L��vacuation des locataires du quartier Bardo de Constantine se poursuit. La grogne de ces derniers n�est pas pr�s de prendre fin. En cause, l�opacit� qui caract�rise la gestion de cette op�ration. Encore une fois, les services de la wilaya n�ont pas affich� la liste nominative des heureux b�n�ficiaires, mais ont pr�f�r� leur transmettre des convocations. Hier, ces services ont proc�d� au tirage au sort pour le relogement de quatre-vingt-deux familles, celles qui occupaient, pr�cise-t-on, les immeubles longeant l�avenue Rahmani-Achour (ex-avenue d�Angleterre). Si certain ont exprim� leur m�contentement du fait qu�elles n�ont pas appr�ci� le recasement dans des appartements de type F2, l�op�ration, organis�e � l�ex- Universit� populaire, s�est d�roul�e, il est vrai, sans incident. Cependant, les immeubles en question ne comptent pas autant de familles, selon un propri�taire du quartier. Suivant ses dires, ce chiffre (le nombre de familles relog�es � l�occasion) a d� �tre augment� au profit d�indus occupants. Il appuiera ses dires par les absences enregistr�es durant la s�ance de tirage au sort lors de laquelle les b�n�ficiaires, dira-t- il, ont pr�f�r� ne pas faire acte de pr�sence pour ne point se faire remarquer. Est-ce la derni�re phase de recasement au quartier Bardo ? Pour le moment, les locataires du �B�timent noir� et des deux b�tisses d�en face n�ont pas �t� relog�s. Les officiels pr�sents hier � l�occasion du tirage au sort, � savoir le chef de da�ra et le chef de cabinet du wali, n�ont pas daign� �lucider cette question. Au contraire, ils ont jet� la suspicion sur la d�marche de la wilaya. �Ce sont les derniers � recaser. Et puis, pourquoi cherchez- vous � savoir le sort des autres immeubles ?�, dira le chef de cabinet. Le chef de da�ra, pour sa part, a pr�cis� qu�ils ne seront peut-�tre pas les derniers. �Pour le moment, oui. S�il y a lieu d��vacuer d�autres familles, nous le ferons�, avancera-t-il. Notons que ce �B�timent noir�, situ� au bas de l�ex-avenue d�Angleterre, qui, apparemment, n�est pas appel� � �tre d�moli, compte � lui seul pas moins d�une centaine de familles. Les relog�s, eux, se posent la question de savoir si leurs voisins, qui occupent cet immeuble et les des deux b�tisses d�en face, ne seront expropri�s. �C�est la politique de deux poids deux mesures. Autant dire que nous habitons le m�me site et nos maisons n�ont rien � envier � ces immeubles�, rench�rit un autre recas�. Enfin, la commission de recours entamera son travail demain (lundi) au m�me titre que les services qui s�occuperont du d�m�nagement des familles concern�es par le recasement. Sauf qu�il conviendrait de pr�ciser que seuls les exclus de cette troisi�me phase peuvent introduire des recours, soulignera le chef de da�ra. A titre d�exemple, les recours des familles qui vivent dans les locaux de la fourri�re communale, depuis le recasement de la premi�re partie du quartier en janvier dernier, ne seront pas pris en compte.