La flambée des prix est provoquée essentiellement par la tension entre l'Iran et les pays occidentaux autour du dossier nucléaire iranien. Le brut a atteint un seuil historique jamais enregistré. Mardi à la Bourse de Londres, le baril de brent a affiché 69,46 dollars, une flèche provoquée, selon certaines interprétations, par les tensions entre l'Iran et les pays occidentaux autour du dossier nucléaire iranien. Ce n'est pas tout, à l'origine, la persistance également de l'arrêt du quart de la production nigériane de pétrole et le recul des réserves américaines d'essence. Un ensemble de données imprévues qui dopent derechef les cours du pétrole. Le dernier record historique en date remonte, rappelons-le, à août 2005. Le brent a frôlé alors les 68,89 dollars après le passage de cyclones sur le golfe du Mexique où est concentrée la plus grande partie de la production et de raffinage de pétrole. Sur le marché new-yorkais, le baril gagnait 62 cents à 69,31 dollars effleurant ainsi son plus haut niveau réalisé en août 2005, soit 70,85 dollars. Les prix sur les différentes échéances ne s'affichent pas uniques. En d'autres termes, le baril de Brent pour livraison en mai avait atteint lundi à Londres 68,93 dollars, soit son plus haut niveau depuis le début de sa cotation à la Bourse de Londres, avant de revenir mardi à 68,75 dollars. Quant aux contrats pour les échéances plus lointaines, ceux-ci ont poursuivi leur progression. Les cours du brut pour livraison en juin, juillet, août et septembre ont donc atteint 70 dollars. Tandis que le baril de brut américain pour livraison en septembre et octobre a, quant à lui, dépassé 72 dollars. La nouvelle crise qui pointe à l'horizon entre l'Iran et les pays occidentaux est à l'origine de cette hausse imprévisible. La montée de craintes qu'une possible attaque militaire contre l'Iran ferait monter éventuellement les enchères. Dans le sillage, l'ex-chef du commandement central américain, le général à la retraite Anthony Zinni, a averti que «les Iraniens pourraient également entraver l'exportation du pétrole et du gaz dans la région, attaquer Israël ou perpétrer des opération terroristes». Différentes voix s'élèvent donc au moment où les attaques américaines contre l'Iran deviennent presque une certitude. Car des rapports de presse américains avaient fait état, ces deux derniers jours, de plans américains de frappes militaires contre l'Iran, y compris nucléaires. L'Iran, quatrième producteur de pétrole au monde, ne cesse d'affirmer que son programme vise à produire de l'électricité. Cela a fait en sorte que les prix du pétrole demeurent à la hausse après cinq mois de fluctuations. S'ajoute à cette atmosphère la volonté des pays ayant décidé d'acheter d'importantes quantités de pétrole de crainte que les prix du baril dépassent la barre des 70 dollars avec la fin des contrats de mai et le début de ceux de juin.