C�est un �lu de l�APW de Boumerd�s qui nous a abord� lors de notre passage aux Issers o� il est r�sident. M. Sendjak Sadek, �lu FLN, voulait nous prendre � t�moin sur ce qu�il consid�re comme un scandale v�cu par sa ville. Ce repr�sentant tenait �galement � alerter les autorit�s de la wilaya sur le danger qui p�se sur la sant� des familles qui habitent le lotissement situ� juste � la limite de la ville, au sud-est. Effectivement, ce que nous avons vu n�est admissible par aucun citoyen encore moins un responsable conscient de ses responsabilit�s. Sur le bord du chemin de wilaya reliant les Issers � Timezrit, des milliers de quintaux d�ordures sont d�vers�s quotidiennement par des v�hicules de la commune... Les d�tritus tombent dans l�oued Djema�. Les eaux pluviales de ce cours d�eau aboutissent � l�oued Isser. C�est donc la nappe phr�atique de la plaine de la r�gion entre Issers � l�ouest, Bordj-Menaiel � l�est et Leghata au nord qui est s�rement pollu�e. Parler par ailleurs du risque sur la sant� des familles qui habitent ce lotissement, c�est peu dire. Une enqu�te m�dicale s�rieuse r�v�lera certainement beaucoup de choses. Et pour cause, la fum�e entre directement dans les foyers. Les sachets en plastique garnissent les terrasses et les murs des cl�tures des habitations. Certaines maisons ne sont qu�� quelques dizaines de m�tres d�un lotissement cr�� justement par la commune. D�ailleurs, on ne peut que s��tonner de l�inertie de ces familles qui, en d�pit du pr�judice qu�elles subissent journellement, n�ont pas introduit une action en justice. De son c�t�, le P/APC �est plus pr�occup� par la campagne de Bouteflika que par nos probl�mes�, dira avec col�re un de ses administr�s. Joint par t�l�phone, le premier magistrat de la municipalit�, M. Chetta, n�entrevoit pas de solution � court terme. �Cette d�charge existe depuis 1970�, clamera-t-il. �Pas exactement � l�endroit actuel�, pr�cise un �lu. Selon M. Chetta, la commune a fait des choix de terrain mais la nature juridique de ces terres l�emp�chent d�opter pour un endroit isol�. Il se dit enti�rement d�accord avec les protestataires sur le danger de cette d�charge et d�expliquer : �Nous attendons l�ouverture d�une d�charge intercommunale � Za�tra comme solution d�finitive � ce probl�me.� Questionn� sur le d�lai concernant cette nouvelle d�charge, il n�indiquera aucune �ch�ance. Dans l�attente d�une solution, si tant est que celle-ci existe, des enfants emmagasinent dans leurs corps des germes pour des maladies futures. Dans cette situation, il sera franchement outrageant de parler de s�curit� et de cadre de vie � leurs parents.