Dans un m�morandum adress� aux six candidats � l��lection pr�sidentielle, le Syndicat national des journalistes (SNJ) lance un �ni�me appel pour l�instauration de la libert� de la presse, le droit � l�information et la d�p�nalisation du d�lit de presse. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) -Le Syndicat national des journalistes a adress�, � l�issue de la campagne �lectorale, un message aux candidats en leur rappelant qu��une presse libre, moderne et citoyenne ne saurait exister sans un conseil sup�rieur de l��thique, un syndicat fort, un statut pr�d�fini et une convention collective�. Le SNJ y retrace le parcours de la presse alg�rienne en pr�cisant que �pour �viter d��tre � la tra�ne du mouvement pour la d�mocratie qui souffle dans le monde, nul besoin d�innover : les normes universelles suffisent�. Le syndicat pr�cise, en outre, que le droit � l�information est un principe consacr� et garanti par les lois de la R�publique : �La soci�t� alg�rienne est en droit d�exiger des m�dias une information honn�te, compl�te, pluraliste et ind�pendante de toute pression politique, financi�re ou commerciale. � Le SNJ rappelle aux candidats que les premiers concern�s par la libert� d�informer, la presse et plus particuli�rement le journaliste alg�rien, sont depuis avril 2001 otages des amendements du code p�nal valid�s par les deux chambres parlementaires. Preuve en est, pr�cise le syndicat, les deux amendements consign�s dans les articles 144 bis et 144 bis 01 et qui pr�voient des peines d�emprisonnement allant de trois mois � deux ann�es de prison et des amendes dont l��valuation est arr�t�e avec cette arri�re-pens�e de provoquer tout simplement le d�p�t de bilan de l�entreprise m�diatique �cibl�e�. Ainsi, de 2004 � 2008, ils �taient plus d�une trentaine de journalistes � avoir �t� condamn�s � la prison ferme. Un constat d�autant plus triste, souligne le SNJ, quand il s�agit d�une corporation qui a �t� particuli�rement cibl�e par le terrorisme islamiste. Un terrorisme qui a ravi la vie � pas moins de 116 journalistes et assimil�s entre 1993 et 1997. Apr�s ce constat, le SNJ interroge les candidats sur leur aptitude � abroger ou non les dispositions du code p�nal interdisant l�exercice libre de la profession de journaliste. L�interrogation concerne aussi la consolidation des m�canismes d�autor�gulation contenus dans la charte d��thique et de d�ontologie adopt�e par les journalistes en avril 2000 � Alger sur l�initiative du syndicat. Le SNJ explique, �galement, qu�une charte et un conseil d��thique pour �tre utiles et efficaces doivent �tre imp�rativement int�gr�s � un dispositif d�ensemble de r�gulation de la profession. Un ensemble qui, selon ce que propose le SNJ, comprend notamment un conseil sup�rieur de l�information. Le syndicat sugg�re aussi la relance du conseil sup�rieur de l�information dissous le 26 octobre 1993 et la facilitation de la proc�dure d�institution da la carte nationale de presse. Le SNJ �voque, par ailleurs, les droits socioprofessionnels des journalistes et le statut des journalistes dont les textes d�application n�cessaires � sa mise en pratique n�ont pas encore �t� �labor�s par le gouvernement.