�Le don d�un organe pour sauver une vie est con�u comme une charit� permanente et le donneur sera abondamment r�compens� par Dieu�, affirmera le Dr Kamel Bouzidi, du minist�re des Affaires religieuses, qui a �t� invit� pour donner son point de vue lors de la journ�e sur le pr�l�vement d�organes, � partir de donneur en situation de mort enc�phalique, organis�e, r�cemment au CHU Frantz-Fanon de Blida. Un d�bat quant au succ�s de l�op�ration a eu lieu. Pour le Dr Bouzidi, �est-ce que les sp�cialistes sont en mesure d�assurer la r�ussite d�une transplantation � partir d�organes d�un donneur en mort c�r�brale. Autrement, il serait sans importance de mutiler un donneur inutilement�. Par ailleurs, il ne cachera pas son appr�hension quant � une �ventuelle vente d�organes. �Il faut prot�ger les m�decins par un artifice juridique qui garantisse leur profession�, soutiendra l�homme de religion qui rappellera que le premier conseil religieux en Alg�rie pour d�cr�ter l�autorisation de don d�organes a eu lieu en 1972, et ce par le truchement du Dr Hamani. En r�ponse � la r�flexion d�un imam pr�sent dans la salle qui a �mis un doute sur la possibilit� pour un mort c�r�bral de revenir � la vie, le Pr Bouyoucef, chef de service neurochirurgie du CHU Frantz-Fanon de Blida, dira, d�une mani�re cat�gorique, que l��tat irr�versible de la mort enc�phalique permet de pr�lever un organe, car le donneur ne peut plus revenir � la vie. �Il n�y a pas de mort enc�phalique qui s�est r�veill�, mart�lera le Pr Bouyoucef. Il ajoutera : �Les hommes de science prennent toutes les mesures utiles et n�cessaires pour confirmer la mort enc�phalique, avant de faire quoi que ce soit� Cette observation est corrobor�e par le Pr Arezki, qui fera savoir qu�aujourd�hui, il est pratiqu� deux �lectro-enc�phalogrammes, pendant 30 minutes et espac�s de 4 heures, sur le patient pour confirmer �l�arr�t de toutes les activit�s du cerveau dont les neurones sont d�truits par l�absence d�irrigation sanguine �. Sur un autre plan, le Pr Hamidani, chirurgien orthop�diste, dira que le pr�l�vement d�un os sur un malade ne n�cessite pas son consentement contrairement aux autres organes. Il expliquera qu�il est possible de r�cup�rer la partie saine d�un os tum�fi�, destin� � �tre jet�, et de le greffer sur un autre malade, d�autant qu�il n�y a pas d�incompatibilit� dans les transplantations osseuses. Enfin, le Pr Bouyoucef se d�sole de ne pouvoir r�cup�rer les reins de personnes d�c�d�es dans les accidents de la circulation. �La route tue 4 000 personnes chaque ann�e, ce qui implique la perte de 8 000 reins, alors que le CHU de Blida n�a besoin que de 100 reins�, dira-t-il.M