Que devient un pays sans justice sociale ? Nous nous sommes permis de vous �crire, afin de vous exposer les probl�mes des retrait�s. 1) Le probl�me le plus crucial c'est celui de �la femme au foyer� : pourquoi a-t-on puni les retrait�s qui sont sortis en l'an 2000 en les condamnant � toucher uniquement 700 DA au lieu de 1730 DA comme les autres (d�cision raciale : femme blanche ; femme noire ). 2) Les pauvres retrait�s touchent des pensions inf�rieures � 15 000 DA et n'ont re�u aucune augmentation, alors que tous les secteurs ont �t� augment�s ainsi que les retrait�s millitaires. Aucun pays n'a fait comme l'Alg�rie : nous avons tous des familles � nourrir, des jeunes qui sont devenus des harraga (nos enfants). Les retrait�s qui sont ni moudjahidine ni touchent de l'euro, ils vivent des poubelles, c'est l'injustice sociale et la hogra. Toutefois, la grande (NDLR* : qu'a voulu �crire ce lecteur ?) commence dans le milieu des retrait�s, l'axe Annaba, Constantine, Skikda. Gare ! Que devient un pays sans justice sociale ? R�PONSE : Nous d�sapprouvons le commentaire de ce lecteur � propos de cette notion de �d�cision raciale�. Il faut raison garder. Note de la r�daction (NDLR*) : est-ce que ce lecteur voulait �voquer �la col�re gronde ou la grogne� ? Pour rappel, lorsqu'en 2000 le gouvernement avait d�cid� la baisse du montant de la majoration pour conjoint � charge, nous avons �crit dans ces colonnes que c'�tait une mesure injuste et n�gative. Heureusement que ce montant a �t� revu r�cemment � la hausse : l�arr�t� minist�riel n�076 du 2 septembre 2008 fixe le montant de la majoration pour conjoint � charge � 1 250 DA par mois pour les pensions prenant effet � compter du 1er janvier 2000. Cette mesure est entr�e en application � compter du mois d�octobre 2008. Les rappels depuis le 1er janvier 2008 ont d� �tre pay�s en septembre 2008. Pour rappel, la loi n�99-03 du 22 mars 1999 modifiant et compl�tant la loi n� 83-12 du 2 juillet 1983 relative � la retraite (Journal officiel n�20 du 24 mars 1999) stipule dans son article 15 (ex-article 3), qu��outre le montant de la pension, le retrait� a droit � une majoration pour conjoint � charge dont le montant est fix� par arr�t� du ministre charg� de la S�curit� sociale sur proposition du conseil d'administration de l'organisme de retraite. Il ne peut �tre accord� plus d'une majoration pour conjoint � charge � un m�me pensionn�. Nous demandons aux lecteurs concern�s par cette majoration et qui n' auraient pas encore b�n�fici� de ces derni�res mesures de nous le faire savoir. Faux et cocasse � la fois ! (*) Nous sommes un groupe de retrait�s issus des banques publiques. Nous avons certains points � soulever li�s aux probl�mes des retrait�s et de leur prog�niture universitaire sans emploi (au ch�mage), que nous souhaitons voir publier dans vos colonnes. Tout d'abord il s'agit de l'IRG. Sous d'autres cieux, l'IRG n'est pas imposable aux retrait�s, en revanche en Alg�rie, l'IRG est imposable aux retrait�s (non-actifs) au m�me titre que les actifs. Le grand avantage des actifs, l'imposition de leur IRG est compens�e par diverses primes que les non-actifs (retrait�s) ne poss�dent pas, � savoir : bonification annuelle ; prime de transport ; prime de panier ; IEP (indemnit� d'exp�rience professionnelle) ; indemnit� de risque ; indemnit� de responsabilit�, etc. Si vous comptabilisez toutes ces primes mensuellement en comparaison avec l'IRG impos�e, vous constaterez que l'actif ne d�bourse rien par rapport au retrait�. Pour cela, nous souhaitons que l'Etat fasse quelque chose pour cette frange marginalis�e dans tous les sens, notamment celui de ne pas employer des retrait�s �g�s plus de 60 ans au d�triment des jeunes universitaires sans emploi. Nous pouvons citer les cas de AGB qui emploi des retrait�s �g�s de 63 � 69 ans, soci�t� de garantie de d�p�t bancaire �g�s de plus de soixante ans et les charg�s de liquidation BGM, CAB, Ryan Bank, AIB, Khalifa airways, Khalifa bank, BCIA, etc. (*) Le titre est de la r�daction du �Soir Retraite�. R�PONSE : Ce n'est pas la premi�re fois que ce retrait� anonyme (qui signe son courrier avec des noms et des adresses fantaisistes) nous �crit sur cette question d'IRG (imp�t sur le revenu) pour les retrait�s : � chaque fois nous avons publi� ses envois. Quand il affirme que �sous d'autres cieux l'IRG n'est pas imposable aux retrait�s�, c'est faux : l'exon�ration d'imp�t n'est pas li�e � un statut mais au montant des revenus ! Pour rappel, la loi de finances compl�mentaire pour 2008 (publi�e au Journal officiel n�42 du 27 juillet 2008) contenait une disposition relative � la baisse de l�IRG �Art. 68. sont affranchis de l�imp�t : d) les travailleurs handicap�s moteurs, mentaux, non voyants ou sourds-muets dont les salaires ou les pensions sont inf�rieurs � vingt mille dinars (20 000 DA), ainsi que les travailleurs retrait�s dont les pensions de retraite du r�gime g�n�ral sont inf�rieures � ce montant.� Concernant la possibilit� de �ne pas employer des retrait�s �g�s de plus de 60 ans au d�triment des jeunes universitaires sans emploi�, le souhait de ce lecteur est os�, et la situation est cocasse, car ce m�me lecteur anonyme n'a cess� de se pr�senter lui-m�me � et ce depuis des ann�es � comme un retrait� d'une banque publique et recrut� en post-retraite dans une banque priv�e ! Voir d'ailleurs le courrier ci-dessous dont il est aussi l'auteur. D. H. �Le beurre et l'argent du beurre� (suite) A propos de l'article �Soir retraite� paru le mercredi 17 septembre 2008 intitul� �Le beurre et l'argent du beurre�, nous d�plorons la r�ponse en question qui d�note un m�pris affich� � l'encontre d'une frange de retrait�s oblig�e � l'�poque de partir dans des conditions obscures et ce, au regard de la loi Ouyahia instituant � l'�poque la mise � la retraite anticip�e ou proportionnelle pour endiguer la pl�thore des sureffectifs enregistr�e au sein du secteur �tatique. En effet, la plupart d'entre nous per�oit en moyenne une pension de 20 000 DA environ qui repr�sente 80% du salaire soumis � cotisation. Ce maigre revenu (pension) nous a incit� � convoiter en parall�le des emplois contractuels aupr�s du secteur priv� moyennant en moyenne 30 000 DA par mois imposables. Vous conviendrez avec nous que le salaire cumul� post-retraite ne peut faire face aux difficult�s de la vie actuelle (flambl�e des prix) contrairement � ceux qui de nos jours per�oivent des salaires qui d�passent les 80 000 DA mensuels. C'est pourquoi nous avions estim� utile de recourir � votre honorable rubrique � l'effet de nous faire la lumi�re (non passionnelle) sur les impositions pr�l�v�es pour les retrait�s en activit� post-retraite, comme nous aurions souhait� conna�tre si nous avions le droit � la r�gularisation compl�mentaire issue de ces cotisations pour renflouer notre pension et nous mettre au diapason face � la d�t�rioration sans cesse croissante du pouvoir d'achat. Car notre position contractuelle est �ph�m�re, elle est � dur�e d�termin�e (CDD) et non renouvelable. Merci pour vos �claircissements et ne vous trompez pas de cible, car elle est situ�e ailleurs : nous ne faisons que joindre honn�tement les deux bouts. Mieux que les voleurs � milliards qui jouissent d'une totale impunit� et que certains m�dias n'ont pas le courage de leurs id�es pour les d�noncer publiquement. R�PONSE : L'auteur anonyme de ce courrier est le m�me que celui du courrier ci-dessus intitul� �Faux et cocasse � la fois !�. Cette fois-ci, ce lecteur commente la r�ponse que nous avons faite � son courrier publi� dans le �Soir Retraite� du 17 septembre 2008. Nous signons et persistons : ce groupe de retrait�s, comme beaucoup d�autres qui ont profit� de la retraite proportionnelle et de la retraite sans condition d��ge, veulent le beurre et l�argent du beurre. Occuper un nouvel emploi apr�s le d�part � la retraite � dans des conditions profond�ment injustes impos�es par la Banque mondiale et le FMI � l�Alg�rie, suite au r��chelonnement de la dette et aux programmes d�sastreux de r�ajustement structurel � est en soi tout � fait anormal. Ce type de retrait�s a commenc� � �pomper� la CNR bien avant l��ge l�gal de 60 ans, et � la seule charge de la CNR, donc des cotisants sociaux (actuels et futurs retrait�s). D'autant plus que l�Etat n�intervient nullement � autre injustice � dans le financement de ces retraites privil�gi�es. La CNR est en situation financi�re tr�s pr�caire � cause de ces retrait�s de �1re classe� : elle s�est vue contrainte de d�penser ces dix derni�res ann�es des centaines de milliards bien avant l�heure, c'est-�-dire bien avant 60 ans ! A quand la suppression de ces retraites proportionnelles et sans condition d��ge ? Il est temps que le gouvernement prenne des mesures urgentes dans ce sens. L�UGTA ne doit plus continuer � s�opposer � cette suppression : il y va de l�avenir de la CNR. Quand ce lecteur affirme qu'�une frange de retrait�s oblig�e � l'�poque de partir dans des conditions obscures�, nous lui r�pondons que c'est faux ! Tous ceux qui ont profit� des retraites proportionnelles et sans condition d'�ge l'ont fait de mani�re volontaire comme le stipule la loi. Quant � oser �crire au sujet des �voleurs � milliards� que �certains m�dias n'ont pas le courage de leurs id�es pour les d�noncer publiquement�, nous r�pondons � ce lecteur qu'il commence lui-m�me par ne pas abuser de l'anonymat en direction du �Soir Retraite� !