Le tribunal criminel de B�ja�a a rendu, t�t dans la matin�e de lundi dernier, son verdict dans l�affaire du meurtre du jeune S�tifien Keskes Amar, tu� le 18 ao�t 2007 au complexe El- Djorf de Melbou. Les magistrats du tribunal criminel de B�ja�a, qui ont rendu leur verdict vers 3h30 du matin apr�s un proc�s qui a dur� presque 12 heures, ont condamn� le principal accus�, � savoir un agent de s�curit� du complexe o� la victime avait l�habitude de passer ses vacances en famille depuis l��ge de quatre ans, � la perp�tuit�. Quant aux deux autres vigiles accus�s de complicit�, ils ont �t� innocent�s. Pour rappel, les faits de cette tragique affaire remontent au 18 ao�t 2007, jour du vingti�me anniversaire du jeune Amar. Selon l�arr�t de renvoi de la chambre d�accusation, vers 23h du m�me jour, apr�s le d�ner, la victime s�est dirig�e vers la salle de jeux du complexe en compagnie de ses amis. A l�entr�e, un agent de s�curit� leur interdit l�acc�s sous pr�texte qu�il �tait minuit, c�est-�-dire l�heure de la fermeture. Ne voulant pas trop insister, K. Amar fait demi-tour et s��loigne. L�agent, qui avait certainement une dent contre le jeune homme, commence � l�insulter et lui lancer des obsc�nit�s. La victime, touch�e dans son amour-propre, r�plique � son tour et s�ensuit une bagarre entre les deux protagonistes. Voyant que la victime avait pris le dessus sur son agresseur, deux autres vigiles s�en m�lent et pr�tent main-forte � leur coll�gue. M�me ceintur� et plaqu� par terre, Amar se d�battait toujours, alors le premier vigile se dirigea vers le poste de garde pour revenir avec un couteau suisse qu�il va planter au niveau du c�ur de la victime. Un autre coup sera ass�n� par un autre agent sur la nuque � l�aide d�une barre de fer. En d�pit de ces coups mortels, la victime trouve le courage de sortir de l�h�tel pour s��crouler quelques m�tres plus loin. Amar rendra l��me sous les yeux des estivants et des habitants de la cit�. Appel� � la barre, le p�re de la victime a fait des d�clarations poignantes. �Nous sommes des clients de cet h�tel depuis plusieurs ann�es et jamais je n�aurai imagin� vivre des moments insoutenables. Mon s�jour estival s�est transform� en un immense deuil. Mon fils Amar a �t� tu� sauvagement. C��tait un meurtre gratuit et pr�m�dit�. Si mon fils a r�ellement fait quelque chose de mal, les vigiles auraient pu alerter la Gendarmerie nationale qui avait un poste � l�int�rieur m�me du complexe. Aussi, mon fils est un client de l�h�tel et le r�le de ces vigiles est en principe de veiller � la s�curit� des clients et non pas de les agresser et les assassiner comme ce fut le cas de mon fils�, rench�rit le p�re tout en pleurs. Le minist�re public avait requis la perp�tuit� pour l�ensemble des accus�s Notons � la fin que la famille de la victime qui n�est pas satisfaite de la peine et du jugement qui a innocent� les deux autres vigiles compte faire appel. �Lors de son interrogatoire par le pr�sident du tribunal criminel, l�accus� principal avait avou� que les deux vigiles �taient complices, des personnes ont aussi t�moign� que les deux agents ont particip� � ce crime. Pour ces raisons, je vais faire appel et j�ai confiance en la justice. Mon fils est dans l�autre monde et ils ne vont pas me le rendre, mais les criminels ne doivent pas rester libres, c�est une question de principe�, a d�clar� le p�re de la victime.