L�ex-�mir national de l�Arm�e islamique du salut (AIS) autodissoute, Madani Mezrag, croque le mort, d�terrant les martyrs de la R�publique pour les assassiner une seconde fois. Dans l��dition de la semaine de El Khabar El Ousbouii , il l�gitime l�assassinat de Abdelhak Benhamouda, l�ancien secr�taire g�n�ral de l�UGTA et pr�sident du Comit� national pour la sauvegarde de l�Alg�rie (CNSA). Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Abdelhak Benhamouda doit se retourner dans sa tombe. La R�publique qu�il sauva des griffes tranchantes de l�int�grisme islamiste am�nage, apr�s plusieurs milliers de martyrs, une place honorable � ses bourreaux d�o�, exon�r�s de poursuites et blanchis de leurs crimes, ils offensent leurs victimes assassin�es. Madani Mezrag, converti en h�raut mondain, en intermittent du pr�che, s�en est pris au d�funt Abdelhak Benhamouda, assassin� en 1997, et dont il l�gitime l�ex�cution par les terroristes. �Benhamouda avait pris les armes et combattait lui aussi. C�est pour cette raison qu�il a �t� assassin�, a-til soutenu, ajoutant qu��ils tuaient et jetaient les cadavres dans les rues�. L�ancien chef terroriste, comme se d�lectant de cette offense aux morts, � Benhamouda ici, pr�cis�ment, a poursuivi sa litanie morbide en affirmant que �Benhamouda refusait l��largissement des deux dirigeants emprisonn�s du FIS, Abassi Madani et Ali Benhadj� et que �lorsqu�il apprit que le pouvoir �tait en n�gociation avec eux, il aurait dit qu�il n�accepterait jamais�. Pour Madani Mezrag encore, Abdelhak Benhamouda �tait bon � abattre, physiquement s�entend, d�s lors qu�il avait organis� et men� la grandiose marche de d�nonciation du terrorisme en 1993. �Cette marche, � laquelle ont adh�r� et pris part de nombreux journalistes et de la�cs, �tait la principale cause de l�aggravation de la crise et de la d�t�rioration s�curitaire, en ce sens qu�elle avait permis � ceux qui man�uvraient dans l�ombre de commettre leurs crimes.� Voil� par quoi Mezrag l�gitime l�assassinat de l�un de ceux qui furent � l�avant-garde du combat d�mocratique et qui paya de sa vie sa r�sistance farouche � l�hydre int�griste. Madani Mezrag, qui s�offusque de ce que la R�publique ne l�a pas assez r�compens�, ose l�offense comme s�il est assur� de n�en subir, au retour, nulle remontrance de la part des pouvoirs publics. La R�publique, embaum�e dans les parfums de la r�conciliation nationale, a d�sert� son r�le de protection de la m�moire de ses dignes fils. Peut-�tre s�en trouvera-t-il parmi les compagnons syndicalistes de Benhamouda qui r�agiront ? S�il s�en trouve, l�opinion prendra acte. Elle prendra aussi acte de leur silence.