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CONS�QUENCES DES POLITIQUES N�OLIB�RALES ET DES RECETTES ANTI-SOCIALES DE LA BANQUE MONDIALE Les retraites par capitalisation en crise partout dans le monde
Une des cons�quences d�sastreuses de la crise financi�re mondiale est la catastrophe et les �normes pertes qui frappent les syst�mes de retraite par capitalisation � b�tis sur le sauve-qui-peut individuel � et les Fonds de pension sp�culatifs. C'est le r�sultat des politiques n�olib�rales choisies par nombre de pays occidentaux et des recettes anti-sociales impos�es ces 20 derni�res ann�es par la Banque mondiale � nombre de pays �mergents (� l'exemple de l'Argentine et du Chili). Heureusement qu'en Alg�rie, les luttes sociales ont fait barrage � la Banque mondiale, alors que le gouvernement a failli c�d� dans les ann�es 1990 en plein programme d'ajustement structurel et de r��chelonnement de la dette. Plus que jamais, le syst�me de retraite par r�partition en vigueur en Alg�rie � bas� sur la solidarit� interg�n�rationnelle � doit �tre pr�serv�, consolid� et am�lior�. Nous �voquons ci-dessous quelques exemples de pays o� les syst�mes de retraite sont en forte crise. Exemples � ne pas suivre, enseignements � tirer et vigilance � aiguiser. Djilali Hadjadj Mortelles retraites de Russie. Depuis l��poque sovi�tique, le montant des pensions a diminu� de moiti�. Manque d�argent, alcoolisme, sentiment d�abandon� En Russie, les vieux sont abandonn�s. Les retraites sont mis�rables. Les m�dicaments trop chers. La retraite moyenne en Russie est actuellement de 4 895 roubles, soit 110 euros. Rien que les charges d�un petit deux-pi�ces s��l�vent facilement � 60 euros par mois, laissant 50 euros pour se nourrir et se soigner. La diff�rence entre hier et aujourd�hui, c�est que les pensions ne repr�sentent plus que 28% du dernier salaire, au lieu de 50% � l��poque sovi�tique. Au temps de l'URSS, les retrait�s restaient beaucoup mieux int�gr�s � la soci�t�. Aujourd'hui, la Russie est tr�s inhumaine avec ses vieux : on les consid�re comme une charge inutile. Partir en retraite en Russie, c�est voir son revenu divis� par cinq. D�un coup, les vieux sont jet�s dans la pauvret�. Souvent ils sont forc�s de continuer � travailler, tout en ayant de plus en plus de mal � trouver un emploi � mesure qu�ils vieillissent. Il est courant que les �retrait�s� continuent de trimer jusqu�� 70 ans ou plus, comme gardiens, femmes de m�nage, nounous, vendeuses, concierges, ou chauffeurs. Leurs forces d�clinent et ils savent que le jour o� ils devront arr�ter, la mis�re les attend. Aux USA, qui va payer les retraites ? Plus de 10 000 milliards de dollars ! C'est la valeur qu'ont perdue les actions am�ricaines depuis leur pic d'octobre 2007. Victimes ? Les boursiers... et les retrait�s, actuels ou futurs. Contrairement au syst�me de retraite fond� sur la r�partition, le c�ur du syst�me am�ricain est la capitalisation. C'est-�-dire que chacun �pargne individuellement. Il per�oit ensuite une pension, dont le montant varie selon la performance de ses placements. Et c'est bien le probl�me. Avec le krach boursier, les plans d'�pargne-retraite individuelle des salari�s du priv� ont fondu comme neige au soleil : la valeur de leur �pargne moyenne a recul� de 26% ! L'�pargne-retraite par capitalisation n'a plus le vent en poupe. Des millions d'actionnaires avaient pourtant suivi l'adage en or, selon lequel celui qui gardait ses actions sur le long terme �tait toujours gagnant. L'Etat, lui, va devoir repenser tout le syst�me. Pendant la campagne pr�sidentielle, Barack Obama voulait d�velopper l'�pargne-retraite des salari�s. Son plan risque de subir quelques ajustements... Quant aux retrait�s proprement dits, ils sont des millions � devoir revenir sur le march� du travail. Le drame des retraites au Japon Le syst�me de retraite japonais n'est pas particuli�rement performant et surtout une forte proportion de Japonais �oublient� de cotiser aux r�gimes compl�mentaires, soit qu'ils n'en ont pas les moyens soit qu'ils pr�f�rent �conomiser et placer leur argent eux- m�mes que de le confier � des mutuelles priv�es. Ce syst�me consiste en une cotisation obligatoire du type de celui de la s�curit� sociale mais qui ne vous donne droit qu'� une retraite maximale de l'ordre de 500 dollars seulement. En 2004, le gouvernement japonais avait fait adopter une r�forme qui pr�voyait un fort rel�vement du taux des cotisations pour le porter � plus de 18% en 2017 (cotisation partag�e entre employeur et employ�s) et une hausse de la part de l'Etat dans la couverture de base. Depuis cette r�forme, la d�mographie et la situation ne se sont pas am�lior�es et la chute de la Bourse va encore les empirer. En m�me temps, l'�ge de la retraite passera de 63 � 65 ans en 2010. Les Su�dois s'inqui�tent pour leurs retraites en partie plac�es en Bourse Souvent encens�, le syst�me de retraite instaur� en Su�de au cours de la d�cennie pass�e est aujourd'hui source d'inqui�tude pour la plupart des Su�dois, qui voient fondre une partie de leur retraite plac�e d'office en Bourse. Depuis que la Su�de a r�form� son syst�me de retraite, l'une des mesures les plus spectaculaires est l'introduction d'une retraite par capitalisation : une part des cotisations sociales pay�es par les salari�s repr�sentant 2,5% de leur revenu est capitalis�e, c'est-�-dire plac�e sur des fonds, g�n�ralement en actions, que chacun peut choisir et changer, parmi un catalogue de fonds priv�s ou publics valid�s par une agence publique. Apr�s avoir augment� de 30,2% en 2005, 12% en 2006 et 5,6% en 2007, la valeur annuelle des fonds a baiss� en 2008 de 34,5% ! La crise boursi�re fragilise les r�gimes de retraite des Britanniques La crise �conomique pourrait forcer nombre de salari�s anglais en �ge de prendre leur retraite � rester actifs plus longtemps. Car la chute de la Bourse et celle de l'immobilier fragilisent l'ensemble du syst�me des retraites britannique. Elle menace d'abord ceux qui n'ont fait aucune �conomie et qui devront se contenter de la pension de retraite forfaitaire que verse l'Etat � tous. C'est la grande majorit� des 23,8 millions d'actifs britanniques � plus de 60%. Certains comptaient sur leur bien immobilier pour arrondir leurs fins de mois, mais la crise immobili�re rend al�atoire cette perspective. La crise boursi�re inqui�te ensuite les quelque 4 millions de Britanniques qui cotisent, chaque mois, � un fonds de pension dit �� contribution d�finie� que leur propose leur employeur et qui est g�n�ralement plac�, pour plus de 80%, en Bourse. Ceux-l� ont pris de plein fouet la chute des march�s. Les 3,5 millions de Britanniques qui travaillent dans le priv� et qui ont la chance de cotiser � un fonds de pension � �prestation garantie� ont aussi du souci � se faire. Ce r�gime leur assure une retraite en fonction de leur salaire et de leur dur�e de cotisation. Dans le cas le plus fr�quent, ils touchent deux tiers de leur salaire au bout de quarante ans. Or, leurs �conomies ont elles aussi �t� plac�es en Bourse, et les entreprises risquent de se trouver dans l'incapacit� de faire face � leurs obligations.