Karim Tabou, premier secr�taire du FFS, est venu jeudi dernier � Tigzirt r�veiller une da�ra politiquement l�thargique, depuis les gestations qui ont suivi l�installation des ex�cutifs locaux � la fin 2007 o� le FFS est exclu de la gestion des affaires des trois communes. Dans la salle de cin�ma Mizrana archicomble et durant plus de trois heures de conf�renced�bat, l�orateur a fait le tour d�horizon de la situation politique et sociale du pays, de la prochaine �lection pr�sidentielle en revisitant la p�riode de l�apr�s-ind�pendance, pour revenir sur l�in�vitable confusion dramatique de la derni�re d�cennie, en d�plorant le manque de mobilisation des pouvoirs publics face � l�inf�me agression de l�arm�e isra�lienne contre Ghaza. D�embl�e, Karim Tabou a tir� � boulets rouges sur l�ENTV qu�il traita � de partiale dans sa gestion de l�information politique, favorisant notamment les clients du pouvoir au d�triment de son parti�. Ensuite, le conf�rencier tourna en d�rision les m�mes clients du pouvoir qui, avec leur affairisme v�reux, �ont install� la m�fiance et provoqu� la rupture entre les citoyens et les politiques. Ce qui a eu pour r�sultat de casser toute dynamique de changement �. Le conf�rencier appuya ses th�ses avec des chiffres r�v�lant notamment �le montant des PCD de la commune de Tigzirt (2,3 milliards de centimes pour les besoins de 50 000 habitants) qui est inf�rieur aux salaires annuels de dix d�put�s (3,6 milliards de centimes) �. D�o� la d�cision de boycotter les honteuses �lections l�gislatives. Par ailleurs, les pics de l�h�te de Tigzirt �taient r�serv�s aux auteurs du coup d��tat de 1991 (arr�t du processus �lectoral), aux fossoyeurs du Contrat national (contrat de Rome), aux instigateurs de la violence terroriste, les responsables militaires notamment qu�il accuse, ouvertement, d�avoir cr�� �des groupes islamiques de l�arm�e � afin d�entretenir la confusion durant la d�cennie sanglante. Pour ce dernier, ces groupes ne sont pas � absoudre �des assassinats cibl�s de personnalit�s, � l�exemple de Kasdi Merbah et Sma�l Yefsah� entre autres. De fa�on g�n�rale, ce sont tous les acteurs de l��tat qui fonctionnent sur le principe de �tout c�der � l�ext�rieur (richesse et souverainet�) et de tout prendre � l�int�rieur (libert� et droits de l�homme�)�, qui sont directement vis�s. Quant au d�bat de l�heure, � savoir la prochaine �lection pr�sidentielle, le FFS a d�finitivement tranch� la question. Le parti de Hocine A�t Ahmed s�est attel� d�j� � �la pr�paration des �lections locales de 2010�. Avant de cl�turer le chapitre, le pr�sident Bouteflika, qui est �charg� de la mission de prot�ger les g�n�raux quant � leur responsabilit� durant la guerre civile (terrorisme), des instances judiciaires internationales� n��tait pas loin de son quivive. Il est accus� �de viol r�p�titif de la Constitution, de mise au pas de la soci�t�, de sa substitution au choix du peuple, en d�cidant la dissolution des assembl�es �lues en Kabylie en 2005, de l�entretien de la corruption � grande �chelle et enfin de tentatives de ghetto�ser notre formation politique en Kabylie� comme l�a d�clar� le conf�rencier qui a captiv� l�assistance durant toute son intervention qui n��tait interrompue que par des applaudissements. Durant le d�bat, l�affaire Ali Mecili jusque-l� �vit�e, a fait irruption dans la conf�rence. Le responsable du FFS a tenu � d�noncer �le traitement mesquin de ce dossier par les autorit�s� et se dit �tre �attentif � tous les d�veloppements de l�affaire�. Avant de cl�turer sa sortie politique � Tigzirt, Karim Tabou a mis l�accent �sur la n�cessit� de d�centraliser l�activit� politique, afin de se r�concilier avec les citoyens� qui, depuis longtemps, ont �t� jet�s dans la cocotte-minute du pouvoir et dont ce dernier tient les leviers de pression, qu�il accentue ou diminue au gr� des conjonctures� a-t-il d�clar�. Dans un autre registre, les �lus FFS de la commune de Tigzirt ont tenu, � travers une d�claration rendue publique, � �d�noncer fermement l��laboration des PCD de l�ann�e 2009 en catimini par le P/APC (RCD), et ce, malgr� ses promesses d�associer les �lus de l�opposition �. Cette gestion unilat�rale ne fait que creuser le foss� entre une majorit�, pr�te � mettre toute la commune devant le fait accompli, et une minorit�, soucieuse d�une gestion transparente et d�mocratique du devenir de la localit�, a-t-il conclu.