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DECODAGES
La crise �conomique mondiale et ses effets sur le monde arabe Par Abdelmadjid Bouzidi abdelmadjidbouzidi@yahoo.fr
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 03 - 2009

Nous savons � pr�sent que la crise financi�re mondiale s�est propag�e � l��conomie r�elle et que la r�cession est mondiale et s�rieuse si l�on en croit les pr�visions du FMI, revues d�j� deux fois � la baisse. Le monde arabe est, bien s�r, affect� et la r�gion Mena (Moyen- Orient-Afrique du Nord) dans son ensemble, que les �conomies soient p�troli�res ou pas, est concern� par la crise.
Il est vrai que gr�ce aux performances de croissance atteintes ces derni�res ann�es et � l�accumulation de recettes d�exportations p�troli�res, cette zone Mena a les capacit�s de r�sister au choc, sa position �tant relativement meilleure. Les pays p�troliers de cette zone, plus particuli�rement, ont les moyens de financer les politiques budg�taires expansionnistes qu�ils ont engag�es en cette d�cennie 2000. En effet, entre 2002 et 2008, les pays p�troliers du Conseil de coop�ration du Golfe (CCG), qui regroupe l�Arabie saoudite, le Kowe�t, les Emirats arabes unis, Oman, le Qatar et Bahre�n, ont accumul�, par les ventes de p�trole, 2 500 milliards de dollars. Les r�serves de change atteignent dans ces pays du CCG, 1 500 milliards de dollars. La plupart de ces pays disposent de fonds souverains consistants :
Fonds souverains
Emirats arabes unis 875
Arabie Saoudite 300
Kowe�t 250
Qatar 50
(En milliards de dollars)
La part du secteur p�trolier dans le PIB est, en 2008 :
Part du secteur p�trolier
Qatar 63 %
Kowe�t 55 %
Arabie Saoudite 53 %
Oman 43 %
Bahre�n 23 %
L�importance de ces recettes p�troli�res s�est traduite, dans l�ensemble de ces pays, par des programmes colossaux d�investissements publics dans les infrastructures de base (routes, ports, a�roports) et l�immobilier. Dans ces pays du CCG, les d�penses publiques ont cr� de 20% par an depuis quatre ans et le montant consacr� aux investissements d�infrastructures encore en cours, est estim� � plus de 400 milliards de dollars. Dans le m�me temps, ces pays ont stimul� la consommation par des hausses de salaire notamment dans la fonction publique ainsi qu�une augmentation des transferts sociaux. On retrouve ici le programme alg�rien de relance : tout se passe comme si les pays p�troliers ont la m�me utilisation de la rente ! Les secteurs productifs et notamment industriels, les secteurs de la recherche innovation, les secteurs des services � l�entreprise n'apparaissent pas dans l�allocation sectorielle de ces importantes ressources.
Les projets d�investissement

Secteurs Emirats arabes unis Arabie saoudite Kowe�t Qatar
Construction 88,7 43,6 73,2 40,2
Eau 0,8 3 4,1 1,5
P�trochimie � 19,7 1,7 9
P�trole et gaz 7,8 20,4 19,5 36,6
Industrie 3,3 4,2 3,3 2,5
Total des investissements en Mds $ 660 370 250 140
* (L�essentiel des investissements dans les pays du CCG va � la construction d�h�tels, de centres commerciaux et de loisirs, d�infrastructures) Malgr� la baisse importante qu�enregistrent les prix du brut sur le march� mondial, l�ensemble des pays p�troliers de la r�gion Mena annoncent maintenir les hauts niveaux de d�penses publiques, ce qui pr�sage de d�ficits budg�taires abyssaux. Les pays arabes non producteurs de p�trole ont connu, eux aussi, des taux de croissance �conomique significatifs durant ces quatre derni�res ann�es. La Tunisie et l�Egypte ont affich� des taux de croissance moyens sur la p�riode de +5% par an. Le Maroc, et malgr� les taux de croissance erratiques de son secteur agricole, a fait quatre points de croissance annuelle. Bien �videmment, ces pays non p�troliers conna�tront des difficult�s financi�res plus fortes et la r�cession des �conomies occidentales, et notamment europ�ennes, se r�percutera par une contraction importante des exportations tunisiennes, marocaines et �gyptiennes, surtout celles de produits manufactur�s. De m�me, les pays arabes non p�troliers (Jordanie, Liban, Syrie, Maroc, Tunisie) conna�tront une contraction de leurs ressources en devises qui proviennent du tourisme, des transferts priv�s ou des investissements directs �trangers. Lorsqu�on sait qu�en 2008, les transferts, par exemple, ont repr�sent� 6% du PIB en Egypte, 9% au Maroc, 5% en Tunisie et plus de 22% en Jordanie et au Liban, on mesure l�ampleur des contraintes financi�res que vont conna�tre ces pays. Le probl�me le plus lourd � g�rer sera celui du ch�mage qui b�n�ficiera de moins en moins des programmes d�aide � l�emploi, financ�s par la d�pense publique. Entre la crise politique et sociale et le creusement du d�ficit budg�taire nul doute que la plupart des gouvernements des pays arabes choisissent la seconde voie.


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