Initialement programm�e pour cette fin d�ann�e, le renouvellement des instances sportives nationales sera d�cal� au mois de janvier 2009. Aussi, une p�riode de transition sera effective entre la fin du mandat olympique 2004- 2008 et le prochain 2008-2012. L�ann�e qui s�ach�ve marque la fin d�un cycle olympique qui devait aboutir � la tenue d�assembl�es g�n�rales �lectives au sein de toutes les associations sportives du pays, sur la base du d�cret ex�cutif 05-405 du 17 octobre 2005, relatif aux modalit�s d�organisation et de fonctionnement des f�d�rations sportives nationales. Quand le terme association est �voqu�, il doit, en principe, englober et les clubs sportifs amateurs, les diff�rentes ligues de wilaya et les f�d�rations sportives nationales. Or, la r�alit� du terrain nous donne un processus, loin de respecter la r�glementation en vigueur car l�administration alg�rienne �ferme le yeux�, assurant le maintien, dans la majorit� des cas, des dirigeants du pr�c�dent mandat alors que ces structures activent avec les deniers publics. D�s lors, l�opinion sportive s�interroge sur ce privil�ge accord� par les directions de la jeunesse et des sports aux clubs et ligues. Cette parenth�se consacr�e aux clubs ferm�e, il n�en demeure point que l�ambigu�t� persistera au sujet de ce volet. En cette p�riode transitoire, l�application du fameux texte r�glementaire, que certains ont attribu� � l�ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, le Pr Yahia Guidoum, est sujet � un d�bat au sein de chaque f�d�ration sportive, avec comme fil conducteur �l'alternance�. Les dispositions relatives � la limitation � un mandat non renouvelable pour les �lus et aux 30 % des membres de l'assembl�e g�n�rale d�sign�s par le MJS, au titre d'experts, sur proposition de la f�d�ration y repr�sentent �la pierre d�achoppement�. Quelques �lus le d�noncent comme �tant contradictoire avec la Constitution. Ceux-ci se basent sur deux aspects. Premi�rement, ils stipulent que ce texte n��tant pas r�troactif, et ne peut par cons�quent les toucher. R�glementairement, ils s�estiment �ligibles � un autre et unique mandat olympique allant jusqu�en 2012, date � laquelle ils c�deront leurs �places�.Ils pensent, par ailleurs, que la limitation � un seul mandat olympique ne permet pas de travailler s�rieusement et sereinement pour mener � terme le programme trac�. Sur la lanc�e, ils se demandent pourquoi obliger un pr�sident d�une f�d�ration � partir si son bilan est positif. Certains aiment prendre le bel exemple de Mohamed Meridja qui a, avec son staff, su et pu �lever le judo national vers une dimension internationale. Ouvrons une parenth�se pour dire que le judo est l�arbre qui cache la for�t de d�sillusions sportives ayant marqu� certaines disciplines, jadis performantes. S�il est vrai que le judo et � un degr� moindre le handisport sont devenus les porteflambeau du sport alg�rien, ces exploits ne peuvent couvrir les carences autant organisationnelles que techniques des autres f�d�rations. Le constat d'�chec pr�valant depuis les JO de 2004 o� les sports collectifs, les sports individuels, le sport scolaire ont perdu leurs rep�res et vont d��limination en �limination lors des comp�titions internationales ne peut s�effacer d�un trait parce que nos judokas et nos handisports ont honorablement d�fendu les couleurs du pays lors des manifestations plan�taires durant lesquelles d�autres sportifs appartenant � d�autres f�d�rations ont lamentablement �chou�, s�offrant des voyages de prince sur le dos du contribuable. Ces instances trouvent en ce d�cret mati�re � s�offusquer. Aussi, la d�nonciation de �l'ing�rence des pouvoirs publics�, semblait plus une fuite en avant qu�une porte de salut pour le sport alg�rien. Surtout que de l�autre c�t�, les �marginalis�s� applaudissent cette aubaine r�glementaire. Parall�lement � cette agitation, les membres des assembl�es g�n�rales (consacr�es comme l'organe souverain de chaque f�d�ration) attendent avec impatience le renouvellement pour enfin saisir leur chance et prendre le relais et montrer qu'ils ont des aptitudes et des capacit�s � mettre en �uvre. A entendre nombre de membres des assembl�es g�n�rales, le pr�sident en exercice de chacune de ses f�d�rations r�calcitrantes basait sa r��lection sur l�apport de membres inop�rants durant tout le mandat mais qui sont judicieusement �utilis�s� le jour de l��lection. Tous les intervenants dans le monde sportif ne doivent pas perdre de vue l�obligation d�appliquer int�gralement tout texte adopt� par l�Assembl�e nationale populaire et le S�nat, m�me s�il ne fait pas l�unanimit�, ce qui est du domaine de l�impossible d�ailleurs. Aussi, toute abrogation ou amendement d�une loi de la R�publique n�cessite un long processus allant du MJS vers ces deux Chambres. De quel droit sont investis ces pr�sidents de f�d�rations sportives pour demander � l'Etat de faire marche arri�re et de revenir sur un d�cret ex�cutif ? La cr�dibilit� de notre pays d�j� entam�e y sera davantage entach�e. Mais l�analyse de l�article relatif � la limitation du mandat montre qu�une telle mesure visant ceux qui ont �chou� touche, �galement, ceux que l�on peut consid�rer comme ayant fait du bon travail. A d�faut d��tre encourag�s, les �bons� paient pour les �mauvais�. Ensuite, le mandat non renouvel� de l��lu, quels que soient les r�sultats obtenus, l�incitera � le g�rer � la l�g�re. Nous verrons alors certains ��lus� privil�gier leurs propres int�r�ts au d�triment de ceux de la discipline. Cela pourrait constituer une implacable probabilit�. Etant au-dessus de cette �agitation�, le ministre de la Jeunesse et des Sports actuel est tenu de se conformer aux dispositions de la loi et de son application. Cela, El Hachemi l�a rappel� � maints reprises, d�clarant notamment que cette loi n�est pas le Coran et pourrait, par cons�quent, faire l�objet d�un amendement en suivant le processus r�glementaire. D�ailleurs, en proc�dant, derni�rement, � l'installation de la commission charg�e de finaliser le dossier portant sur la d�signation des experts mis � la disposition des f�d�rations et celle des observateurs ind�pendants, le MJS a signifi� aux �opposants� que leur agitation ne sert plus � rien. Pour �vacuer tout risque de d�rapage ou d�animosit�, la sagesse dicte une approche plus sereine du probl�me dans le seul int�r�t du sport alg�rien. Une approche qui ne saurait �tre conduite sans une collaboration �troite entre les pouvoirs publics et le mouvement sportif national, ce que, d�ailleurs, pr�conise la loi sur le sport.