Il y avait beaucoup de monde, ce lundi 3 novembre, � la veill�e organis�e par le personnel du Samu 15, CHU de Tizi-Ouzou, � la m�moire des deux victimes du devoir, Menad Sadjia, m�decin, 40 ans, et Kettab Ali, chauffeur ambulancier, 51 ans, p�re de trois enfants, morts dans un accident de la route pr�s de Tadma�t, 20 km � l�ouest de Tizi-Ouzou, � leur retour d�Alger o� ils avaient �vacu� un malade. Des parents, des proches et amis, des coll�gues de travail �taient l�, au Samu, pour rendre un autre vibrant hommage, apr�s celui des �mouvantes obs�ques, aux deux victimes du devoir parmi les meilleurs que compte le CHU de Tizi-Ouzou. Tout le monde vantait le d�vouement et l�abn�gation des victimes et de leur co�quipier, l�infirmier Guadi Abdellah dit Dadou qui ne comptaient ni leur temps ni leurs efforts pour secourir les malades et bless�s et ce, quels que soient le lieu, l�horaire ou les circonstances. On les appelait l��quipe de choc du Samu, une appellation m�rit�e que les deux victimes viennent de payer de leur vie et qui vaut, � leur courageux co�quipier, Guadi Abdellah, une seconde hospitalisation pour plusieurs fractures. C�est le deuxi�me accident grave que traverse ce miracul� depuis l�ouverture du Samu 15 en avril 2004, la premi�re fois en 2006 � D�ly Ibrahim, Alger, lorsque l�ambulance fut prise en sandwitch entre deux autres v�hicules causant de graves blessures au m�decin, au chauffeur et au m�me infirmier. Ils avaient perdu, dans cet accident, un b�b� �vacu� de Tizi-Ouzou vers Alger pour des soins hautement sp�cialis�s. Le parc ambulancier perd suite � ces accidents deux v�hicules mis � sa disposition dont un affect� aux hospitalisations � domicile. Le personnel du Samu saisit l�occasion de ce deuxi�me dramatique accident pour attirer l�attention de la direction du CHU et des autres autorit�s de tutelle sur l�inad�quation et le manque de confort des ambulances mises � sa disposition. Il souhaiterait des v�hicules de marque Ford ou Mercedes dot�s d�airbags prot�geant, en cas d�accident, les �quipes et les malades � l�exemple des ambulances de la Protection civile et du Samu d�Alger entre autres. Contrairement � ce que l�on pourrait croire, le Samu 15 ne ch�me pas, il effectue cinq ou six sorties par jour � travers la wilaya et une � trois missions par jour sur Alger, indiquent les m�decins et les infirmiers du service. Celuici fonctionne H24 en trois brigades assurant le travail quotidien de surface et sept ou huit gardes. Le personnel souhaite, par ailleurs, un renforcement de l�effectif m�dical et param�dical, insuffisant pour faire face � la charge de travail en cours sachant que la r�cup�ration en vigueur jusqu�en juillet 2008 a �t� supprim�e sous pr�texte que les m�decins n�ouvrent pas droit au travail post�. Partout ailleurs, les brigades des Samu fonctionnent avec cinq m�decins sauf � Tizi- Ouzou o� elles ne comptent que quatre, indique-t-on � ce propos. Le m�me d�ficit est signal� dans les rangs des param�dicaux qui ne sont qu�� cinq en plus d�un surveillant, pr�cisent nos interlocuteurs. La premi�re victime, l�ambulancier accident� � D�ly-Ibrahim, se plaint, pour son propre compte et celui du m�decin bless� en m�me temps que lui, du manque de sollicitude de la direction du CHU qui, selon ses dires, n�aurait pas assur� leur d�fense aupr�s de la justice pour faire valoir leurs droits. �Nous avons pay�, nousm�mes, deux millions chacun l�avocat pour plaider notre cause devant la justice, et ce n�est pas fini, l�assurance des adversaires a fait appel contre le jugement, nous accordant, � moi et � mon compagnon, respectivement 25 et 40% d�incapacit�, d�clare-t-il visiblement pein�.