Des milliers de personnes ont particip�, hier, dans les rues d�Alger, � des manifestations de solidarit� avec les populations de Ghaza. Les marches se sont poursuivies durant toute l�apr�s-midi. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Treize heures quarante-cinq, la place des Martyrs est prise d�assaut par une foule compacte, des fid�les sortis de Djama� El-Kbir et de la mosqu�e Ketchaoua. Banderoles � la main, ils scandaient des slogans hostiles � Isra�l, aux Etats-Unis et � l�Egypte. Quelques dizaines de policiers anti-�meutes font barrage aux manifestants pour les emp�cher de se diriger vers l�avenue Zighoud-Youcef. La foule grossit � vue d��il. Les forces de l�ordre paraissent d�pass�es. Des policiers en civil tentent d�isoler les meneurs. Ils sont dirig�s vers le si�ge du commissariat du 3e arrondissement. Mais la situation d�g�n�re tr�s vite lorsqu�un autre groupe de manifestants, beaucoup plus nombreux, arrive de Bab-el-Oued. Bris�, le barrage de police ne peut plus r�sister. Des milliers de personnes remontent en quelques minutes l�avenue Zighoud-Youcef. Deux fourgons des Unit�s r�publicaines de s�curit� (URS) arrivent, toute sir�ne hurlante. Mais les renforts ne serviront qu�� ralentir de quelques minutes la d�ferlante. La foule arrive au niveau de l�h�tel Safir o� �clatent des �chauffour�es. La situation se calme progressivement. L�avenue Zighoud-Youcef se transforme en point de ralliement d�une multitude de groupes de manifestants en provenance des quartiers de B�louizdad, Hussein-Dey, Kouba et El-Harrach. Les Alg�rois sont sortis en masse pour soutenir Ghaza.La procession se dirige ensuite vers le centre-ville. Elle passe par le boulevard Asselah, la Grande-Poste, place Audin puis remonte tr�s vite la rue Didouche- Mourad. Les marcheurs ont pour objectif d�atteindre l�ambassade des Etats-Unis, situ�e sur les hauteurs d�Alger. Mais la mar�e humaine est stopp�e nette � proximit� du palais du Peuple par un dispositif impressionnant des URS. Les policiers anti-�meutes n�h�sitent pas � frapper fort. Un d�but d��meute �clate. De jeunes manifestants r�pliquent en jetant des pierres et des chaussures. La foule fait finalement marche arri�re et s�enfuit en direction de la place du 1er-Mai. Les marches se sont poursuivies ainsi jusqu�aux environs de 18 heures.