La tension est mont�e de plusieurs crans depuis la semaine derni�re au complexe �lectro-Industries d�Azazga, entreprise qui emploie 770 travailleurs et o� les membres du syndicat d�entreprise sont en gr�ve de la faim depuis 8 jours (voir notre �dition pr�c�dente) appuy�s par les travailleurs qui organisent des sit-in quotidiens de 11h � 12h30. D�sormais, les syndicalistes et les travailleurs exigent le d�part pur et simple du PDG accus� de tous les maux. Ce samedi, journ�e qui co�ncide avec la r�union du conseil d�administration et la venue d�un repr�sentant du directoire de la Soci�t� de gestion et de participation (SGP), un nombre impressionnant des ces travailleurs et travailleuses (environ 500, le reste requis pour assurer la marche des machines, nous a-t-on dit) sont sortis des ateliers en scandant haut et fort le d�part du PDG �Akniouna dehors, l�entreprise te d�passe� sous le bloc administratif o� se tenait la r�union du conseil d�administration. Visiblement tr�s affect�, le PDG qui nous a re�u rejette en bloc les griefs retenus contre lui par les gr�vistes affirmant qu�il a toujours �t� l�galiste vis-�-vis de la loi r�gissant l�activit� syndicale et pour un dialogue constructif et serein avec les travailleurs et la stabilit� de l�entreprise en progr�s constant, selon lui, depuis 2005 avec � la cl� des b�n�fices distribu�s aux travailleurs. Il d�nonce �le caract�re ill�gal� de la gr�ve imputant le mouvement � un r�glement de comptes et � une tentative de d�stabilisation de l�entreprise qualifi�e de mod�le au niveau r�gional � tous les niveaux. Il soutient enfin avoir tent� de relancer le dialogue comme convenu lors de la r�union d�Alger avec la SGP, que seuls 25 � 30% des travailleurs soutiennent la gr�ve et que les syndicalistes outrepassent leurs pr�rogatives les accusant de vouloir g�rer. C�est tout un autre discours que tiennent les syndicalistes et les travailleurs qui entendent maintenir la pression jusqu�au d�part du PDG dont ils d�noncent la gestion �archa�que, autoritaire et hasardeuse� criant haut et fort que �s�ils veulent garder le PDG qu�ils changent le syndicat et les travailleurs�. La col�re des travailleurs, qui avaient re�u des motions de soutien des syndicats � l�exemple de Naftal, de l��ducation et de Taboukert, est mont�e d�un cran apr�s avoir su que des syndicats venus les soutenir ont �t� interdits d�acc�s par le PDG. D�o� un imminent appel � un sit-in de soutien de toutes les sections locales, selon un gr�viste. L�union locale UGTA d�Azazga a d�ailleurs fait publiquement �tat de sa solidarit� ind�fectible avec les travailleurs jusqu�� satisfaction de leurs revendications et appel� les pouvoirs publics � une solution. Sollicit� pour avoir son appr�ciation de la situation, et selon un membre de la direction, le membre du directoire de la SGP a refus� de nous recevoir sous le pr�texte qu�il ne peut pas se prononcer et sugg�r� que le journal aille les voir au si�ge d�Alger ! Fort, selon lui, de l�appui de 98% des travailleurs, le SG du syndicat d�entreprise soutient quant � lui que le PDG est incapable de g�rer cette entreprise promettant qu�apr�s son d�part les travailleurs feront du complexe un leader en Afrique. Pour lui, il ne sert � rien de tergiverser car �les travailleurs sont d�termin�s � aller jusqu�au bout�. D�autres actions qui seront rendues publiques sont pr�vues pour le cas o� la principale exigence des travailleurs, � savoir le d�part du PDG, n�est pas satisfaite d�apr�s lui. Rejetant d�un revers de la main le bilan de la direction, il affirme que la gestion n�a pas cess� de se porter au plus mal : �L�effectif qui �tait de 1 500 travailleurs en 1997 a baiss� de moiti� et la production est descendue de 50 000 moteurs chaque ann�e � 3 000 ; autrement dit, la production mensuelle est devenue annuelle, les retrait�s n�ont pas �t� remplac�s et tout l�investissement dans les moteurs et la technologie de pointe est � l�arr�t.� Au moment o� nous mettons sous presse, les travailleurs maintiennent toujours leur mobilisation dans l�espoir d�obtenir le d�part du PDG.