Treize ann�es (28 janvier 1997-28 janvier 2010) sont pass�es depuis la disparition tragique d�Abdelhak Benhamouda, ex-secr�taire g�n�ral de l�UGTA. En cette circonstance, une c�r�monie aura lieu aujourd�hui au si�ge de la Centrale syndicale, pour rendre hommage � celui �qui a fait du combat pour la R�publique son principal credo�. Figure syndicale et politique incontournable des ann�es 1990, Benhamouda a pay� de sa vie ses profondes convictions et son engagement actif contre l�int�grisme. L�enfant �terrible� de Constantine n�a pas �t� qu�un syndicaliste, soumis, incolore et inodore. En 1991, quand l�Alg�rie tanguait sous la menace islamiste, il se distinguera par ses prises de position, franches et sans �quivoque. Il organisera une gr�ve pour d�montrer que le FIS �tait loin d��tre la seule force mobilisatrice de la soci�t�. Il prendra plus tard une part active dans l�action du Comit� national de sauvegarde de l�Alg�rie (CNSA), qui plaidera et obtiendra l�arr�t du processus �lectoral en janvier 1992. Il fut �galement l�un des inspirateurs et le fondateur du Rassemblement national d�mocratique (RND). Pressenti pour prendre la t�te de ce nouveau �parti du pouvoir�, il sera �liquid� avant que celui-ci ne voie le jour. Profond�ment �r�publicain�, l�homme inspirait le respect � ses compagnons et une haine tenace pour les islamistes qui le tenaient pour �tre responsable d�une partie de leurs d�boires. Patriote et homme politique aux convictions in�branlables, Benhamouda assumera jusqu�au bout son engagement politique. Souvent plus politique que syndical, alors que les travailleurs souffraient des injonctions du FMI. Lors d�une �mission t�l�vis�e diffus�e quelques semaines avant sa mort, il d�clarera, en effet, ceci : �L�UGTA n�a plus les moyens de sa politique et personne n�est capable aujourd�hui de la prendre en charge.� Mais pour un grand nombre de compagnons et amis de Abdelhak, la seconde mort de l�homme a eu lieu lorsque l�ex- chef de l�ex-organisation terroriste AIS, Madani Mezrag, a justifi� l�assassinat de Abdelhak Benhamouda en affirmant, sur les colonnes d� El-Khabar El Ousbouique �s�il a �t� assassin�, c�est parce que lui-m�me assassinait�. Dans les propos de Mezrag, il est soulign� que la marche de 1993 contre le terrorisme � laquelle avait appel� le d�funt Benhamouda �a contribu� � aggraver la situation et permis � ceux qui se tapissaient dans l�ombre de bouger et de commettre leurs forfaits�.