Des avocats du barreau d�Alger vont demander au Conseil d�Etat la d�signation d�un expert auditeur de la gestion financi�re du b�tonnat d�Alger entre janvier 2008 et janvier 2009 ainsi que la mise sous s�questre de son compte. Ch�rif Bennaceur - Alger Le Soir) - Des �lections pour le renouvellement du conseil de l�Ordre des avocats d�Alger ont �t� organis�es le 24 janvier et le 7 f�vrier 2008 par le b�tonnat d�Alger. Ces �lections ont d�bouch� sur la d�signation d�un conseil et port� l�avocat Me Sellini, apr�s deux mandats, � sa t�te. Contestant la r�gularit� du d�roulement de ces �lections, des avocats du barreau de la capitale ont d�pos� en f�vrier 2008 des recours aupr�s du Conseil d�Etat. Quant au b�tonnier d�Alger, il n�a d�pos� de requ�te qu�en mai 2008. Apr�s avoir d�lib�r� en janvier 2009, le Conseil d�Etat, qui a rendu huit arr�ts, a prononc� l�annulation de ces �lections au motif d�infractions qui �ont entach� la cr�dibilit�, la transparence et les r�sultats de ce scrutin�. En annulant ce scrutin, le Conseil d�Etat a, selon ces avocats dont certains ont anim� hier une conf�rence de presse, donn� raison � ceux qui ont d�nonc� des violations flagrantes de la loi et de la r�glementation. Celles-ci portent notamment sur la non-actualisation du tableau (le corps �lectoral), l�interdiction d�acc�s des candidats � la salle r�serv�e aux 1500 avocats stagiaires, la non-utilisation d�isoloirs� Des infractions mais aussi des pressions tacites exerc�es par le b�tonnier d�Alger �sorti et non sortant � sur les avocats stagiaires, un �gonflage� du tableau �lectoral, une �boulangerie �lectorale�� Voire, le Conseil d�Etat a estim� que le b�tonnier d�Alger, responsable de l�organisation et du contr�le de ces �lections, �n�a pas eu une attitude saine et objective�. Ce qui, selon les avocats conf�renciers, �te toute cr�dibilit� au b�tonnier �sorti� d�organiser de nouvelles �lections et cantonne son action � la gestion des affaires courantes uniquement. Ces conf�renciers en appellent ainsi � mettre en place une commission �lectorale ind�pendante qui soit agr��e par tous les avocats et � r�unir les conditions ad�quates pour de nouvelles �lections, dans l�int�r�t de la profession (actualisation du corps �lectoral, transparence, loyaut� et ��galit� des chances�). D�termin�s � �aller jusqu�au bout�, les contestataires estiment que l�actuel b�tonnier ne dispose d�aucun programme comme ils rejettent ses man�uvres et tentatives de �victimisation�. De m�me que ces avocats consid�rent que le b�tonnier sorti ne peut maintenant contester l�avant-projet de loi sur l�organisation de la profession apr�s deux mandats o� son absence de positionnement �tait manifeste. Voire, ces avocats vont demander au Conseil d�Etat la d�signation d�un expert pour proc�der � un audit de la gestion financi�re du b�tonnat d�Alger ainsi que la mise sous s�questre de son compte financier. Il s�agit en fait de d�terminer si la gestion des deniers publics de la profession, durant la p�riode janvier 2008- janvier 2009, a �t� licite ou non et si cette gestion a �t� ou non d�voy�e � des fins personnelles. Comme il s�agit de lever le voile sur l��opacit� totale� dans la gestion du compte financier du b�tonnat (une dizaine de milliards de centimes). Dans cet ordre d�id�es, ils ont �voqu� les importantes �r�compenses � financi�res donn�es par le b�tonnier sorti � ses soutiens �lectoraux. Egalement, ils ont d�nonc� le montant exorbitant ind�ment exig� � tout stagiaire (50 000 DA) par le b�tonnier d�Alger.