Une étude relative à l'impact de l'application de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) sera présentée aujourd'hui, lors d'une rencontre qui se tiendra au ministère du Commerce, a indiqué hier le ministre du secteur, El Hachemi Djaâboub. S'exprimant en marge du 1er Salon algérien de l'exportation, M. Djaâboub a indiqué que cette rencontre «permettra d'expertiser» cet accord d'association, signé en avril 2001 et entré en vigueur en septembre 2005, «afin de voir quels sont les obstacles qui ont empêché l'Algérie d'en profiter davantage». «Nous tenterons de voir les conséquences de la mise en œuvre de cet accord sur les deux parties afin de mieux préparer le rendez-vous fixé en 2010», a-t-il ajouté. Selon le ministre, le conseil mixte algéro-européen doit tenir, à cette date, une rencontre pour «débattre des mécanismes pour réajuster éventuellement l'accord d'association dans l'intérêt mutuel de l'Algérie et de l'UE». Il a reconnu, dans ce contexte, que certaines clauses de l'accord «sont difficilement renégociables». Le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, Chérif Zaaf, avait affirmé récemment que l'évaluation préliminaire de la mise en œuvre de l'accord démontre que la balance commerciale hors hydrocarbures reste «très déséquilibrée» en faveur de l'UE et une faiblesse des investissements européens. «Pour 1 dollar exporté vers l'UE, l'Algérie importe pour 20 dollars», a indiqué M. Zaaf, précisant que les exportations algériennes hors hydrocarbures vers les pays de l'UE restent «marginales» en s'établissant à un milliard de dollars en 2008, contre des importations de 20,8 milliards de dollars auprès de la même région. Depuis 2005, première année de mise en œuvre de l'accord d'association, les importations algériennes auprès de l'UE ont augmenté de près de 80% en passant de 11,2 milliards de dollars à 20,8 milliards de dollars en 2008. En outre, «les exportations algériennes vers l'UE sont dominées par les produits miniers bruts et pétrochimiques», a-t-il observé. La faiblesse des exportations algériennes hors hydrocarbures vers l'UE est due, selon lui, au fait que «les opérateurs algériens sont confrontés à des contraintes liées à des conditions techniques et réglementaires d'accès au marché européen des plus restrictives». Pourtant, a-t-il constaté, les importations en provenance de l'UE constituent 55% des importations globales de l'Algérie.