Les partisans de Bouteflika � travers la Coordination de soutien au programme pr�sidentiel, repr�sentant trois wilayas (Boumerd�s, Tizi-Ouzou et Bouira), ont rameut� leurs troupes. Ils avaient cibl� la r�gion de la Basse- Kabylie et l�ex-Rocher-Noir, capitale premi�re de l�Alg�rie ind�pendante, pour tenter de donner de la consistance � leur show. C�est rat�. Tout �tait pr�t ce jeudi. M�me la cam�ra de l�ENTV a �t� r�quisitionn�e. Les partisans de la �ouhda thalitha� de la Kabylie (Boumerd�s, Tizi-Ouzou et Bouira), r�unis en coordination r�gionale, pensaient frapper un grand coup. Belkhadem, le chef du FLN, s�est d�plac� pour donner sa b�n�diction � cette pri�re collective, demandant � Bouteflika de se porter candidat... Le patron du FLN a fini par quitter pr�cipitamment la salle des Actes de l�universit� de Boumerd�s o� se jouait une sc�ne qui s�est termin�e en queue de poisson. Les talebs de la zaou�a Sidi-Abderrahmane Etta�libi des Issers, qui ont �t� habill�s de gandouras toutes neuves, les jeunes filles du centre culturel Sennani de la ville de Boumerd�s, les personnes r�quisitionn�es et transport�es par quelques P/APC int�ress�s par cette cause, tout ce beau monde n��tait pas assez nombreux pour remplir la salle de l�ex-INH. Les interventions de certains responsables �taient sans relief. Le coordinateur national de ce patchwork de soutien a qualifi� les opposants � l�amendement de la Constitution d�irresponsables. Pas moins. �Ils vont � l��tranger pour divulguer les secrets du pays�, dira-t-il � l�assistance, apathique. Personne ne saura de quelles personnes il s�agit ni quels secrets ont �t� divulgu�s. Pour lui, ces amendements sont une demande populaire. Mais il affirme qu�il n�a pas �t� possible de faire approuver ces changements constitutionnels par le peuple vu l�urgence de cette action laquelle, faut-il le rappeler, est un projet pr�sidentiel datant de deux ans. Le choix de l�intervenant au nom de la famille r�volutionnaire, lui-m�me pi�g�, a soulev� l�ire de du secr�taire g�n�ral de l�ONM de Boumerd�s et des cadres de cette organisation. Ces derniers nous ont accost� pour nous dire leur d�sapprobation sur cette mani�re de faire. Par la suite, le patron du FLN est sorti de la salle pour prendre le chemin d�Alger. La salle des Actes de l�universit� de Boumerd�s s�est ensuite subitement vid�e. Le repr�sentant du MSP a repris le micro pour discourir dans une salle vide. Avant de quitter les lieux, le patron du FLN n�a pas dit un mot sur cette rencontre. Nous avons plac� au vol une seule question. Elle se rapporte � l�absence, � quelques mois seulement d�un processus �lectoral crucial pour la nation, de candidatures. �Pas encore ! Pas encore !� Sur notre insistance sur l�inqui�tante inertie de la sc�ne politique nationale, il a fini par l�cher : �Cette comp�tition n�est pas moindre que les comp�titeurs. � Comprendra qui voudra. D�cid�ment, la vie politique en Alg�rie est d�sesp�rante. Seul sur la sc�ne, le syst�me qui la r�gente est incapable d�innover en mati�re de marketing politique. C�est, en effet, le m�me rituel que ceux de 1999 et 2004 qui se r�p�te en cette fin de la p�nible ann�e 2008. Les m�mes proc�d�s et les m�mes individus ont �t� en vain mobilis�s. En d�pit de ce ratage, le processus qui se terminera en avril 2009 par la passation des pouvoirs entre le pr�sident de la R�publique sortant Abdelaziz Bouteflika et le vainqueur � cette �lection, Bouteflika Abdelaziz est d�sormais lanc�. Il commence � Boumerd�s par une campagne d�all�geance. Suivra ce qui s�apparentera � une campagne �lectorale que seuls m�neront les m�dias publics. Nous vivrons un m�trage, quotidien et sans pr�c�dant, des populations en faveur d�un seul candidat. Il sera cl�tur� par un �vote massif en faveur de Bouteflika�. Les P-V de l�administration et les images de l�ENTV prouveront le d�roulement irr�prochable de l��lection pr�sidentielle d�avril 2009.