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TROIS JOURS � TAM AVEC AIR ALG�RIE
R�cit d�un fabuleux p�riple inaugural
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 11 - 2008

�J�ai bon espoir que la r�ouverture de cette ligne directe Paris-Tam marche.� Ce qui fait dire cela � Abdelkrim Benahmed, repr�sentant g�n�ral en France d�Air Alg�rie, c�est probablement l�analyse du march� qui a d� pr�c�der et conduit � la relance de cette ligne directe abandonn�e depuis 10 ans, mais c�est aussi l�engouement qu�ont manifest� les tour-op�rateurs et la presse �trang�re sp�cialis�e � la reprise de cette destination.
De notre envoy�e sp�ciale, Khadidja Baba-Ahmed
Vingt tour-op�rateurs �trangers, tout autant de journalistes de la presse sp�cialis�e ou g�n�raliste fran�ais et autres europ�ens ; un diplomate � l�ambassadeur du Mexique en Alg�rie � en jean-baskets, tous ont fait le voyage inaugural du 8 au 11 novembre qui restera, nous ont-ils dit, �une f�erie, un moment fort dans leur vie� et pour les tourop�rateurs une destination �� inscrire dans leurs produits et � promouvoir�. Un p�riple de deux jours aux fins fond du Sud, avec un convoi de onze 4X4. La participation financi�re, en hommes, mat�riel, h�bergement et transport de pas moins de 34 agences de voyage locales, une logistique � h�bergement, restauration, transport � dont on craignait qu�elle ne puisse suivre et qu�elle capote par l�improvisation ou la mauvaise coordination devant tant d��trangers de la profession, il n�en fut rien et nous avons eu droit � une organisation qui a �t� r�gl�e par l��quipe Air Alg�rie comme du papier � musique. Et, ce qui ne g�te rien : un d�bat nocturne, non pr�vu celui-l�, engag� par les tour-op�rateurs, sur la politique touristique, digne des plus riches assises sur le sujet. Cerise sur le g�teau aussi : la pr�sence du comique et com�dien Sma�l, toujours �gal � lui-m�me et tr�s �mu que la compagnie nationale l�ait invit� � ce p�riple, �moi qui suis en permanence dans le besoin de me replonger dans mes racines�. Ou encore ces propos du com�dien Abel Djafri qui s�est dit �tr�s �mu qu�on mette le Grand Sud, son terroir d�origine, au c�ur de l�actualit�.
21h45. Comme pr�vu, le Boeing 737 800 d�colle de l�a�roport d�Orly, comme il le fera � l�avenir, tous les samedis � la m�me heure pour reprendre le dimanche matin, son retour sur Paris, raccompagnant les touristes qui auront boucl� leur s�jour saharien. Outre les tour-op�rateurs, ou TO (raccourci consacr� par le m�tier), 60 touristes font partie du voyage. Pour ce vieux couple rencontr� avant le d�collage, Tamanrasset n�est pas une destination inconnue. �C�est, nous dit l��pouse, la troisi�me fois que nous nous y rendons. Vous ne pouvez imaginer les commodit�s que nous procure ce vol direct sans escales et sans tous les tracas des transferts�. Pour Yveline Marlaud, repr�sentante en France de l�agence alg�rienne Akar-Akar, la premi�re entreprise priv�e de tourisme qui a d�but�, en partenariat avec l�agence Explorator de Paris puis avec le Touring Club de France, y a de cela 35 ans, �nous attendions ce moment avec impatience. M�me si nous avons un partenariat avec Aigle Azur qui op�re aussi sur la destination, les besoins sont nombreux et cette ouverture de ligne par la compagnie nationale va booster notre activit�. Le confort des si�ges de l�appareil nous permet de passer les quatre heures de vol sans contorsions et sans dommage pour nos vieux os. Mais l� n�est pas le seul avantage : aucun des passagers n�a vu le temps passer : collations nombreuses ; distribution d�une presse nationale et internationale, un repas digne� d�Air Alg�rie tout simplement puisqu�elle est notoirement connue pour la qualit� sup�rieure de ses repas � bord. Qualit� aussi d�accueil du personnel navigant qui n�a cess� de se mettre � disposition des voyageurs, tout au long du vol. Mais bien s�r, nous n�oublions pas qu�il s�agit d�un vol inaugural pour lequel tout a d� �tre pr�par� et les consignes donn�es pour �tre parfait et prouver que AA change. Apropos de cette qualit� d�accueil d�ailleurs, lorsque nous questionnons le patron de AA France sur les failles de cet accueil d�nonc� souvent par la client�le, il reconna�t tr�s ais�ment que tout reste � faire et que c�est l� la priorit� de la direction g�n�rale d�Air Alg�rie qui l�a inscrite comme action de progr�s dans son programme d�am�lioration, actuellement en cours de mise en �uvre (voir interview express de M. Benahmed).
1h45. Arriv�e � Tamanrasset. Le spectacle est un peu partout. Nous nous surprenons d�abord � observer nos compagnons de voyage qui venaient pour la premi�re fois � Tam : yeux �carquill�s, ils sont surpris, � leur descente d�avion, par la fra�cheur du climat. Eh bien oui, le Sahara, c�est aussi des nuits tr�s fra�ches et nous n�allons pas manquer de le v�rifier � nos d�pens, alors que les organisateurs avaient bien pris la pr�caution de nous demander de nous munir de v�tements chauds pour la nuit. On nous demande de nous rassembler et de nous diriger vers l�entr�e du salon d�honneur devant lequel le ministre de tutelle est l�, entour� d�une nu�e de journalistes qui l�accompagnaient dans un vol venant d�Alger et qui venait d�atterrir. Un groupe de musique locale va fendre le silence de la nuit. Les touristes fran�ais adorent, �a les met tout de suite dans le bain et �a fait tr�s couleur locale. Bien s�r, et comme en de pareilles circonstances chez nous, toutes les autorit�s du coin ont fait le d�placement pour saluer le ministre. Une conf�rence de presse � cette heure-ci, c�est assez insolite, mais tous ceux qui voulaient interroger le ministre ont eu ses r�ponses (voir article de notre cons�ur F.-Zohra B. du Soir d�Alg�rie du 11 novembre). Il est pr�s de 2h30 et tous les invit�s d�Air Alg�rie sont dirig�s vers des 4X4. En y allant, nous rencontrons et saluons M. Ouahid Bouabdallah, le directeur g�n�ral d�Air Alg�rie, qui a �t� d�une tr�s grande discr�tion durant toute la c�r�monie anim�e par le ministre. Le cort�ge prend la route vers les h�tels r�serv�s. Pour ce qui nous concerne, ce sera le relais saharien d�Outoul, au nord de Tam, pas tr�s loin de l�a�roport. Etendu sur 4 hectares, ce v�ritable havre de paix, propri�t� de Mokhtar Zenkar, le patron de l�agence Akar Akar, g�r� d�une main de ma�tre par Mme Badia Benchareb qui nous accueille. Il est trop tard (3h30) et nous sommes trop fatigu�s pour faire le tour du propri�taire et regagnons nos chambres dot�es de toutes les commodit�s, pour deux heures de sommeil.
Echap�e vers des montagnes de volcans et de sable
R�veil � 7h. Trop t�t � notre go�t mais le programme que l�on nous a concoct� est tr�s dense, c�est objectivement l��merveillement : un jardin entoure tout le relais ; des arbres fruitiers et autres jardins potagers parcourent toute la propri�t� dans laquelle gambadent en toute libert� des gazelles et des coqs. Apr�s le petit-d�jeuner servi en buffet avec, en prime, une confiture faite maison avec les agrumes du relais, nous voil� en route pour notre �chapp�e saharienne, vers le Tassili du Hoggar. Saber Ahmed, notre guide chauffeur, l�homme bleu qui nous accompagnera, la journaliste d� El Watan et moi-m�me, tout au long du s�jour, nous sera d�un tr�s grand secours par sa connaissance du moindre recoin des sites visit�s. Le convoi tr�s long et tr�s impressionnant de onze 4X4 s��lance dans la toute nouvelle route transsaharienne avec � bord des touristes d�un style bien particulier qui fait sourire sous cape les nombreux guides : nos ch�ches, mal mis, vont dans tous les sens, mais nous prot�gent cependant du soleil et de la chaleur qui montent, qui montent� �a reste malgr� tout supportable sur les 110 km de route goudronn�e, jalonn�e sur une longue distance de canalisations non encore enterr�es. �Ce sont les pipes qui vont recevoir l�eau de A�n- Salah que nous aurons inch�Allah bient�t gr�ce � un tr�s grand projet de transfert�, nous dit si Salah. Tamanrasset souffre, en effet, d�un manque d�eau �vident. Les r�flexes d��conomie sont, fort heureusement, tr�s ancr�s. Nous quittons la Transsaharienne et entrons dans la grande piste de In-Azaoua. L�immensit� s�offre � nous et une luminosit� tr�s particuli�re nous enveloppe. Au fur et � mesure que nous avan�ons, un paysage de roches, de tours de gr�s bord�es de sable, s��tend sur des espaces infinis... De temps � autre, une enfilade d�arbres, vision insolite dans un espace fait de rocs aux formes travaill�es par le temps, un temps qui se mesure en millions d�ann�es, ce qui nous sera expliqu� plus tard par le patron de l�office national de l�Ahaggar. Notre souffle est coup� et les remarques et questions nombreuses au guide-chauffeur laissent place au silence, � l��merveillement face � ce parc naturel arch�ologique dont aucun qualificatif ne peut traduire la beaut�.
Une f�erie fort heureusement pr�serv�e encore
12h30. Le convoi s�immobilise. C�est notre point de chute pour cette journ�e et cette nuit : le camp de l�Arche o� nous devons bivouaquer. En descendant du v�hicule, chacun est pris par le paysage surr�aliste fait d�une succession de massifs volcaniques, de dunes infinies et au centre, cette fameuse arche, rocher cisel� naturellement par l��rosion, sans intervention aucune de l�homme. Des hommes, justement on en trouve beaucoup dans ce camp. Une imposante �quipe form�e du responsable du camp, de cuisiniers, �lectriciens et autres mobilis�s par les 34 agences locales partenaires d�Air Alg�rie, et qui nous ont pr�c�d�s pour la pr�paration des repas, la mise en place des tentes et coupe-vent traditionnels. �Nous remercions les personnes qui fument de ne pas jeter leurs cigarettes dans le sable.� A la lecture de cette consigne, inscrite dans le programme, nous jetons un large coup d��il sur cet immense espace, et rien, ni l� ni plus loin lors de nos escapades, ne vient rompre la propret� nickel des lieux : pas de sacs en plastique ni de d�tritus, ni de m�gots. C�est, entre autres, �a qui fait le tourisme responsable, celui qui fait de la pr�servation de la nature, un socle. Tout le monde a faim et nous prenons place sous les tentes o� plusieurs me�dates napp�es ont �t� dress�es pour nous restaurer. Les l�gumes, fruits et notamment les dates sont tr�s appr�ci�s de nos compagnons de voyage notamment �trangers. Notre guide-chauffeur, si Salah, nous confirmait tout � l�heure qu��videmment, eu �gard au manque d�eau et en partie au climat, presque tous les l�gumes et fruits sont import�s du nord du pays, et de ce fait, le co�t de transport impacte tr�s fortement leur prix de vente sur le march� local. La pomme de terre a atteint 100 DA le kilo, nous a-t-il pr�cis�. Une fois le d�jeuner pris, le camp prend l�allure d�une immense place de d�compression, o� des petits groupes se forment, allong�s sous les tentes ou � m�me le sable chaud. Chacun se lib�re de ses �motions et va � la d�couverte de ses compagnons de voyage. Des cartes de visite s��changent et des amiti�s se nouent. Le com�dien Sma�l est, comme de bien entendu, tr�s sollicit�.
15h30. Les 4X4 s��lancent vers la poursuite de la visite du Tagrera et de ses environs. De somptueux paysages nous font passer d��merveillement en extase et le mot n�est r�ellement pas exag�r�. Mais il va falloir faire vite pour retourner au campement avant le coucher du soleil. Sur le retour, une premi�re voiture du convoi s�arr�te. Nous faisons de m�me. Des peintures rupestres ! Troupeaux de gazelles, tr�s finement immortalis�es, vont � l�assaut des rocs, rappelant que ces immensit�s d�sertiques ont eu une vie, faite de cr�ation et de beaut�. D�s le retour au camp de l�arche, nous sommes saisis par le fumet du m�choui et de la chorba locale qui nous seront servis tout � l�heure et que le personnel des agences s�est attel� � pr�parer durant notre absence. Tout d�un coup, tous les yeux se braquent au loin, entre les deux branches de l�arche, vers l�infini, au-del� de la ligne d�horizon. Une clart� rougeoyante embrase le ciel. Le coucher du soleil est un spectacle � couper le souffle. Personne ne dit rien et nous nous figeons tous dans une totale et silencieuse contemplation. Seuls les appareils-photos, cam�ras et autres cam�scopes cr�pitent � immortaliser l�instant. La nuit tombe sur le camp �clair�, toutefois, par un groupe �lectrog�ne.
Quel tourisme et quels moyens ?Un riche d�bat improvis�
Pendant que nous nous restaurons, Abdelkrim Benahmed remercie tous les journalistes qui ont r�pondu � son invitation et les op�rateurs partenaires de ce magnifique voyage dont les �quipes n�ont m�nag� aucun effort pour sa r�ussite. En donnant la parole aux repr�sentants de ces op�rateurs, le responsable d�Air Alg�rie �tait loin de douter qu�un d�bat des plus passionnants allait �tre engag� et permettre l��change sur ce que pourrait �tre le tourisme saharien. Comment ramener plus de touristes dans ces splendides contr�es ? Faut-il d�velopper un tourisme de masse et comment �viter ses effets pervers et notamment les impacts socioculturels et environnementaux qu�il entra�ne et qui peuvent remettre en cause des ressources sur lesquelles il repose ? O� aller vers un tourisme de luxe, �litiste ? un tourisme d�affaire ? Quels segments de client�le toucher ? Autant de questions et beaucoup d�avis exprim�s. Les interventions nombreuses des responsables d�agences locales se sont quasiment toutes focalis�es sur les moyens que l�Etat devrait mettre en �uvre pour faire que le tourisme, celui du Sud comme le baln�aire d�ailleurs, participe r�ellement au d�veloppement local et plus globalement du pays. En fait, nous avons eu l� des �changes tr�s anim�s qui, tout en r�v�lant l�int�r�t des participants � cette relance du tourisme dans le Grand Sud, d�notent malgr� tout qu�en mati�re de politique touristique, tout n�est pas clair, et en tout cas, la strat�gie du secteur, notamment sur la question du qui-fait-quoi en termes d�infrastructures, n�est pas totalement visible.
L�imzad et la pr�servation du patrimoine targui
Epuis�s par une journ�e charg�e de d�couvertes, de riches �changes et de balades fabuleuses, nous nous endormons, certains � la belle �toile sur des sacs de couchage, d�autres sous des tentes. Vers 3h du matin, beaucoup, dont nous, sont r�veilles par un vent tr�s fort et l�, l�extase : un ciel comme nous n�avons jamais eu l�occasion de voir. Toutes les constellations brillent de mille feux. Nous quittons notre couche pour nous balader loin du camp, la t�te accroch�e aux �toiles et nous ne revenons vers le camp qu�au petit matin, happ�s par l�odeur du th� et du caf� qui nous attendent.
9h. C�est le chemin du retour vers Tam. Ce soir, visite de la Maison de l�artisanat, puis d�ner et soir�e au relais saharien d�Outoul. Outre le d�ner traditionnel sous les tentes, un groupe f�minin de l�association �Sauvons l�imzad� qui a cr�� une �cole pour que les rares femmes qui continuent � fabriquer et jouer de cet instrument traditionnel local appel� imzad, transmettent leur savoir aux plus jeunes, nous a gratifi�s d�une soir�e m�morable. Bravo � toute l��quipe d�Air Alg�rie et bravo aux hommes bleus de toutes les agences locales qui nous ont r�concili�s avec le pays r�el !
K. B.-A.

Quelques propos de Abdelkrim Benahmed, d�l�gu� g�n�ral d�Air Alg�rie en France, au Soir d�Alg�rie
Questionn� par le Soir d�Alg�rie sur les r�sultats du bachmarking r�alis� par la compagnie et sur les enseignements tir�s par AA., M. Benahmed, sans d�tour, nous d�clare que si sur certains aspects nous sommes bons, sur la qualit� de service et notamment l�accueil et la r�servation, nous restons mauvais. C�est d�ailleurs ce qui a amen� la DG � lancer l�op�ration Takdir, ou respect de la client�le, pour laquelle tous les effectifs sont mobilis�s. Parall�lement, 72 millions de dollars vont �tre consacr�s au programme de formation pour am�liorer la qualit� de service de la compagnie. Les actions de formation seront assur�es en Alg�rie mais aussi � l��tranger. La charte graphique de la compagnie va �tre pr�sente sur tous les �difices AA, quelle que soit leur localisation. Les graphismes et couleurs AA seront les m�mes partout. Interrog� sur les prix �pr�f�rentiels� du carburant c�d� � Air Alg�rie, notre interlocuteur d�ment cat�goriquement et nous affirme que sur les vols internationaux, le prix que paye Air Alg�rie est celui que payent toutes les compagnies. Seuls les vols domestiques (� l�int�rieur du territoire) b�n�ficient d�une subvention de l�Etat. Quant � l�ouverture du ciel alg�rien aux autres compagnies, nous avons eu cette r�ponse : �Les Etats-Unis viennent � peine d�autoriser leurs cieux aux compagnies europ�ennes.� Nous avons enfin appris que la taxe de survol de l�espace a�rien alg�rien constituait la deuxi�me taxe per�ue par l�Etat, apr�s celle du p�trole.
K. B.-A.
Interview express de Smain, com�dien et humoriste
Le Soir d�Alg�rie : Tu te fais rare en ce moment. Que deviens-tu ?
Smain : Je continue le plus normalement du monde. Je travaille. Je pars en tourn�e sur toute la France, mais je me montre moins � la t�l�.
Et pourquoi ?
Je s�lectionne les �missions et les m�dias qui ne sont plus ce qu�ils �taient. Les �missions TV sont sans cesse dans la pol�mique et je n�aime pas �a.
Certains ont �voqu� ton absence par le fait que Jamel Debbouz a pris ta place et t�a �clips�.
C�est l� encore du racisme. Pourquoi ne compare-t-on pas Boujenah et Gad El Maleh. C�est tout de m�me extraordinaire ! Ceci dit, Jamel Debbouz a du talent, mais je n�ai pas le m�me emploi.
Sur quoi Smain travaille aujourd�hui ?
Je tourne avec mes sketches qui ont toujours autant de succ�s et qui drainent beaucoup de monde. Et je tourne beaucoup de films. Le dernier vient d��tre boucl�. Il s�intitule Gar�on manqu� et r�unit, entre autres, la com�dienne alg�rienne Biyounna. Il passera sur la cha�ne France 2 tr�s bient�t. Par ailleurs, j�ai un projet de tourn�e en Alg�rie, mais l�, je n�en dirai pas plus avant que les choses ne soient boucl�es.
A propos d�Alg�rie justement, tu as �t� l�invit� d�Air Alg�rie pour ce p�riple saharien. Quel sentiment t�inspire ce p�riple ?
J�ai d�abord d�couvert, en plus de la beaut� unique du site, la vie simple des Touareg et tout cet espace nous ram�ne � notre dimension, toute petite. Ce voyage m�a surtout aussi permis de me ressourcer, de me ramener � des souvenirs pr�cieux : l�Alg�rie et aussi Constantine et mon d�chirement. Je suis un vrai d�racin�, on m�a subtilis� mon histoire. Je parle beaucoup de mon enfance car c�est l� qu�on se construit ; ce voyage constitue une pierre dans cette reconstruction car nous restons, nous les hommes, toujours des enfants, il n�y a que les prix des jouets qui changent.


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