Les prix du p�trole fluctuent autour des 50 dollars, remontant � plus de 52 le baril, alors que l�offensive militaire isra�lienne et les perturbations dans l�approvisionnement en gaz de l�Europe affectent quelque peu, la morosit� des march�s boursiers persistant n�anmoins. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les cours du p�trole d�butent 2009 avec des fluctuations, reproduisant le sch�ma de l�ann�e pr�c�dente. Lundi dernier, les cours ont fini, � New York et � Londres, respectivement � 48,81 dollars et � 49,62 dollars le baril de p�trole pour livraison en f�vrier. Le lendemain mardi, les cours �taient orient�s � la baisse, lors des transactions matinales, � 48,65 dollars et 49,30 dollars sur les m�mes march�s. Les cours ont rebondi par la suite � 50,95 dollars � Londres, puis � 51,80 dollars pour s�envoler jusqu�� 51,86 dollars, cl�turant � 50,53 dollars � Londres et � 48,58 dollars � New York. Hier mercredi, les cours du p�trole �taient stables lors des �changes de la mi-journ�e � 48,53 dollars � New York et � 50,93 dollars � Londres. Le brut new-yorkais est mont� jusqu'� 50,47 dollars, et � Londres les cours ont progress� jusqu'� 52,21 dollars, un niveau plus vu depuis le 1er d�cembre 2008. L�offensive isra�lienne sur Ghaza stimule les cours Pour les observateurs, la hausse observ�e s�expliquait par la crainte de voir l�offensive militaire isra�lienne contre la bande de Ghaza se transformer en un conflit plus large. Depuis lundi, les combats entre les troupes isra�liennes et le Hamas s'�tendaient aux zones urbaines surpeupl�es de la bande de Ghaza, Isra�l rejetant toute tr�ve imm�diate. Voire, la possibilit� que le p�trole redevienne une arme politique servant les int�r�ts des pays hostiles � Isra�l. Cela m�me si la bande territoriale envahie par l�arm�e isra�lienne (Ghaza) et le territoire autonome ou occup� par les m�mes forces (Cisjordanie) ne sont pas r�put�s receler des richesses p�troli�res. Si ce conflit ne constitue pas une menace aux approvisionnements directs et imm�diats de p�trole, le d�sastre humanitaire, cependant, menace de s'aggraver. Ce qui pourrait avoir un impact indirect sur l'offre de p�trole, selon un analyste qui estime qu�il sera difficile aux dirigeants arabes d'expliquer � leurs populations qu'ils doivent maintenir les cours du brut � des niveaux bas pour soutenir les consommateurs occidentaux, alors m�me que les nations occidentales ne se joignent pas � leurs appels en faveur d'un cessez-le-feu. Le conflit gazier russo-ukrainien s�aggrave La hausse s�expliquait aussi par l�aggravation du conflit gazier russo-ukrainien, la Russie suspendant la fourniture de son gaz transitant via l�Ukraine, pour une question de prix. La Russie a, en effet, cess� le 1er janvier d'approvisionner son voisin en gaz apr�s des n�gociations infructueuses sur le tarif � appliquer pour l'ann�e 2009 et sur des arri�r�s de paiement. La Russie, dont une tr�s grande partie (80%) des exportations destin�es � l'Europe transitent via le territoire ukrainien, a mis en cause Kiev, qu'elle accuse de �voler� du gaz destin� � l'Europe et d'avoir ferm� des gazoducs du transit, accusations rejet�es par l'Ukraine. Kiev, de son c�t�, accuse Moscou de ne pas honorer ses engagements en mati�re d'approvisionnement des Europ�ens en gaz. Ce qui s�est traduit par des perturbations, des interruptions ou m�me des suspensions dans l�approvisionnement en gaz de plusieurs pays de l�Europe de l�Est et des Balkans. En pr�cisant que la Russie fournit le quart des besoins en gaz de l�Europe. Comme il �tait question hier de l�envoi d�observateurs europ�ens pour surveiller le transit du gaz russe. La r�duction de production de l�Opep en question Voire, les cours de l�or ont augment�, les march�s restant attentifs � la mise en �uvre par l�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep) du programme de r�duction de son plafond de production. Rappelons que l�Opep a d�cid� de r�duire sa production de 2,2 millions de barils/jour d�s le 1er janvier 2009, soit de 4,2 millions de barils/jour depuis le mois de septembre 2008. Or, l�application de ces r�ductions continue de susciter des doutes, malgr� les assurances exprim�es par l�Opep dont une r�union extraordinaire est suppos�e se tenir � la mi-janvier ou en f�vrier. Apr�s avoir, en fin d�ann�e, chut� � moins de 40 dollars, atteignant le 19 d�cembre les 32,40 dollars, les cours ont par la suite rebondi de plus de 7 dollars. Enfin, une vague de froid touchant l'Europe depuis quelques jours stimule la consommation d'�nergie. Lundi soir, la France a connu un record historique de consommation �lectrique. Comme les cours refluent aussi Comme le march� s�attend � une hausse des stocks de brut am�ricain de 700 000 barils, une progression des r�serves d�essence de 600 000 barils et des distillats de 900 000 barils. Or, la baisse des cours reste, quant � elle, inexplicable. Si d�habitude, les tensions g�opolitiques poussent les prix � la hausse, les tensions actuelles semblent inop�rantes sur la volatilit� des cours. En fait, les prix du p�trole fluctuent autour des 50 dollars, le march� restant relativement insensible � l�effet de la crise au Proche-Orient et aux engagements de l�Opep. Un march� boursier toujours sous l�effet de la morosit�, la r�cession �conomique mondiale suscitant toujours des appr�hensions des investisseurs. Soit un march� qui s�essouffle peut-�tre apr�s les derni�res s�ances de hausse.