La loi 08-15 du 20 juillet 2008 portant mise en conformit� des constructions en vue de leur ach�vement n�est pas au go�t des experts architectes. Ces derniers en refusent l�application tant que les responsabilit�s de tout un chacun n�auront pas �t� d�finies. Estimant que cette loi prot�ge ceux qui sont � l�origine de ce probl�me, ils demandent que le texte en question soit soumis � d�bat. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - R�unis dans le cadre d�une table ronde organis�e hier au centre de presse d� El Moudjahid, les experts architectes ont d�clar� ne pouvoir prendre la responsabilit� d�appliquer les dispositions de la loi portant r�gularisation des constructions non achev�es, soulignant qu�ils n�ont pas �t� associ�s � son �laboration. �On est h�sitants quant � appliquer cette loi�, a indiqu� Mme Ouadah, secr�taire g�n�rale du Conseil national des experts architectes. Cette derni�re a affirm� que cette loi est insuffisante en l�absence de textes d�applications plus explicites. Soulignant qu�il se refuse � �r�gler des probl�mes cr��s par d�autres�, M. La�djouz, pr�sident dudit conseil, estime que le minist�re de l�Urbanisme, au lieu de faire appel � des architectes pour �laborer cette loi, s�est limit� � � en assumer l�application. Ce d�cret, fera remarquer l�intervenant, a occult� plusieurs aspects, notamment celui de savoir qui doit prendre la responsabilit� des �tudes d�ach�vement. Tout en pr�cisant que 20 % des constructions illicites se trouvent au niveau des lits d�oued, M. La�djouz se demande comment r�gulariser les dossiers de telles b�tisses. Pour sa part, M. Chelghoum, expert architecte, qui a indiqu� que 1,2 million de constructions sont inachev�es, estime que cette loi doit �tre soumise � d�bat. Il a pr�cis� que le pays compte au moins 12 000 ing�nieurs, soit pr�s de 8 ing�nieurs pour une commune. Or, pour assurer un travail rigoureux et pr�cis, il faut une centaine d�architectes par chantier, a-t-il soulign�. �Un aspect que les initiateurs de cette loi ont occult� �, a estim� le conf�rencier. �Si le ministre d�cide de donner son quitus pour le parach�vement de toutes les constructions inachev�es, y compris celles situ�es sur des lits d�oued ou dans des zones � risque, les propri�taires, en cas de s�isme et si celles-ci venaient � s�effondrer, se tourneront vers la justice pour attaquer la puissance publique�, a averti M. Chelghoum. Et ce dernier d'appeler � doter toutes les communes de cartes des risques sismiques par zone, pour pouvoir �laborer un fichier national des constructions inachev�es. Un avis partag� par M. Boudaoud, directeur de l�Ecole nationale des experts architectes, qui ne comprend pas pourquoi cette corporation n'a pas �t� associ�e � l'�laboration de cette nouvelle loi.