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Les Algériens d'une seule voix
Marches de soutien à la population de Ghaza
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 01 - 2009

Hier, après la prière du vendredi des centaines d'Algériens ont marché dans les différents quartiers d'Alger arborant drapeau palestinien et banderoles sur lesquelles on pouvait lire: «Prêts pour la guerre contre Israël» «Halte aux massacres d'enfants» «Ghaza ne désespère pas». Ils ont crié à gorge déployée leur colère contre la barbarie sioniste. Des leaders politiques ont également sillonné le pays comme Aboudjerra Soltani qui, à partir de Mila, parle d'un fonds algérien pour la reconstruction de Ghaza.Belkhadem, secrétaire général du FLN , a rendu un vibrant hommage à partir de Bouira au courage du peuple palestinien qui brave les missiles de l'ennemi dans la «souffrance et l'isolement». Entre temps le ballet diplomatique s'affaire à faire voter la résolution de l'ONU demandant l'arrêt immédiat des bombardements. Le cabinet israélien a émis une fin de non recevoir et continue, impunément, de perpétrer ses agressions contre une population meurtrie.
Hier, après la prière du vendredi des centaines d'Algériens ont marché dans les différents quartiers d'Alger arborant drapeau palestinien et banderoles sur lesquelles on pouvait lire: «Prêts pour la guerre contre Israël» «Halte aux massacres d'enfants» «Ghaza ne désespère pas». Ils ont crié à gorge déployée leur colère contre la barbarie sioniste. Des leaders politiques ont également sillonné le pays comme Aboudjerra Soltani qui, à partir de Mila, parle d'un fonds algérien pour la reconstruction de Ghaza.Belkhadem, secrétaire général du FLN , a rendu un vibrant hommage à partir de Bouira au courage du peuple palestinien qui brave les missiles de l'ennemi dans la «souffrance et l'isolement». Entre temps le ballet diplomatique s'affaire à faire voter la résolution de l'ONU demandant l'arrêt immédiat des bombardements. Le cabinet israélien a émis une fin de non recevoir et continue, impunément, de perpétrer ses agressions contre une population meurtrie.
Des dizaines de milliers d'Algérois ont manifesté pour Ghaza
La capitale a bravé l'interdit
Alger a renoué, hier, l'espace d'une imposante marche populaire, avec les grandes manifestations d'antan. Ils étaient des dizaines de milliers à battre le pavé, bravant la mesure d'interdiction des marches dans la capitale en vigueur depuis 2001. A l'instar de ce qui passe dans différentes capitales du monde, dénonçant et condamnant la sauvage agression contre les populations civiles de Ghaza, les habitants d'Alger sont sortis pour exprimer haut et fort leur solidarité et leur soutien à la résistance des Palestiniens. Il était environ quatorze heures à la sortie des mosquée et comme attendu et appréhendé par tout le monde, car le mot d'ordre d'une marche populaire avait déjà circulé de bouche à oreille ces derniers jours, les fidèles se sont rassemblés autour des lieux de culte dont l'objectif avéré était de marcher.
Dans le quartier de Belcourt, plus exactement à la mosquée Khaled Ibn El Walid, sise à la rue Nacéra Nounou, des centaines de fidèles ont commencé à s'organiser pour entreprendre la marche en direction de la Place du 1er Mai. En bas de la rue, sur le boulevard Belouizdad, des forces anti-émeutes avait pris place et placé un cordon de sécurité dont le but de disperser ou du moins contenir le mouvement populaire. Mais c'était compter sans la détermination affichée de ces centaines de fidèles qui tenait mordicus à leur marche. « Marche pacifique », scandaient déjà les manifestants à l'adresse des forces de l'ordre qui tentaient vainement de leur barrer le passage pour rejoindre le boulvevard Belouizdad. Quelques minutes de tractations entre les deux parties n'ont pas abouti. Sous la formidable pression des centaines de fidèles, le fragile dispositif des forces anti-émeutes a été vide submergé. Des jeunes, des vieux et des femmes scandant des slogans hostiles au régime sioniste et à l'Amérique, des drapeaux palestiniens et Algériens au vent, débordent sur le boulevard et entament la longue marche qui les mènera vers le quartier du 1er mai.
Au fur et à mesure que la marche avançait sur l'asphalte, d'autres groupes de jeunes et moins jeunes se joignaient à la marche. Ils affluaient des mosquées environnantes, reprenant en chœur les slogans anti-sionistes et louant la résistance palestinienne qui n'a pas abdiqué devant la barbarie des hordes sionistes. « Avec notre âmes et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, ô Ghaza », « Ghaza chouhada », «L'armée et le peuple sont avec toi », «Vive Hamas », s'est époumonée la masse alors que fusaient des balcons des you-you des femmes qui tenaient elles aussi à manifester à leur manière leur solidarité et leur soutien au peuple martyr de Ghaza.
Les forces de sécurité ont laissé faire la foule et tentaient de la canaliser pour éviter tout débordement. Des débordements, il n'y a pas eu tout au long du trajet. Les marcheurs bien disciplinés ont suivi à la lettre le mot d'ordre d'une marche pacifique. Arrivé au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sport, un important dispositif des forces anti-émeutes leur barrait la route. Un no man's land s'est installé entre les manifestants venus de Belouizdad et affluant du boulevard Amirouche. La foule redoublait d'ardeur et scandait toujours les mêmes slogans. Un groupe de jeunes très remontés contre les exactions de la soldatesque sioniste,et sous l'œil de la caméra d'une chaîne satellitaire arabe qui a immortalisé l'évènement, ont brûlé et foulé aux pieds les drapeaux américain et de l'Etat Hébreux.
Là aussi, sous la formidable poussée des manifestants, l'impressionnant service de sécurité est vite débordé permettant ainsi la jonction des deux mouvements de masse. Les marcheurs ont eu raison et quelque part les dispositifs de forces de sécurité qui sans doute ont reçu des instructions de laisser les manifestants donner libre cours à leur rancœur vis-à-vis de ce qui passe dans la bande de Ghaza et autour de la question palestinienne en général. Sans contrainte, ni aucune anicroche, les marcheurs ont traversé allègrement la rue Hassiba Ben Bouali avant de débouché sur le boulevard Amirouche. A juste titre d'ailleurs, certains parmi les présents ont vivement appréhendé le passage de ces milliers de manifestants devant la sûreté de wilaya d'Alger. Ceci s'explique aisément par le fait que certains slogans scandés rappelaient par trop une triste époque où des milliers de militants et sympathisants d'un parti islamiste battaient le pavé en n'épargnant point les forces de l'ordre par leur rancœur . « Alayha , Nahya, oua Alayha namout oua fi sabiliha noudjahed » criaient, en effet, par moment la foule. Mais fort heureusement qu'il n'en fut finalement rien et les manifestants ont poursuivi leur chemin sous l'œil toujours vigilant du dispositif de sécurité qui a su avec grande adresse gérer cette formidable marée humaine. Cependant, le pire a été évité de justesse quelques dizaines de mètres plus loin.
La foule qui débouchait de la place des Martyrs et qui s'est ébranlé sans doute des quartiers de Bab El Oued a fait jonction à hauteur de l'hôtel Essafir avec ceux arrivant de la place du 1er. Mai, plus exactement au carrefour menant vers la rue Abane Ramdane et à l'exrtemité de la rue Asselah Hocine que des jeunes excités ont tenté de provoquer les forces de l'ordre en jetant en leur direction quelques pierres, provoquant ainsi un petit mouvement de panique parmi la foule.
Mais les services de sécurité sont restés de marbre face à cette provocation qui, d'ailleurs, n'a pas suscité fort heureusement l'adhésion des manifestants. La foule entamait alors une marche à rebours en direction de la place du 1er mai et, vers la fin de l'après midi, d'autres groupes de jeunes et de moins jeunes venant de differents quartiers d'Alger continuaient de converger toujours vers le centre d'Alger scandant les mêmes slogans. Alger a finalement eut sa marche, la première depuis des années et, l'on doit le reconnaître, elle s'est passée loin des turbulences que tout le monde redoutait.
Des dizaines de milliers d'Algérois ont manifesté pour Ghaza
La capitale a bravé l'interdit
Alger a renoué, hier, l'espace d'une imposante marche populaire, avec les grandes manifestations d'antan. Ils étaient des dizaines de milliers à battre le pavé, bravant la mesure d'interdiction des marches dans la capitale en vigueur depuis 2001. A l'instar de ce qui passe dans différentes capitales du monde, dénonçant et condamnant la sauvage agression contre les populations civiles de Ghaza, les habitants d'Alger sont sortis pour exprimer haut et fort leur solidarité et leur soutien à la résistance des Palestiniens. Il était environ quatorze heures à la sortie des mosquée et comme attendu et appréhendé par tout le monde, car le mot d'ordre d'une marche populaire avait déjà circulé de bouche à oreille ces derniers jours, les fidèles se sont rassemblés autour des lieux de culte dont l'objectif avéré était de marcher.
Dans le quartier de Belcourt, plus exactement à la mosquée Khaled Ibn El Walid, sise à la rue Nacéra Nounou, des centaines de fidèles ont commencé à s'organiser pour entreprendre la marche en direction de la Place du 1er Mai. En bas de la rue, sur le boulevard Belouizdad, des forces anti-émeutes avait pris place et placé un cordon de sécurité dont le but de disperser ou du moins contenir le mouvement populaire. Mais c'était compter sans la détermination affichée de ces centaines de fidèles qui tenait mordicus à leur marche. « Marche pacifique », scandaient déjà les manifestants à l'adresse des forces de l'ordre qui tentaient vainement de leur barrer le passage pour rejoindre le boulvevard Belouizdad. Quelques minutes de tractations entre les deux parties n'ont pas abouti. Sous la formidable pression des centaines de fidèles, le fragile dispositif des forces anti-émeutes a été vide submergé. Des jeunes, des vieux et des femmes scandant des slogans hostiles au régime sioniste et à l'Amérique, des drapeaux palestiniens et Algériens au vent, débordent sur le boulevard et entament la longue marche qui les mènera vers le quartier du 1er mai.
Au fur et à mesure que la marche avançait sur l'asphalte, d'autres groupes de jeunes et moins jeunes se joignaient à la marche. Ils affluaient des mosquées environnantes, reprenant en chœur les slogans anti-sionistes et louant la résistance palestinienne qui n'a pas abdiqué devant la barbarie des hordes sionistes. « Avec notre âmes et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, ô Ghaza », « Ghaza chouhada », «L'armée et le peuple sont avec toi », «Vive Hamas », s'est époumonée la masse alors que fusaient des balcons des you-you des femmes qui tenaient elles aussi à manifester à leur manière leur solidarité et leur soutien au peuple martyr de Ghaza.
Les forces de sécurité ont laissé faire la foule et tentaient de la canaliser pour éviter tout débordement. Des débordements, il n'y a pas eu tout au long du trajet. Les marcheurs bien disciplinés ont suivi à la lettre le mot d'ordre d'une marche pacifique. Arrivé au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sport, un important dispositif des forces anti-émeutes leur barrait la route. Un no man's land s'est installé entre les manifestants venus de Belouizdad et affluant du boulevard Amirouche. La foule redoublait d'ardeur et scandait toujours les mêmes slogans. Un groupe de jeunes très remontés contre les exactions de la soldatesque sioniste,et sous l'œil de la caméra d'une chaîne satellitaire arabe qui a immortalisé l'évènement, ont brûlé et foulé aux pieds les drapeaux américain et de l'Etat Hébreux.
Là aussi, sous la formidable poussée des manifestants, l'impressionnant service de sécurité est vite débordé permettant ainsi la jonction des deux mouvements de masse. Les marcheurs ont eu raison et quelque part les dispositifs de forces de sécurité qui sans doute ont reçu des instructions de laisser les manifestants donner libre cours à leur rancœur vis-à-vis de ce qui passe dans la bande de Ghaza et autour de la question palestinienne en général. Sans contrainte, ni aucune anicroche, les marcheurs ont traversé allègrement la rue Hassiba Ben Bouali avant de débouché sur le boulevard Amirouche. A juste titre d'ailleurs, certains parmi les présents ont vivement appréhendé le passage de ces milliers de manifestants devant la sûreté de wilaya d'Alger. Ceci s'explique aisément par le fait que certains slogans scandés rappelaient par trop une triste époque où des milliers de militants et sympathisants d'un parti islamiste battaient le pavé en n'épargnant point les forces de l'ordre par leur rancœur . « Alayha , Nahya, oua Alayha namout oua fi sabiliha noudjahed » criaient, en effet, par moment la foule. Mais fort heureusement qu'il n'en fut finalement rien et les manifestants ont poursuivi leur chemin sous l'œil toujours vigilant du dispositif de sécurité qui a su avec grande adresse gérer cette formidable marée humaine. Cependant, le pire a été évité de justesse quelques dizaines de mètres plus loin.
La foule qui débouchait de la place des Martyrs et qui s'est ébranlé sans doute des quartiers de Bab El Oued a fait jonction à hauteur de l'hôtel Essafir avec ceux arrivant de la place du 1er. Mai, plus exactement au carrefour menant vers la rue Abane Ramdane et à l'exrtemité de la rue Asselah Hocine que des jeunes excités ont tenté de provoquer les forces de l'ordre en jetant en leur direction quelques pierres, provoquant ainsi un petit mouvement de panique parmi la foule.
Mais les services de sécurité sont restés de marbre face à cette provocation qui, d'ailleurs, n'a pas suscité fort heureusement l'adhésion des manifestants. La foule entamait alors une marche à rebours en direction de la place du 1er mai et, vers la fin de l'après midi, d'autres groupes de jeunes et de moins jeunes venant de differents quartiers d'Alger continuaient de converger toujours vers le centre d'Alger scandant les mêmes slogans. Alger a finalement eut sa marche, la première depuis des années et, l'on doit le reconnaître, elle s'est passée loin des turbulences que tout le monde redoutait.


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