Selon M. El-Hachemi Dja�boub, ministre du Commerce, les exportations hors hydrocarbures ne d�passeront pas le seuil des deux milliards de dinars pour l�exercice en cours. Cette faiblesse s�expliquerait par les multiples entraves et contraintes freinant cette activit� �conomique source de rentr�e de devises et g�n�ratrice d�emplois. Cette situation rel�gue l�Alg�rie au peu reluisant 82e rang sur un total de 160 pays exportateurs. C�est la cons�quence du peu d�int�r�t affich� durant de longues ann�es par les pouvoirs publics pour ce genre d�exportations. Ce qui expliquerait leur stagnation durant de longues ann�es o� elles arrivent difficilement � atteindre les insignifiants 3 % du chiffre global en Alg�rie. Avec 97 %, nos exportations et c�est connu de tous, sont constitu�es quasi exclusivement par les hydrocarbures. Dans un but �vident d�att�nuer la tendance actuelle, des chefs d�entreprises de la r�gion est et sud-est �taient en conclave lundi � Annaba. Ils r�pondaient � une invitation pour une journ�e d�information et de formation sur les moyens et voies susceptibles de leur permettre d�entreprendre dans les meilleures conditions leur conqu�te des march�s ext�rieurs. La manifestation a �t� organis�e par Optimexport, qui pilote le programme de renforcement des capacit�s exportatrices hors hydrocarbures des PME alg�riennes dans le cadre du programme PRCC. L�op�ration est soutenue � hauteur de 2,1 millions d�euros par l�Agence fran�aise de d�veloppement et le minist�re alg�rien du Commerce avec un montant de 400 000 euros. Ces chefs d�entreprises ont mis le doigt sur le mal qui ronge cette activit�. Ils ont cit� des exemples concrets emp�chant son d�veloppement dans un climat de concurrence r�gionale et internationale de plus en plus f�roce. Cette derni�re exclut de fait tous ceux qui ne s�adaptent pas aux exigences des march�s ext�rieurs. C�est le cas de cet exportateur activant dans le cr�neau des dattes deglet nour, tr�s pris�es � l��tranger. Il a mis en exergue les lourdeurs bureaucratiques et le risque de change qui lui ont co�t�, selon ses dires, des dizaines de millions avec la derni�re d�pr�ciation de l�euro. Il fera remarquer que le m�me produit, pourtant de moindre qualit�, export� par nos voisins de l�est arrive facilement � �tre plac� sur le march� international du fait de l�aide et du soutien sans failles accord� par leurs pouvoirs publics. Produisant six fois moins que l�Alg�rie, la Tunisie arrive � exporter pr�s de 85 % de sa production, alors que le taux atteint par notre pays dans ce domaine ne d�passe gu�re le 1 %. Il y a �galement le probl�me du troc ill�gal de cette qualit� de fruit pourtant prot�g� par la loi, auquel s�adonnent, sans �tre inqui�t�s, certains trafiquants au niveau de nos fronti�res du Grand Sud, portant ainsi un s�rieux coup aux exportateurs l�gaux. Les irr�gularit�s du trafic maritime constituent d�autres inconv�nients. Elles ont �t� d�nonc�es par les exportateurs. A l�image d�un chef d�entreprise op�rant dans la production de tuiles m�talliques, bas� dans la r�gion de Annaba, qui a fait part de la m�saventure qu�il a v�cue en exportant une cargaison � destination du march� europ�en. Le bateau devant acheminer le produit a amarr� au port trois mois apr�s la date indiqu�e dans la transaction commerciale. Cette mani�re de proc�der ne peut que nuire � la cr�dibilit� des exportateurs alg�riens vis-�-vis de leurs clients pour qui le temps, c�est de l�argent. Ces deux exemples ne constituent qu�une infime partie de la multitude de probl�mes auxquels sont confront�s les exportateurs alg�riens. Dans leurs interventions, ils ont estim� incontournable la n�cessit� d�activer dans un climat sain afin de renforcer et d��largir la place des produits nationaux sur les diff�rents march�s �trangers.