�Mon avis est celui de la religion. Je le dirai devant le Conseil consultatif si celui-ci fera appel � moi. Je refuse d�entrer dans une quelconque pol�mique.� C�est l� la r�ponse du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghoulamallah, � une question relative � la position de son d�partement dans le d�bat sur la peine de mort qui alimente l�actualit� nationale. Lotfi Merad - Alger (Le Soir) - Interpell� en marge de la c�r�monie d�ouverture hier � Alger d�un cycle de formation sur la gestion �conomique et financi�re des �tablissements de la Zakat, le ministre a consid�r� que ce d�bat sur l�abolition de la peine capitale �est aliment� par une certaine presse en manque de mati�re afin de remplir les pages du journal �. Des r�ponses �vasives au moment o� une v�ritable pol�mique est en train de na�tre entre abolitionnistes et conservateurs. Bouabadallah Ghoulamallah dira que �le minist�re s�est d�j� exprim� sur ce sujet�. Allusion faite aux d�clarations du repr�sentant de son d�partement, Youcef Belmahdi, qui a indiqu� dans une rencontre sur ce th�me organis�e au cours de la semaine �coul�e qu��il n�est pas dans l�int�r�t de l�humanit� de supprimer la peine de mort� car, �du point de vue religieux, le syst�me de la r�forme l�gislative doit �uvrer dans l�int�r�t de la soci�t�. Selon Youcef Belmahdi, �les abolitionnistes prennent plus en consid�ration l�int�r�t de l�inculp� que celui de la victime, alors que dans la religion musulmane, le principe de cette peine est de sanctionner l�auteur pour le mal qu�il a commis et de faire en sorte que la soci�t� ne s�engage pas dans des actes de vengeance �. Une opinion qu�il partage avec l�Association des oul�ma d�Alg�rie, que pr�side Abderrahmnane Chibane, ainsi que le Haut-Conseil islamique (HCI). Pour cette institution consultative qui d�pend de la pr�sidence de la R�publique, �la question de la peine de mort ne doit pas �tre d�battue dans un pays o� la Constitution consacre l�Islam comme religion d�Etat�. �De telles d�clarations vont � l�encontre des principes de la d�claration du 1er Novembre 1954. C�est une attaque contre le peuple et contre le saint Coran�, soutient encore le HCI. A l�oppos�, des d�fenseurs des droits de l�homme, des juristes mais aussi des hommes politiques appellent � l�abolition de la peine de mort qui, selon eux, �permettra � l�Alg�rie d�acc�der au club des pays modernes et d�mocratiques �. Ma�tre Farouk Ksentini, pr�sident de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l�homme (CNCPPDH), qui, faut-il le pr�ciser, est, elle aussi, rattach�e � la pr�sidence, consid�re que �la peine capitale est un ch�timent corporel et un supplice �. Le pr�sident de la CNCPPDH s�est exprim� en de nombreuses occasions pour la substitution de la condamnation � mort par d�autres peines, d�autant, argumente-t-il, �que l�Alg�rie observe un moratoire sur l�application de cette peine depuis 1993�. L. M. Vers la cr�ation d�un centre de recherche sur la Zakat Cette structure rattach�e � l�universit� d�Alger vise � mieux g�rer l�argent de la Zakat, avec l�implication d��conomistes et d�universitaires, ainsi que �le renforcement de la relation de solidarit� entre les donneurs et les b�n�ficiaires�. Pour cette ann�e, Bouabdallah Ghoulamallah a indiqu� que des experts accompagneront les b�n�ficiaires des microcr�dits au titre de la zakat pour monter leur entreprise et faire aboutir leur projet d�investissements. A ce jour, 5000 microcr�dits ont �t� octroy�s par le Fonds de la Zakat depuis sa cr�ation en 2003. Il est � noter que cette ann�e, 25% du montant de la Zakat sera octroy� au peuple palestinien. L. M. �50 associations activent contre le Fonds de la Zakat� Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a avou� hier l�existence d�une cinquantaine d�associations religieuses activant au niveau des mosqu�es. Ces structures, ajoute le ministre, appellent les citoyens � remettre l�argent de la Zakat directement aux b�n�ficiaires sans passer par le fonds mis en place � cet effet par son d�partement, sous pr�texte que cet argent est d�tourn� au profit de personnes � l�abri du besoin. Des informations que Ghoulamallah a, �videmment, fermement d�menties.