Réunis jeudi à Alger, les membres du conseil national du syndicat des magistrats ont exprimé leur accord pour la création de l'Union des magistrats du Maghreb et ce, tout en mettant des réserves sur quelques articles parus dans le projet proposé pour la création de cette nouvelle formation. Pour ce faire, une commission est installée pour revoir le projet et le réadapter avec le statut particulier du syndicat national des magistrats algériens et sa loi interne. La session ordinaire présidée par M. Djamel Aïdouni, le premier responsable du syndicat des magistrats, a été l'occasion pour le conseil national et les participants de discuter ce projet et la manière de sa réalisation ainsi que de débattre plusieurs sujets d'actualité pouvant intéresser le secteur de la justice. Il a été, également, décidé de fixer la date du 21 juin 2009 pour la tenue à Alger de la réunion des représentants africains à l'Union internationale des Magistrats et ce, sous forme d'une rencontre scientifique traitant des affaires liées à la justice en général et à la profession des magistrats en particulier. Le thème de cette grande manifestation sera défini incessamment par le syndicat national des magistrats en collaboration avec les membres du groupe africain. Il a de même été décidé reporter la tenue de la session générale du syndicat national des magistrats à une date ultérieure qui sera fixée après la réunion des représentants africains à l'Union internationale des magistrats. La session ordinaire de la formation de Djamel Aïdouni a été aussi le rendez-vous pour l'évaluation de certaines situations dans le domaine de la justice. Il a été, en effet, estimé qu'un manque flagrant est enregistré parmi les conseillers au niveau de nombreux tribunaux par rapport à d'autres. « Il faut donc revoir le dispatching de ces professionnels selon des normes plus objectives notamment dans les promotions et la distribution des postes de qualité » précise-t-on dans la déclaration du syndicat. Ce dernier veut, dans le même sillage, donner plus d'importance à la formation spécialisée à l'étranger et sa généralisation au profit de tous les magistrats et ce, en indiquant qu'actuellement une catégorie spécifique bénéficie de ces formations et voyages sans autres. Les signataires des recommandations optent pour une protection et plus de sécurité au niveau des tribunaux et cours en interdisant au personnes armées, parmi les services de sécurité, d'accéder à ces endroits en dehors de missions. La parité femme-homme dans le système exécutif et la promotion réelle des droits de la femme sont des points qui n'ont pas fait défaut lors de la rencontre des magistrats. Ces derniers interpellent, par ailleurs, le ministre de la justice de revoir les articles 34, 49 et 50 du projet de loi des avocats. Le dernier point abordé par la formation de Djamel Aïdouni était une évaluation globale du développement du secteur de la justice où les projets de développement initiés par le président de la République ont été salués.