays. �Les inondations repr�sentent un risque naturel qui peut causer des pertes en vies humaines, des d�g�ts mat�riels et la d�gradation de l�environnement. Dans la triste liste noire des victimes, et � l��chelle du bassin m�diterran�en, les risques d�inondation viennent en deuxi�me rang derri�re les risques sismiques, mais ils occupent en revanche le premier rang sur le plan de fr�quences d�occurrences. L�Alg�rie n��chappe pas � cette r�gle. Les catastrophes les plus fr�quentes et les plus meurtri�res pour le pays sont la r�currence terrible des inondations. Les inondations de Bab El-Oued, ou encore celles tr�s r�centes de Gharda�a (2008) restent grav�es dans la m�moire des Alg�riens�, avait affirm� le sapeur-pompier. Et d�insister : �Dans notre pays, et en raison de pressions �conomiques, sociales, fonci�res ou encore politiques, les cours d'eau ont souvent �t� am�nag�s, couverts, d�vi�s, augmentant ainsi la vuln�rabilit� des populations et des biens. Pour rem�dier � cette situation, l'am�lioration de la pr�vision et de la pr�vention des inondations reste l'outil essentiel de l'Etat. Une meilleure information des populations expos�es et la diminution de la vuln�rabilit� des biens situ�s dans les zones inondables sont � privil�gier. Cependant, si l'�tat et les communes ont des responsabilit�s dans ce domaine, chaque citoyen doit aussi contribuer � se prot�ger efficacement et diminuer sa propre vuln�rabilit�.